Le drame de l’alcoolique de Chelles,

ivre, sans permis il a tué deux personnes et un enfant et fait trois blessés dont le père de l’enfant.

C’est un drame de la misère, un chauffard avec 1,24 gramme d’alcool par litres de sang mesurés cinq heures après l’accident qu’un témoin à d’écrit comme un film d’horreur, un vrai carnage. Il prend ivre sans permis sa voiture et il tue. C’est un crime pour fautes impardonnables. Une famille anéantie par la faute d’un homme inconscient de ses actes. C’est le drame de la misère intellectuelle, celle de l’alcool, cette misère d’un cerveau imbibé, cette misère qui tue des innocents, cette misère que nous n’arrivons pas à effacer de notre société, cette misère de la déchéance humaine, probablement désemparé, en instance de divorce, alors le samedi soir il boit, il buvait beaucoup, et il tue une fois de plus par homicide involontaire. Mais l’inconscience du danger auquel on s’expose quand on boit est-ce involontaire, non ! La misère humaine de la dépendance à l’alcool n’est pas irresponsable, elle est coupable de crimes qui seraient condamnés à la prison à vie aux États-Unis. C’est probablement un pauvre type de 44 ans mais récidiviste de la conduite en état d’ivresse ayant subi un contrôle d’alcoolémie positif en juin 2010, et connu des services de police pour conduite sous l’emprise de l’alcool et rébellion. Il avait donc été mis en garde mais l’accoutumance à l’alcool surpasse la raison de ces personnes qui ne se rendent pas compte de leur état, prenant leur voiture et au moindre obstacle en perdent le contrôle et tuent.

Il aurait perdu le contrôle de sa voiture dans la côte des Courdreaux heurtant un dos d’âne à 100 km/h. Sa voiture aurait décollé et aurait été projetée sur l’abribus au rond-point de l’avenue des sciences entre la cité des Courdreaux de Chelles et des cités de Montfermeil tuant et blessant ses occupants. Selon un riverain, c’était prévisible, ce rond-point était mal dessiné, la signalisation n’était pas bonne, c’est endroit était dangereux. Un conseillé municipal de Chelles a affirmé qu’un dispositif «prudentiel» avait été mis en place au niveau du rond-point ou l’accident s’est produit afin de faire ralentir les véhicules. En fait, il ferait décoller les véhicules du sol s’ils vont trop vite plutôt que de les ralentir ?

L’emplacement du rond-point

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Document France 2.fr AFP Thomas Sanson.

Il s’agit d’une famille anéantie, Alexandra une mère de 28 ans et sa fillette de 3 ans, et de l’oncle de celle-ci. Le père de la famille âgé de 36 ans a été hospitalisé dans un état grave. Deux autres personnes ont été blessées dont l’une, d’identité et d’état non précisés, et la fille du chauffard qui était avec lui. Auparavant, il s’était vu refusé une bouteille de Whisky, le label 5, par un ami épicier. «Il m’arrive de lui refuser de l’alcool» ajoute-t-il en décrivant un homme qui a des problèmes familiaux et en instance de divorce. «Je lui ai conseillé d’arrêter de faire des conneries», c’est un copain. S’il m’avait écouté hier soir le drame aurait été évité. «Il n’était pas dans un état normal, il bégayait un peu, il avait du mal à conduire et il est parti avec sa fille âgée de 21 ans». Étonnant que sa fille n’ai pas refusé de monter avec son père le voyant dans cet état, à 21 ans on connait les dangers de l’alcool, mais on croit en être préservés ? Le courage de dire non est plus difficile que de dire oui !

Certes ce n’est qu’un fait divers comme il s’en produit partout, considéré par beaucoup comme une banalité ? Combien sont les jeunes le samedi soir sortant des bals ou autres lieux de détente, imbibés d’alcool qui prennent leur voiture et emmènent des copains copines perdent le contrôle de leur voiture et s’écrasent contre des obstacles ou font les fous causant des accidents mortels ! La folie de l’inconscience !

Les peines encourues qui sont de 10 ans de prison et de 150.000 € d’amande suivant l’article 221-6-1 du code pénal pour homicide involontaire n’apparaissent pas à la hauteur du drame. En cas de récidive l’égale elles sont portées à 20 ans d’emprisonnement, mais comme l’on sait que ces peines ne sont jamais entièrement exécutées, ne faudrait-il pas revoir ces remises de peine pour des drames comme celui-ci et pour d’autres ?

La polémique enfle entre le syndicat de la magistrature et le ministre de l’intérieur Henri Guaino qui a déclaré que le chauffard méritait de ne «jamais sortir de prison de toute sa vie», si la conduite sans permis, en état d’ivresse et la situation de récidive sont avérées. A la question «Jamais», il a insisté et répondu «Jamais !»

«Il y a tout dans ce «jamais», écrit le Syndicat de la magistrature dans un communiqué lundi 18 avril, récupération du «vieux fantasme de l’élimination des irrécupérables» et de la «comparution politique immédiate», et «mensonge». «Le vol de la souffrance et de la parole des victimes immédiatement dépossédées de leur histoire par des professionnels du storytelling répressif et réduite au rang de prétexte».

Le syndicat pousse encore plus loin «le vieux fantasme de l’élimination des irrécupérables, ces hommes qu’il ne faudrait plus regarder comme des hommes, qui s’excluraient d’eux-mêmes de la communauté humaine, au point qu’il n’y aurait plus qu’à les neutraliser définitivement, car on sait ce qu’ils sont, la comparution politique immédiate, qui veut que l’on soit jugé, avant d’avoir été poursuivi et défendu, par le tribunal spontané des officiels indignés officiels !»

Il est évident que la récupération politique est immédiate mis à la «Une» des médias alors que ce n’est qu’un fait divers d’une extrême gravité qui devrait trouver un consensus politique. Mais la question est, un ministre de l’intérieur a-t-il le droit de donner un avis ou pas ? N’est-ce pas son rôle de commenter un tel drame ? Peut être ne doit-il pas influencer la justice qui est faite pour juger en fonction des lois ! Ses propos sont certes engagés et répondent à une politique électorale, mais aussi compréhensifs. Quelques soient les gouvernements, de tels drames ne pourront jamais être évités, alors n’en faisons pas une affaire politique et donnons à la justice des lois à la mesure de la hauteur des drames perpétrés.

Quelles heures avant un autre accident a fait trois morts dont deux enfants sur la RN 4 à 22 heures le dimanche 17 avril près d’Ozoir-la-Ferrière en Seine-et Marne. Le véhicule accidenté heurté par l’arrière par un autre véhicule est parti en tonneaux dans les bois. Les deux enfants éjectés sont morts sur le coup ainsi qu’une personne âgée installée dans le véhicule. Une femme également éjectée a été grièvement blessée. Le conducteur encastré dans le véhicule a été dégagé par les pompiers et se trouve dans un état grave. Le chauffard présumé de l’autre voiture aurait pris la fuite à pieds. Un homme de 29 ans, chauffard présumé, s’est rendu le 19 au matin à la police et a été placé en garde à vue. L’homme qui s’est rendu au commissariat de Pontault-Combault aurait laissé sa voiture fermée à clé sur le lieu de l’accident. Un acte 24 heures après l’accident donne un délai suffisant pour que l’alcool s’évacue de l’organisme. Cet homme serait connu des services de police pour conduite en état alcoolique, mais la prudence s’impose. Cette voiture ne lui appartiendrait pas, elle serait prêtée régulièrement à d’autres personnes. Il aurait reconnu être le conducteur du véhicule mais nie avoir été la cause de l’accident.

Quel retour de conscience si c’est cet homme est la cause de l’accident, il aurait été convaincu par son père, se sentant recherché et probablement libéré de l’emprise de l’alcool ? Combien sont ceux qui s’échappent espérant ne pas être pris et condamnés par la justice ? Combien sont ceux qui roulent sans permis et sont la cause d’accidents ? Combien sont ceux qui roulent sans assurance ? Notre société devient de moins en moins responsable et de plus en plus individualiste, le respect de sa faute envers autrui n’existe presque plus. Mon voisin a vu sa femme renversée par une voiture qui a prit la fuite, sa femme bassin fracturé plusieurs mois d’hospitalisation et probablement handicapée à vie. La voiture n’a pas été retrouvée.

Une question se pose, un État policier est-il la meilleure politique eu égard à la recrudescence des crimes et délits et de l’irresponsabilité des coupables ? Le permis à points et les radars sont-ils la réponse à ces délits ? Les radars routiers ont incontestablement fait réduire la vitesse sur autoroute et c’est un bien, mais il reste les agglomérations. Le permis à points n’a-t-il pas un effet pervers plus grave encore que les fautes qu’il veut sanctionner ? La perte de ses points pour une ceinture de sécurité non mise ou pour une vitesse dépassée de quelques km/heure est-elle rentable en termes de sécurité ? Par contre combien sont ceux qui ont perdus tous leurs points pour des infractions légères et qui roulent sans permis ? Repasser son permis n’est pas une mince affaire c’est à la fois cher et long d’attente.

Selon Chantal Perrichon, porte-parole de la Ligue contre la violence routière, «depuis 2002, le taux des accidents mortels de la route dus à l’alcool reste autour de 30 % et celui des récidivistes dans les accidents dus à l’alcool est compris de 10 à 12 %». «Très fréquemment, les délits de fuite après un accident sont liés à l’alcool, les automobilistes se livrant aux autorités une fois que leur taux d’alcoolémie a baissé», a-t-elle ajouté. Chantal Perrichon, qui qualifie «d’inadaptés sociaux» les conducteurs prenant le volant après avoir bu, demande à ce qu’une fois pris, ils soient soumis à deux mesures, l’installation sur leur véhicule «d’un système d’éthylotest anti-démarrage et la confiscation du véhicule en cas de récidive», tiré de Libération.fr, mais la c’est bien souvent trop tard.