Les chercheurs proposent un nouvel outil pour évaluer le développement de production chez les enfants français entre le début de la deuxième année et la fin de la quatrième année.
Cet outil se nomme le DLPF (Développement du Langage de Production en Français). Il a été élaboré par Bassano, Labrell, Champaud et Bonnet.
Ce test vient renforcer ce qui existait au par avant comme le CDI ou autres tests du même genre, à une différence près, celui-ci prend en compte la pragmatique.
Le DLPF se présente sous la forme de trois grandes parties : vocabulaire, grammaire et pragmatique. Chaque partie est composé de plusieurs items auxquels les parents doivent choisir la fréquence d’emplois de cet item par leurs enfants, ou bien souligner le mot connu et utilisé par l’enfant.
Ce test se présente sous forme d’un questionnaire, que doit remplir l’un des deux parents. Il est décliné en 4 versions, une version par tranche d’âge : la version 1 jusqu’à 24 mois, la version 2 de 24 à 30 mois, la version 3 de 30 à 36 mois et la version 4 de 36 à 42 mois. Le nombre d’items augmente avec les versions.
Ce questionnaire est composé de trois parties, vocabulaire, phrases-grammaire, et communication-utilisation du langage. Et comme tout les tests, il est à critiquer.
A commencer, par le fait que ce soit l’un des deux parents qui remplissent le questionnaire pose le problème de l’interprétation des réponses de l’enfant par le parent, mais aussi le fait que l’on surestime toujours les performances de son enfant plutôt que l’inverse. De plus, le parent a une sensibilité ou une attentionvariable selon les aptitudes ou le mot envisagé, et les parents ne sont pas toujours à même de remplir le questionnaire.
On peut également remarquer que ce questionnaire est d’une taille assez conséquente, et qu’il faut en moyenne une heure pour le remplir, ce qui reste assez long. Les items se présentant sous la même forme peuvent lasser le parent qui peut commencer a répondre au bout d’un certain temps plus de façon automatique que de façon réfléchis. Et ce même si l’on conseille au parent d’effectuer une pause entre les partie 1, 2 et 3.
En revanche ce test a de nombreux atouts en sa faveur, telle que la diversité des items avec notamment la création de la troisième partie concernant la pragmatique.
Les items étant nombreux et variés, commençant pour les enfants de 16 mois, permet à ce test de diagnostique des troubles présents chez l’enfant dès le plus jeune âge.
On peut également relever que ce test s’étend sur la période à laquelle l’enfant développe le langage. De 16 mois avec la production des premier mots jusqu’à l’établissement d’un système fonctionnel. Avec ses versions 3 et 4, pas encore commercialisées, car les deux premières versions s’intéressent aux enfants en bas âge.
Enfin on peut conclure en disant que ce test, est d’un apport considérable pour permettre l’évaluation du développement langagier chez l’enfant.
Le DLPF s’intéresse aux enfants dans la période où ils développent le langage, ce qui permet de voir s’ils présentent ou non d’éventuels troubles.
Mais reste à noter que le fait que ce soit l’un des deux parents qui réponde, même si les consignes sont bien détaillées, et que les items sont variés, il y a une part dans les réponses liée à la subjectivité des parents qui ont tendance a surévaluer les performances de leur enfant.