Le géant de la prévoyance étendra son influence au détriment de la retraite par répartition chère aux Français !

MALAKOFF et MEDERIC donnent naissance au 1er groupe de protection sociale paritaire

 

Source : Communiqué de presse MALAKOFF/MEDERIC – octobre 2007

Les conseils d’administration des deux groupes ont signé le 1er octobre 2007 un protocole d’accord qui engage la fusion des deux ensembles. La nouvelle entité, baptisée MALAKOFF-MEDERIC, verra le jour le 1er juillet 2008. Elle sera dirigée par GUILLAUME SARKOZY (ndlr : frère du Président), qui en sera le Délégué général, et Pierre Servant, le Directeur général.

Les groupes de protection sociale MALAKOFF et MEDERIC ont annoncé leur décision de fusionner l’ensemble de leurs métiers et activités pour créer un nouveau groupe baptisé MALAKOFF-MEDERIC. Par la signature d’un protocole d’accord le 1er octobre 2007, les conseils d’administration des deux entités ont engagé un processus de fusion à parité, sans absorption d’un groupe par l’autre, en plusieurs étapes. Le nouvel ensemble verra le jour le 1er juillet 2008. Fort de 6.000 collaborateurs, il sera dirigé par Guillaume Sarkozy, actuel Délégué général de MEDERIC, qui en sera le Délégué général, et Pierre Servant, actuel Directeur général de MALAKOFF, qui en sera le Directeur général.

MALAKOFF et MEDERIC entretiennent des liens de coopérations et de partenariats fructueux depuis plusieurs années, qui les ont conduits à étudier un projet de rapprochement. Dans le contexte de refonte du modèle social français * et de concentration rapide des acteurs, la décision du 1er octobre est motivée par l’ambition de faire émerger un acteur paritaire, solide, indépendant et performant.

La mission de MALAKOFF-MEDERIC sera de créer un modèle renouvelé de la protection sociale paritaire et mutualiste, en vue d’apporter des solutions innovantes pour le bien-être des personnes et la performance sociale des entreprises.

MALAKOFF-MEDERIC s’est fixé des objectifs ambitieux en matière de croissance :

– conforter la retraite complémentaire pour être l’acteur de référence de la dématérialisation des relations avec les entreprises et les retraités,

– atteindre 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012 en assurances de personnes.

Le groupe mise sur la progression des activités d’assurances de personnes par croissance interne et externe (via le développement de partenariats), et par de nouvelles activités dans les services à la personne. Il mise également sur l’innovation comme facteur de création de valeur pour ses clients, et d’amélioration de la productivité.

Les principes de la fusion

Un engagement fort vis-à-vis des salariés des deux groupes

Aucun plan de licenciement collectif ne sera mis en oeuvre dans le cadre de la fusion. Au contraire, de nouvelles possibilités d’évolution de carrière vont être accessibles grâce à la réalisation des objectifs ambitieux de développement.

MALAKOFF-MEDERIC a également l’ambition de mettre en oeuvre une politique exemplaire de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences.

Une gouvernance respectueuse du paritarisme et des valeurs de l’économie sociale

La gouvernance paritaire du nouveau groupe s’articulera autour d’une association sommitale unique, d’une association de moyens unique, et d’un Groupement Paritaire de Prévoyance (G.P.P.) chargé de coordonner les activités d’assurances de personnes.

Un processus de fusion organisé par étapes successives

Le nouveau groupe MALAKOFF-MEDERIC verra le jour le 1er juillet 2008 lors de la fusion des deux associations sommitales actuelles. Le protocole d’accord prévoit un processus de fusion en plusieurs étapes :

– au 1er janvier 2008, coordination de l’action commerciale,

– au 1er juillet 2008 : fusion des deux associations qui gèrent les moyens humains et financiers, avec effet rétroactif au 1er janvier,

– en 2010 : fusion des institutions de retraite Agirc et Arrco,

– entre 2010 et 2012 : fusion des institutions de prévoyance.

Pour mémoire, Guillaume Sarkozy avait été président d'une des fédérations (industries textiles) et vice-président du MEDEF. Il avait fait acte de candidature à la présidence de la centrale patronale lors du départ du Baron Seillières.  Ecarté au profit de Laurence Parisot, il se cherchait une "place", étant plus ou moins désoeuvré en raison de la liquidation de sa propre entreprise de textile et de ses pérégrinations patronales.
 

Mes commentaires :

1. Par ces regroupements, la galaxie « SARKOZY » met la main sur un géant de la prévoyance et de l’assurance retraite complémentaire.

2. Le 1er but de tout cela est de privilégier les retraites complémentaires au détriment de la retraite par répartition.
3. La notion de « refonte du domaine social français », mentionnée ci-dessus confirme bien ce que Ségolène Royal dénonce : la mainmise du clan sur tout le secteur économique et les médias.

4. MEDERIC est actionnaire du Monde Prévoyance, lui-même actionnaire minoritaire du Groupe de Presse Le Monde. En fin d’année 2007, Guillaume Sarkozy avait fait le forcing pour être coopté à ce titre au Conseil de Surveillance du Monde. Il n'y est pas encore mais on ne peut s'empêcher de penser qu'il y aura un jour un Sarkozy dans les instances dirigeantes du Monde.

 

 

Extraits d’un article du Nouvel Obs sur la candidature de Guillaume SARKOZY :

« En ma qualité de délégué général de Médéric Prévoyance, je vous confirme par la présente la demande de Médéric Prévoyance, actionnaire majoritaire de la SAS Le Monde Prévoyance (…), de procéder dans les plus brefs délais à ma nomination (…) en remplacement de M. Régis de Laroullière qui n'a plus aucune qualité pour exercer cette fonction », écrit Guillaume Sarkozy dans cette lettre dont capital.fr reproduit des extraits.

Minc dit "faire la sourde oreille"

Régis de Laroullière, qui représente Le Monde Prévoyance au conseil de surveillance du Monde, a quitté ses fonctions de délégué général de Médéric en septembre 2006.

« Je vous rappelle avoir déjà exprimé cette demande (au président du conseil de surveillance Alain Minc) par courrier du 13 décembre 2007 », poursuit Guillaume Sarkozy dans ce courrier, dont une copie a été adressée à Alain Minc.

« Vous voudrez donc bien faire procéder sans retard à ma cooptation en qualité de membre de ces conseils de surveillance (de la société éditrice du Monde, et de Le Monde et Partenaires associés) », ajoute-t-il.

Dans un entretien à Libération publié jeudi, Alain Minc, affirme avoir « fait la sourde oreille pour des raisons évidentes » depuis « près d'un an » au souhait de Guillaume Sarkozy de siéger au conseil de surveillance.

Il ajoute que le président de la Sociétés des rédacteurs du Monde (SRM, actionnaire de référence), Jean-Michel Dumay, avec qui il est en conflit, « semble se faire le propagandiste de son arrivée » (AFP).

 

http://sego-dom.over-blog.com/article-21326791.html