Le CSA et le temps de parole des peoples

Johnny, Arthur, Doc Gyneco, Cali, Benabar… Autant de people que d'opinions politiques! C'est pour éviter que trop de "messages subliminaux ne soient diffusés sur les grandes ondes que le CSA à mis en place un système de décompte du temps de parole des "peoples engagés en politique". Depuis le 1er janvier, le CSA (Conseil Supérieur de l'audiovisuel) a une nouvelle occupation : calculer le temps de parole de quelque 1 800 personnalités à la radio, afin de respecter la règle des trois tiers (un tiers de temps de parole à l'opposition, un tiers à la majorité, un tiers au gouvernement), et ce, même en dehors de périodes électorales.  La liste comporte des noms d'artistes ou de célébrités ayant clairement affiché leurs préférences politiques. A droite, on trouve ainsi répertoriés Johnny et Laeticia Hallyday, Doc Gyneco ou l'ex-présentatrice Denise Fabre. A gauche, le comédien Philippe Torreton ou le chanteur Cali sont recensés respectivement comme "conseiller municipal" et "adhérent" du parti socialiste. Cette loi pose énormément de problèmes… Outre le fait qu'il s'agit là d'un travail de fourmis pour les radios, il s'agit là de maintenir une "équité" entre la droite et la gauche. Ainsi, si Cali vient promouvoir un disque, son temps de parole sera déduit sur le compte du PS… Plus étonnant encore, certains people, pourtant clairement politisés, en sont absents. C'est le cas d'Elodie Gossuin (conseillère régionale UMP), de Francis Lalanne (militant vert), mais surtout de Carla Bruni (pas besoin de préciser) ! Le fichier du CSA a également omis quelques grands sympathisants comme Steevy Boulay (UMP), Patrick Sébastien (Modem), Laurent Ruquier (PS), Enrico Macias (UMP), Roger Hanin (ex-PS devenu UMP), Mireille Mathieu (UMP), ou encore Arno Klarsfeld (UMP). Une autre question se pose, au profit de quel parti, l'extrême droite ou l'extrême gauche, doit-on mettre les interventions du politi-comique Dieudonné M'Bala M'Bala ? Selon la consigne du CSA, télés et radios ne doivent prendre en compte "que les propos à contenus politiques".

Une réflexion sur « Le CSA et le temps de parole des peoples »

  1. Et c’est, dans l’esprit du CSA, tout à fait logique, sachant que le « people » qui parle POLITIQUE, qui s’affiche pour un camp ou pour un autre…

    Maintenant, si ces mêmes people ne viennent que pour faire leur promotion, il est bien évident, toujours dans l’esprit du CSA, que leur temps de parole ne sera pas comptabilisé !

Les commentaires sont fermés.