Dios que la télé est belle…
Nous suivons heure par heure, mineur par mineur, la remontée de l’enfer des travailleurs qui ont passé 70 jours à l’ombre. Le miracle est leur découverte au bout de tant de jours. La suite est une affaire de technique minière et de la patience des prisonniers.
Une ville est née en 2 mois avec pour habitants plus de 2 000 journalistes de tous medias. Que les familles campent aux abords de la mine relève d’une solidarité exemplaire et d’affections bien comprises. Qu’elles deviennent des victimes du voyeurisme mondial devient très vite pénible.
Cela sera sans doute encore pire pour les mineurs. Qu’à cette occasion l’on glorifie leur courage, leurs talents pour survivre est indispensable.
Mais ils vont être quelques instants encore des images pourchassées- on parle déjà d’un film !- jusqu’à finir comme Buffalo Bill en clowns de cirque.
Haïti et son désastreux tremblement de terre avaient déjà donné lieu à un suivi compassionnel trop vite éteint. Qui s’y intéresse aujourd’hui alors que les dégâts sont loin d’être réparés ? Peu de monde.
Dans un mois, ou avant, ce feuilleton aura disparu des écrans. Et les voyeurs que nous sommes auront oublié ces visages de damnés des profondeurs de la terre. Sans que les acteurs aient touché le moindre cachet -si, Apple leur a offert un I Phone-.
On reconnaît bien là, le rôle exclusif de la télévision. Faire de l’émotionnel avec tout, surtout s’il n’y a pas la moindre idée, la moindre pensée pour le soutenir. C’est un pur voyeurisme, en général de la catastrophe, ici au contraire avec un happy end, qui est proposé à l’humanité pour son édification.
La décérébration est à son apogée au fond de l’Atacama.
Lu sur Euronews (mais peut etre cela a t’il changé depuis leur liberation), les proprietaires de la mine d’or et cuivre de San José n’auraient pas payé les familles des mineurs depuis le 1er septembre, mais les journalistes n’en parlent pas!!! trop bssement materiel!!
pourtant, l’or n’a cessé d’augmentr et ces mines font des profits exceptionnels!! ;D