Le double paradoxe intenable de l’Iran

 

Le gouvernement iranien décide de rationner l'essence !

Le double paradoxe iranen. Malgré ses réserves fabuleuses de pétrôle mais aussi de gaz, l'Iran manque cruellement de capacités de raffinage, l'investissement dans le secteur étant déficitaire depuis de nombreuses années. L'Iran importe 40 % de son pétrole. La priorité étant le nucléaire ………on se demande pourquoi , oui pourquoi ???? Nous sommes bien dans un double paradoxe.

En tout cas ces mesures ne sont pas du goût des automobilistes qui ont réagi violement à l'annonce d'un rationnement pour les véhicules privés.Une station est en feu à Téhéran , des embouteillages et des manifestations se produisent selon des témoins dans la capitale."Ahmadinejad doit être tué chante une foule de jeunes, jettant des pierres sur la police."

Selon certains spécialistes , l' Iran essayerait d'anticiper les mesures que l'Onu  pourrait prendre à son encontre dans le cadre de sanctions sur son programme nucléaire.

L'essence importée est subsidiée et payée un cinquième de son coût réel.
Les transports publics sont très limités.

Une réflexion sur « Le double paradoxe intenable de l’Iran »

  1. L’Iran n’est pas un cas isolé.
    AFP le 28/06/2007 13h27

    D’autres gros producteurs de pétrole sont contraints d’importer des produits dérivés du brut.

    Ainsi, le Nigeria, premier producteur africain, doit importer près de 100% de ses produits raffinés (essence, fuel, kérosène) car aucune des quatre raffineries du pays n’est en état de marche.

    Ce paradoxe ne concerne pas que les pays en développement. Même les Etats-Unis, première puissance industrielle mondiale, possèdent un parc de raffineries vieillissant et qui souffre encore des conséquences des ouragans de 2005 dans la région du Golfe du Mexique.

    Pour parvenir à satisfaire une demande en forte hausse, ils sont contraints d’utiliser à près de 90% leurs capacités de raffinage, ce qui augmente le risque d’incidents industriels et tire à la hausse les prix de l’essence et les cours du brut.

    Dans une note publiée en 2006, Fatih Birol, directeur des études économiques de l’Agence internationale de l’Energie (AIE) estimait que la capacité mondiale de raffinage devrait « atteindre 93 millions de barils par jour (mbj) en 2010 et 118 mbj en 2030 » pour répondre à la hausse de la demande.

    En 2005, la capacité de raffinage mondiale s’est établie à 85,7 mbj, selon l’Institut français du pétrole (IFP).

    Dans son rapport, Fatih Birol chiffrait les besoins en investissements mondiaux à 487 milliards de dollars sur la période 2004-2030.

    « Les deux tiers de cette somme devront être investis dans les pays en voie de développement, dont plus de la moitié au Moyen-Orient et en Chine », ajoutait-il.

    Dans son « Panorama 2007: Raffinage et Pétrochimie », l’IFP relève que l’ensemble des régions du monde sont dans une situation précaire quant à la capacité de raffinage.

    Aucune nouvelle raffinerie n’a ainsi été construite aux Etats-Unis depuis 30 ans et en Europe depuis 20 ans.

    « L’incertitude quant aux retours sur investissements décourage des financements pourtant indispensables dans l’industrie du raffinage », explique Fatih Birol.

    L’IFP précise que les investissements « restent axés principalement sur l’expansion des raffineries existantes ou l’amélioration de leurs performances » plutôt que sur des projets de nouvelles raffineries, qui demandent en moyenne cinq ans.

    En effet, les société pétrolières doivent adapter leur outil industriel pour faire face à une demande de pétrole léger à partir de brut de plus en plus lourd et répondre à des normes de qualité plus strictes.

    Cependant, selon l’IFP, « les projets d’investissement dans de nouvelles raffineries (…) ont fortement augmenté en 2006, laissant entrevoir une détente offre-demande dans les années à venir ».

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