Le Made in France s’attache à tous les domaines de l’économie, y compris en ce qui concerne les nouvelles technologies.

L’informatique en nuage …

On en parle depuis des semaines, voire des mois, alors que beaucoup d’entre nous ignorent encore tout du Cloud. Comprenez en découvrant ce mot poétique (l’expression complète de « Cloud Computing » fait déjà nettement moins rêver) l’informatique en nuage. De quoi s’agit-il exactement ? Le système est simple, puisqu’il consiste à stocker des données (on parle en général des données des entreprises ou des administrations)  non plus sur son propre ordinateur mais sur des serveurs, localisés partout dans le monde.

Une fois de plus, les géants américains, Google et Amazon en tête, ont trusté ce marché et il se peut donc, que sans que vous en soyez informés, les données vous concernant de votre assurance, de votre banque,…, soient stockés quelque part dans le monde. L’Europe, et donc la France, a déjà pris un sérieux retard en la matière, même si SFR et Bull ont déjà créé un tel système avec Numergy.

L’intérêt du Made in France en la matière :

Pourtant, ce « Cloud computing » pourrait, comme le demandent nos dirigeants, bénéficier de ce label « Made in France ». Non seulement, cela créerait des emplois (je vous l’accorde, on ne parle pas de milliers d’emplois mais quand même) mais générerait aussi de nouvelles recettes fiscales (là c’est moins politiquement correct d’envisager le problème sous cet angle). Mais, un autre aspect intervient en la matière pour justifier l’implication de sociétés françaises.

En effet, on parle de stockage de données. Qu’un particulier décide de s’abonner à un tel service, sachant pertinemment qu’il sous traite un fournisseur étranger, cela ne pose aucun problème, mais qu’un grand groupe de l’Hexagone envisage de stocker les données recueillies hors de ses frontières, cela peut se révéler plus problématique.

Est-on sûr de l’inviolabilité de ces données ? La législation du pays, sur lequel sont construites ces « fermes de serveurs », va-t-elle supplanter la législation nationale ? 

La naissance de CloudWatt :

Il était donc normal et logique, qu’un grand groupe français puisse proposer une solution sécurisée en ce domaine, et c’est ce que viennent de faire Orange et Thales en créant CloudWatt, soutenu par le Fonds stratégique d’investissement (FSI), qui y a investi la somme de 75 millions d’euros au titre des investissements d’avenir. Ainsi, on retrouve donc Orange (44.4 % du capital), Thales (22.1 %) et l’Etat (33.3 %).

Pourtant CloudWatt ne vise pas seulement les institutions publiques, et les responsables de cette nouvelle entreprise estiment que cette localisation en France pourrait décider certains groupes à s’engager dans la voie du Cloud.

La première ferme de serveurs de l’entreprise a été installée à Val de Reuil (Normandie) et une seconde devrait suivre très rapidement, puisque CloudWatt annonce être opérationnel dès la fin de cette année 2012.