Le dur métier d’écrivain !

 

Depuis des années je pratique le doux exercice de l’écriture. J’aime écrire, c’est ‘vital’pour moi et ça fait partie de mon équilibre du quotidien. Comme on dit par la formule consacrée; "Pas un jour sans…" Pourtant l’écriture m’apporte plus de problèmes et de difficultés qu’autre chose. Je m’explique…

Conscient, lorsque j’ai commencé à écrire que j’avais quelques potentialités, j’ai fini par vouloir faire quelque chose de mes écrits. Concrètement, j’ai écrit des livres, romans, essais, recueils de poèmes, de nouvelles que j’ai envoyé à des maisons d’éditions, les fameuses maisons d’éditions parisiennes qui sont toutes dans les mêmes quartiers de Paris. Au début, j’avais la Foi ! Je me disais que c’était possible d’être publié, édité, j’étais innocent !

Las, j’ai accumulé les réponses négatives des maisons d’édition que tous ceux qui ont essayé d’être édités connaissent: "Sans remettre en cause la qualité de votre ouvrage que nous avons bien étudié nous estimons qu’il ne rentre pas vraiment dans notre ligne éditoriale…" En tous cas c’est ce type de réponse déclinée à l’infini en changeant quelques mots ou expressions dans la formulation.

Pourtant j’ai persisté, j’ai même reçu parfois de maisons d’éditions prestigieuses des réponses très argumentées et je me suis demandé si je n ‘étais pas passé tout près de la joie libératrice de celui qui va être édité !

 Après maints essais, j’ai abandonné cette façon d’être édité. Il faut savoir que seulement environ 1% des livres reçus dans les (grandes) maisons d’éditions parisiennes sont retenus pour la publication et l’édition !

J’ai donc mené des investigations pour savoir comment être édité "autrement" et c’est là que j’ai fini par entendre parler de l’auto-édition (cf mon article sur l’auto édition du mois de juillet dernier).

Aujourd’hui, là encore après avoir cru qu’il était possible de vendre ses livres, ses créations, de se faire connaitre…je me rends compte que je me suis nourri de beaucoup d’illusions. Pour être clair, mes ventes de livres ne décollent pas, je n’arrive pas à atteindre et toucher un public, ou plutôt un lectorat. La déception est immense. Mais le constat est là ! 

Croyez-moi , lorsque vous organisez une séance de dédicace et que les gens passent devant vous sans même avoir la curiosité de s’intéresser à votre travail, cela fait mal. Autrement dit, pour les écrivains en herbe, si vous vous lancez dans l’auto édition ou si vous faites des dédicaces, des salons, attendez vous à trouver le temps long, très long et vous serez rapidement déçus, frustrés car vous serez dans une attente forte de pouvoir parler de votre livre, de le vendre alors que les gens ne vous suivront pas ou peu.

Ainsi, le métier d’écrivain est très difficile, peut être que l’époque n’est plus à la reconnaissance des écrivains sauf les stars de l’édition bien sûr (Nothomb, Angot, Houellebecq…) et finalement vous vous retournez, accusateur, contre votre propre passion; l’écriture !

Le tableau est noir, pourtant je parle de mon expérience et de ce que j’ai pu observer dans les salons du livre, les dédicaces…

Mais vous savez quoi, je continue à écrire, car je ne peux concevoir d’arrêter ce qui vit en moi, ce besoin irrépressible de coucher sur le papier ces mots que je ne peux garder pour moi, dans la pénombre de mon âme.

7 réflexions sur « Le dur métier d’écrivain ! »

  1. Bonsoir Boregard…triste !
    Le tableau est noir, c’est vrai, cela est nécessaire pour faire ressortir les mots en blancs. Partout ou vous irez, il y aura des personnes qui ne s’intéresseront pas à votre travail. Tout comme vous ne vous intéressez-pas à tous les autres métiers existant sur cette terre. Ecrire est votre passion, alors vivez-la, et croyez en vous-mêmes. Avant de persuader quelqu’un d’autre, persuadez-vous vous-mêmes. Si vous avez déjà organisé des séances de dédicaces, prenez cela pour du positif. Toutes les personnes qui écrivent n’ont pas atteint cette étape. Certains n’ont même pas édité un seul livre. Voyez le progrés que vous avez accompli et non pas ce que vous n’avez pas encore atteint. Vous avez tout le temps de réussir l’objectif que vous vous êtes fixé. Je crois que la seule clé est la persévèrance et l’optimisme…. ;. )
    Have a nice day

  2. bonjour boregard – faute d’être publié chez les ténors de la littérature, vous êtes lu sur C4N qui a pour avantage de pouvoir recueillir des commentaires sur ce que vous écrivez. on y trouve des reporters de talent et d’autres moins, mais tous on quelque chose à dire et expriment librement leurs opinions. certains même mériteraient d’être publié en édition papier et comme vous ne le seront peut être jamais. c’est pour cela que je prends le temps de mettre un commentaire sous les articles que je trouve intéressant. c’est déjà une reconnaissance, ne croyez vous pas ? – cordialement – JP

  3. La fameuse ligne éditoriale… formule de politesse pour dire non.
    Si les éditeurs étaient corrects ils la rendraient publique cette politique interne de sélectivité commerciale.

    L’auto-édition. Une sortie plus ouverte mais la aussi passer le fameux comité de lecture de la Sté en question, même si vous assumez vos propres frais et qu’ils ne prennent pas de risques…

    Le refus n’enlève pas la qualité néanmoins, bien que les sélections ne soient plus sur les critères de la littérature du 18 ou 19 éme siécle mais parfois variant selon les éditions ou désormais selon la politque du groupe financier par derrière.

    La parole est libre désormais avec les moyens de communication. Le but d’un auteur est d’être lu, donc parfois avant de penser recevoir le dû d’un pénible et juste travail faut-il savoir le partager gratuitement en ligne et ainsi se faire doucement connaître aprés quelques années. Cela marche je vous le confirme.

    Les artistes oeuvrent pour l’humanité sachez-le, et partent souvent sans le sous, mais eux laissent un vrai héritage que l’argent ne peut représenter. Ils investissent pour les enfants de demain par leurs vies…

    PH

  4. L’écriture est une nécessité pour moi, un besoin, une évidence. J’aime écrire, alors j’écris ! Pour ma part, j’écris plus pour le plaisir que pour le désir de reconnaissance. J’ai auto-édité mon premier livre et j’en ai vendu une vingtaine. Ensuite, j’ai envoyé mon manuscrit à 7 éditeurs. Au final, j’ai reçu 2 propositions à compte d’éditeur. Je suis maintenant en contrat avec la maison d’édition Delizon.
    Mon livre « Le pacte des sauterelles » est sortie en août 2012. Il est disponible chez mon éditeur, dans quelques librairies et sur Fnac.com, Amazon.com, Chapitre.com, etc.
    Voilà, bonne continuation à vous tous, bonne journée et bon courage car l’écriture est un long chemin…

    Philippe,

    http://livre.fnac.com/a4627500/Philippe-Rouply-Le-pacte-des-sauterelles

  5. http://multimedia.fnac.com/multimedia/FR/images_produits/FR/Fnac.com/ZoomPE/6/8/1/9782365230186.jpg

    J’aime écrire, c’est un plaisir, une urgence, une évidence pour moi. Alors j’écris sans rechercher la reconnaissance et puis voilà !
    Mon premier livre est sorti en auto-édition. J’en ai vendu une trentaine. Ensuite, j’ai envoyé mon manuscrit à 7 éditeurs. J’ai reçu 2 propositions et maintenant je suis édité à compte d’éditeur chez Delizon. Mon livre est disponible chez mon éditeur, dans quelques librairies et sur Fnac.com, Amazon.com, Chapitre.com, etc.

    L’écriture est un long chemin… Patience !

    Bonne journée,

    Philippe

    http://livre.fnac.com/a4627500/Philippe-Rouply-Le-pacte-des-sauterelles

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