En dépit du fait que le cinéma est un art venu de l’occident, il n’en demeure pas moins une discipline très appréciée par les africains. A telle enseigne qu’il fait parti intégrante du quotidien des populations du continent. L’Afrique a adopté le cinéma peut être même plus que d’autres régions du monde. Au delà de sa passion pour cet art, l’Afrique en a fait une source de revenu, un métier. Pour Certaines familles africaines, principalement les plus démunies, voir son enfant devenir réalisateur ou acteur de cinéma notamment en Europe est une grande fierté et un signe de réussite sociale.

C’est d’ailleurs ce qui amène des pères de familles à orienter leurs enfants vers les écoles de cinéma (Ecole National de Théâtre et de Danse de l’INSSAC d’Abidjan), les castings de recrutement d’acteurs et non plus vers l’enseignement général ou professionnel.  Pourtant il y a des années on classait les acteurs de théâtre dans la catégorie des sans valeurs du système scolaire. Cette conception a changé avec le temps. Les exemples les plus probants se composent  du ghanéen Michel  Madjid, du burkinabé Idrisssa Ouedraogo, des ivoiriens Bienvenue Neba, Akissi Delta, et du malien sotigui Kouyaté qui ont fait fortune grâce au cinéma.  Au vue des sommes générées par ces acteurs, des promoteurs privés ont mis en place des cadres de formations qui se proposent de contribuer au perfectionnement des talents ou des apprenants, ceux-ci se donnent également  le droit de revendre les talents qu’ils forment  c’est le cas en Cote d ivoire de la structure John Chahin Sombo(JCS) qui réveille les talents et forme aux métiers du cinéma.

Beaucoup d’acteurs sont issus des cadres de formation. Gohou Michel, Abass, Bohiri bref, tous les acteurs du téléfilm ivoirien intitulé <<Ma famille>>. Au delà du savoir faire de ces acteurs, le cinéma est une porte de sortie de la misère pour bon nombre d’africains qui espèrent qu’un jour un de leurs pourra atteindre le niveau du cinéaste ivoirien Sidiky Bakaba par exemple.