Avant d’être élu président de la République, François Hollande a fait la promesse aux français de doubler le plafond du livret A. Le livret A passerait de 15 300 euros à 30 600 euros. Cette proposition de doublement du plafond du livret A a été faite dans le but de financer la construction de logements sociaux. Grâce à cette mesure, le gouvernement souhaitait financer la construction de 150 000 logements sociaux par an contre 110 000 en 2011.

Cette proposition est aujourd’hui remise en cause. Le lobby financier fait pression pour annuler la mesure. Le 3 juillet 2012, le ministre de l’économie, Pierre Moscovici, a indiqué que cette réforme du livret A serait mise en place "au rythme des besoins" avec notamment la préoccupation de ne pas "déstabiliser les acteurs concernés".

Les organisations de mal logés et les organisations politiques comme le Parti de gauche ont manifesté le mercredi 25 juillet 2012 devant le Ministère des Finances à Bercy. Elles ont exigé le doublement du plafond du livret A, l’arrêt du siphonage du livret A par les banques sans contrepartie d’intérêt général et la centralisation totale de la collecte à la Caisse des dépôts et consignations pour le financement du logement social et des missions d’intérêt général. 

 

 Selon Le Journal du dimanche, cette réforme de doubler le plafond du livret A promise pour juillet serait repoussée pour deux mois. Par ailleurs, le doublement du plafond du livret A se ferait en deux étapes avec une première augmentation à 20 000 euros. 

Cette mesure est une mesure coûteuse pour l’Etat. Selon une analyse du cabinet de conseil Roland Berger, cette mesure pourrait coûter aux banques entre 480 et 730 millions d’euros. Selon la ministre du logement Cécile Duflot, ce doublement du plafond ne concernerait pas uniquement le livret A mais également le Livret de développement durable.