Le chômage en France a atteint un niveau record en 2011 et c’est du jamais vu depuis 12 ans ! Malheureusement, ça ne s’arrange pas, bien au contraire ! A l’heure des préoccupations de sécurité, de la viande Halal….. Il semble bien que les partis Républicains aient abandonné ce fléau.
Tout le monde connait au sein de sa famille une personne en recherche d’emploi ! Cela touche toutes les familles et les générations ! Des solutions juridiques (aménagement du droit du travail…) ne peuvent pas résoudre ce fléau pourtant cela n’empêche pas les politiciens Républicains d’en proposer ! (Gauche et Droite).
Bref, le chômage s’aggrave encore et c’est une tendance mal venue en cette période de campagne électorale. La hausse est de 5,6% sur l’ensemble de l’année 2011 avec un total de 4,5 millions de demandeurs d’emplois. Ce record est du en parti aux licenciements économiques engagés l’année dernière. Sauf miracle, le chômage progressa en Europe dans les prochains mois car il faut y ajouter les périodes de récession pour certains pays de la zone euro !
Quand on parle de politique de l’emploi en Europe, l’Allemagne est présentée comme le meilleur élève et la France veut s’en inspirer ! Mais suivre le modèle Allemand soulève un vrai débat ! Certes le chômage en Allemagne est de 7% en baisse de 0,6% par rapport à 2010 ! La réforme Allemande est fondée sur le principe : Plus de flexibilité : c’est-à-dire plus d’emplois mais avec des salaires moindres !
Cette réforme est contestée par OIT (Organisation Internationale du Travail) : elle y voit dans la politique Allemande de compétitivité « la cause structurelle de la crise de la zone euro ». « Grace à la chute des couts du travail depuis 10 ans (essentiellement dans les services et les nouveaux emplois), l’Allemagne a pu exporter à bon compte au détriment de ces partenaires Européens qui n’ont pas suivi la même politique salariale ! ».
« Pas de baisse de salaire = produit plus chère = moins d’exportation = moins de rentré dans les caisses de l’Etat »
Le salarié Allemand est sacrifié sous l’hôtel de la compétitivité !
La question que devraient se poser les conseillers des candidats à l’élection présidentielle est la suivante :
« Copier l’Allemagne ou non : peu importe ! Il s’agit de savoir comment harmoniser les différentes politiques sociales en Europe ? »
C’est sur ce terrain qu’il faut avancer au lieu de proposer des solutions miracles au niveau national !
Le chômage, c’est comme l’Euro ! Il faut le traiter au niveau Européen ! Le faire tout seul dans son coin en faisant du populisme électoral : cela n’a jamais marché et l’Histoire est là pour le montrer ! Par ailleurs, la France a-t-elle à elle seule les moyens financiers et matériels de faire reculer le chômage ?
C’est une nouvelle économie que les dirigeants n’ont pas encore compris ! Pendant ce temps là, le chômage monte avec toutes ces conséquences au niveau économique et social pour les familles.
[b]A supposer que les états marchent la main dans la main ? sauf des questions de tirage de couverture à soi, c’est pour ma part la seule façon de résoudre au moins une partie du problème[/b]
Voilà pourquoi tôt ou tard l’europe est vouée à l’echec et à la dislocation car chacun des dirigeants d’Etat veut garder sa couverture, et au convenant en tirer toujours un peu plus de celle de l’europe. Chaque pays de l’union européénne veut garder sa souveraineté politique. D’ailleurs notre president candidat le montre, il va poser ses ultimatums à l’europe s’il est reelu,et gare aux autres si la France n’obtient pas satisfaction! la France va changer l’europe a elle toute seule presque!
Le fait d’etre « unis » n’existe que sur papier et non dans la mentalité des européens…comme je l’ai deja mis dans un commentaire autrefois, quand on entend encore parler des allemands « les boches » « les ch’leus », les anglais « les british »…
Et nous savons désormais que c’est impossible, que les complots existent au niveau des dirigeants européens quand une coalition décide de ne pas recevoir François Hollande en soutien à Nicolas SArkozy…
Immaginez que François Hollande soit élu Président de la République…une telle politique de traiter le chômage au niveau européen est-il envisageable?
Bien sûr que non, car les masques sont tombés, même en haut de l’Europe ce sera celui qui aura fait la nique aux autres…
Et on appelle ça « Union »???
l’Europe pour l’instant est « sauvée » mais elle finira par couler…
[i]l’Europe pour l’instant est « sauvée » mais elle finira par couler…[/i] [b]ce n’est pas sûr et qui plus est non écrit.[/b]
C’est vrai, ren n’est sûr ni écrit
Personnellement c’est ma conviction, certes il y a un équilibre, mais cet équilibre est trop fragile. Il y a trop de divergences en Europe pour que cela ne dure encore des décennies.
Je reprend cet exemple d’arrangement pour ne pas recevoir F Hollande, c’est un peu les pactes de non agression que se signaient les rois des diverses provinces dans leurs diverses stratégies de guerres et d’invasions…
Aussi vrai que l’europe a connu une histoire tourmentée par son passé meurtrier de conquête territoriale, avec les épisodes désastreux de l’inquisition, des guerres de religions, des guerres mondiales et j’en passe, aujourd’hui elle est tourmenté par autre chose: la politique…
Certes avec un avantage, c’est que cela tue moins de gens…mais tant que les dirigeant européens et les européens,ne se diront pas « STOP une seule langue, une seule gouvernance, une seule monnaie » on ne pourra jamais rien régler au niveau européen…car en fait on a en gros trois voire quatre europe:
L’europe territoriale: celle déterminée par l’espace schengen
l’europe politique: celle ratifiée par les etats qui ont rejoint l’union européenne et qui respecte donc la Consitution européenne etc..
L’europe économique: c’est à dire les marchés européens
La zone euro
Voilà ce qui veut dire qu’au sein même de l’europe, les divers pays ne sont déjà même pas d’accord. Comment les citoyens européen vont il se laisser dicter une politique de gestion de chômage par Bruxelles alors qu’ils ont déjà du mal à digérer celle de la PAC par exemple, ou celle de la crise économique (notamment l’aide à la Grêce).
Aujourd’hui en France Bruxelles nous dirait « ok on fait comme en allemagne, compétitivité et salaire moindre » comment vont réagir les salariés?
(1ère partie)
Bonjour aux intervenants,
Résoudre le problème du chômage au niveau européen, comme le souligne Luis, présuppose une Europe non seulement politique, qui n’existe pas encore, cmme le souligne Julien, mais industrielle.
Mais d’abord revenons à l’Allemagne. Depuis les lois Hartz, ce pays n’a fait que caricaruter une pratique qui existe depuis Ronald Reagan aux Etats-Unis et Margaret Thathcher en Angleterre, qui veut que le marché du travail, doive être, en tendance complètement libéralisé, ce qui revient à dire que ni l’Etat ni les syndicats (en accord avec le patronat) ne doivent légiférer en cette matière, puisque seules les puissances du marché sont, selon l’idéologie néolibérale, capables de fixer correspond ce que doit être le prix du travail pour permettre le plein emploi.
A cela s’ajoute le fait que les travailleurs doivent pouvoir circuler partout, comme d’ailleurs les investissements et les flux financiers, ce qui signifie qu’il ne doive exister, ni espace Schengen, ni barrière tarrifaire aux produits, ni barrière douanière aux produits, aux investissements et aux personnes elles-mêmes,. bref que tout est dérégulé.
Et il existe, à partir de là, une autre théorie, dite des coûts comparatifs, ou avantages comparatifs (dont le premier auteur fut un certain David Ricardo) qui dit que les produits à forte valeur ajoutée doivent être produits dans les pays ou les salaires sont élevés, et que les produits à faible valeur ajoutée doiven être produits dans les pays à faible valeur ajoutée.
Voilà pour la théorie.
(2e partie)
En pratique, les choses sont un peu différentes. Et d’abord parce que les travailleurs ne se déplacent pas à l’echelle mondiale pour trouver du boulot, ne serait-ce que pour des questions culturelle et de langues; et ce d’autant plus qu’il existe encore, de nos jours, des Etats nations auquels les gens sont, par définition, attachés.
Or le capital, lui, circule bel et bien (avec des exceptions certes) à l’échelle mondiale, depuis la mondialisation des rapports d’échange initiée sous l’ère de Ronald Reagan aux Etats Unis et de Margaret Thatcher en Angleterre.
Qui représente, aujourd’hui, le capitalisme à l’échelle mondiale?
Réponse : les compagnies multinationales.
Qui sont les gros actionnaires de ces compagnies aujourd’hui ?
Réponse : tout dépend ici de l’Histoire.
En clair, si, jusque dans les années 2000, les principaux actionnaires furent des Européens, des Japonais ou des Américains, on assiste, en ce moment, à un changement de la donne puisque de plus en plus de Chinois, de Singapouriens, de gens d’Hong-Kong, de Qataris, d’Indiens, de Russes, et, bientôt, de Brésiliens, de Mexicains, etc détiennent, comme grands actionnaires au sein des compagnies multinationales, un pouvoir de décision toujours plus important.
Et il sera également de même, à l’avenir, au sein du FMI, de la Banque Mondiale et de toutes les institutions responsables du échanges mondiaux.
(3e partie)
Or, et c’est là ou je voulais en venir, la théorie des avantages comparatifs est devenue caduque pour la simple et bonne raison que les pays émergents sont en train de rattraper les pays du premier monde dan s tous les domaines y compris celui de la technologie (elle qui repose avant tout sur des innovations qui doivent elles-mêmes leur existence à des chercheurs et des ingénieurs qui sont de plus en plus nombreux en Chine, en Inde, au Brésil, etc, comparés à ceux des pays du premier monde.
ET comme ces pays-là (Europe, Etats-Unis) dominaient le monde jusque là sur le plan industriel, ils ont pu capitaliser cette avance sur le plan financier et investir à l’étranger.
Mais là est le retour, aujourd’hui, du balancier : cette avance est en train de s’effondrer elle aussi, pour la simple et bonne raison que les pays émergeants, grâce aux faibles salaires qui sont les leurs, et grâce à leur rattrapage sur le plan technologique, affichent, sur le plan économique, des taux de croissance importants, eux-mêmes accompagnés d’un excédent de leur balance commerciale.
A l’inverse, dans les pays du premier monde, les taux de croissance sont faibles et les balances commerciales le plus souvent déficitaire (y compris d’aileurs. comme le souligne Luis dans un autre article, au Japon). ET tout cela car la main d’oeuvre coute trop cher dans les pays du premier monde, relativement
à ce qu’elle est dans ceux qui sont en train de monter dans la hierarchie.
A partir de là. Mesdames et Messieurs, faut pas rêver : l’Europe (et, avec elle, les Etats-Unis) a beau faire travailler ses travailleurs à un rythme démentiel, afin de compenser, par une hausse de la productivité, le niveau élevé, comparativement, des salaires versés à ces mêmes travailleurs, elle n’arrive jamais à concurrence les salaires versés à des gens du tiers monde qui, parce qu’ils sont de plus en plus qualifiés, permettent aux pays concernés de rattraper les pays du premier monde.
Voilà pour le premier point.
(4e partie)
S’agissant du second, l’Europe, en étant dirigée actuellement par une classe de politiciens et de technocrates qui sont quasiment tous aquis à l’idéologie néo-libérale, est en train d’abandonner son pouvoir de décision, en matière économique en général, et en matière industrielle en particulier. Cela tient au fait que l’argent pour investir se situe de plus en plus du côté des Chinois, des Singapuriens, des Qataris, des Indiens, des Russes, etc. etc.
Reste à préciser que ces gens-là sont à la fois très minoritaires et très fortunés dans leur propre pays. Mais le fait qu’ils ont plus de plus en plus d’argent. A titre d’exemple, si l’on regarde les plus grandes fortunes au monde, au début de l’année 2012 (cf. http://www.forbes.com/billionaires/list/) on constate que la plus grosse appartient au Mexicain Carlos Sim Helu, ingénieur de formation et qui a racheté Telmex, une société de téléphonie fixe, lors de sa privatisation en 1990, et qui occupe une situation de quasi-monopole (un Caros Sim Helu qui détient également des parts dans la très rentable America Movil ou encore dans la société Impulsora del Desarollo Economico de America Latina); que le 7ème rang est occupé par Eike Batista, Brésilien qui doit sa fortune d’abord (par son père) à Vale, l’une des trois plus grandes entreprises mondiales dans la possession des mines et l’exploitation du minerai de fer; que le 9ème rang est occupé par Li Ka-Shing, immigré à Hong-Kong depuis la région chinoise de Guandong, et qui aujourd’hui à la tête de deux conglomérats, Cheung Kong et Hutchison Whampoa, qui opèrent dans le fret maritime, l’électricité, l’immobilier les télécoms et la beauté;que le 21e rang est occupé par Lakshmi Mittal, de nationalité indienne et président d’ArcelorMittal, premier conglomérat de la sidurérurgie dans le monde, un Lakshmi Mittal qui d’ailleurs va venir dans les trois premiers de cette liste durant les prochaines années.
Bref, tout cela pour dire que le monde est en train de basculer sur le plan industriel, puisque des nouveaux entrepreneurs financiers des pays émergeants sont en train de prendre la place des habituels Américains (USA et Canada réunis) et Européens.
Et l’Europe des travailleurs, dans tout cela?
(5e partie)
Si le modèle néolibéral continue de leur être appliqué, ils connaîtront (mis à par les gestionnaires eux-mêmes, des entreprises concernées) une baisse de leur niveau de vie, ainsi que, pour nombre d’entre eux, la misère et la précarité.
La seule façon pour eux de s’en sortir est que l’Europe se fonde sur des bases politiques et industrielles, ce qui présuppose qu’elle nationalise, au niveau européen s’entend, toute son industrie et toutes ses banques.
DAns le cas contraire, l’Europe ne connaîtra plus jamais le plein emploi. Quant au taux de chômage affiché par les pays membres, c’est là, pour certains d’entre eux, du pipeau, dans la mesure ou un travailleur qui travaille une heure par jour a cessé d’être, dans les statistiques du chômage, un chômeur.
[b]@clgz11,
votre description de l’état économique de l’occident est réaliste, quand aux causes j’ajouterais une forte propension à l’immobilisme y compris devant le danger. Quant aux solutions je crois qu’étant en véritable guerre il n’est pas bon de donner les éléments de stratégie aux adversaires, cela ne passe pas par les nationalisations dont on connait les effets délétères depuis fort longtemps. Pour mémoire un marché est d’abord et avant tout constitué de produits et de clients, les « nationalisées » ne sont pas l’outil ad hoc pour ce faire. En second lieu les hommes constituants les entreprises (pour ma part au dessus de 1000 à 2000 personnes les dérives sont trop importantes et je ne les qualifie pas vous les connaissez) en sont la véritable force et permettent une lutte véritable, sans merci (avec une participation aux résultats qui ne soit pas symbolique, dans tous les cas supérieure aux distributions aux actionnaires!)[/b]
Bonsoir, zelectron
Par nationalisation je n’entends pas dire que les hommes politiques doivent gérer les entreprises ou contrôler directement leurs investissements. J’entends par là que lEurope a assez de ressources en matière grise, et un espace économique assez grand, pour que l’on y crée des entreprises dont le capital est contrôlé par les Européens, et dont les entreprises engagent des ingénieurs et chercheurs qualifiés, europens en majorité, puisque l’essentiel des innovations technologiques reposent sur eux.
Il faut en effet, de mon point de vue, que les pays d’Europe se concentrent sur l’Europe même en tant que nation industrielle, ce qui passe forcément par une réappropriation du capital.
Quant à l’espace économique européen, je constate qu’il est, aujourd’hui, une passoire comparé aux espaces chinois ou américain, ce qui n’est pas normal. Et cela ne l’est car les dirigeants européens sont la plupart du temps des nélibéraux qui croient que l’Europe va pouvoir se maintenir, dans le concert des nations – sur le plan industriel notamment – en privilégiant les seules forces du marché. Ce qui n’est pas le cas.
C’est ainsi, pour prendre un exemple, que quand Renault va délocaliser au Maroc une partie des ses activités de production, elle dessert l’Europe, en termes de production et d’emploi, au lieu de la servir.
Or l’Europe, si elle était un seul pays doté d’une politique industrielle au service, d’abord, de ses Etats membres, ferait que Renault et les autres compagnies délocaliseraient, au sein même de l’Europe, et non en dehors, leurs activités de production.
Et à cause de ces délocalisations, les Etats membres devraient régler ensemble la question du chômage créé ici et là.
(suite)
En résumé, je soutiens qu’on n’a pas besoin, en Europe, de multinationales qui délocalisent leurs activités en Asie ou ailleurs, puisqu’on y a assez de travailleurs pour produire les biens concernés. Et si ceux-ci seront plus cher, comparativement à ceux fabriqués dans ces pays, ils permettront à toute une classe de travailleurs européens de conserver leurs métiers et de ne pas être au chômage. Car un chômeur, non seulement ne produit rien, mais il coûte à la société. Sans parler des dommages causés au chômeur lui-même du fait de cette situation.
ET puisque le capitalisme repose sur les OPA et les concentrations, les Etats européens doivent contrôler que le capital des entreprises travaillant sur le sol européen ne quitte pas cette Europe, ce qui est de moins en moins le cas de nos jours puisque de plus en plus de fonds d’investissement d’origine extérieure sont en train de s’investir en Europe.
Or plus ce mouvement se poursuivra, plus il existera de chômage en Europe en raison d’une délocalisation à l’echelle mondiale.
ET si je réclame, dans cet article, pour l’Europe, des entreprises nationalisées, c’est aussi parce que les gestionnaires européens des entreprises privées, quoique travaillant avec des capitaux européens, favorisent au maximum, par les temps qui courent : a) les concentrations avec des entreprises situées à l’extérieur de l’Europe (américaines notamment), et b) les délocalisations de leurs unités de production dans les pays émergents, toutes choses qui, pour profiter aux gestionnaires et aux actionnaires de ces entreprises, ne profitent nullement à leurs travailleurs (et encore moins quand ceux-ci sont devenus chômeurs).
(suite)
Or on ne peut pas accepter que des chefs d’entreprise européens pénalisent, au nom des lois du marché, les travailleurs europens au profit des autres travailleurs.
Ceci dit, je nie pas que certaines entreprises européeennes doivent être restructurées. Mais le mondialisme imbécile qui prévaut actuellement ne doit pas être le prétexte à de telles restructurations, puisque leur seul but est de réduire au maximum les salaires des travailleurs et de payer aux actionnaires un dividende qui ressemble de plus à une rente prélevée sur les salaires; sans parler des bonus encaissés par les chefs des grandes entreprises et des grandes banques, tous imposant, pour leur seul profit personnel, les lois du néo-libéralisme à l’échelle mondiale.
Mes excuses à RUI que j’ai appelé Luis dans un commentaire précédent
Bonjour,
Petit rappel au niveau nationale , art. 07-12-2011:[url]http://www.come4news.com/l-emploi-doit-redevenir-le-c-ur-d-une-politique-economique-francaise-511846[/url]
Comment créer de l’emploi en France ?
La question la plus fondamentale est comment recréer la croissance.
La crise de la dette n’est qu’une formalité arithmétique, voir : http://www.come4news.com/derriere-lecran-de-fumee-de-la-dette,-il-y-a-la-menace-de-la-decroissance-699978 ;
Derrière l’écran de fumée de la dette, il y a la menace de la décroissance ! Et c’est bien l’emploi qui doit être le cœur de toute politique économique en France ! En cela la TVA sociale est l’une des pistes les plus prometteuses mais imparfaite ! Tout en sachant que la crise n’est pas la cause de toutes les suppressions de postes en France. Elle est parfois une opportunité ! En effet, l’automobile et la banque sont 2 secteurs d’activités où ils sont envisagés d’avoir des suppressions d’emplois massives. PSA et BNP Paribas en particulier l’avaient annoncé le 14 novembre 2011 dernier.
Sont-ce les 1ers effets concrets de la Crise ?
C’est un peu facile de dire cela ! Les causes des suppressions d’emplois ne sont pas forcément liées à la Crise. La Crise offre en quelques sortes une opportunité ou un effet d’aubaine.
Dans l’automobile, face au ralentissement de la demande en Europe, les constructeurs Français vont chercher des parts de marché là où elles se trouvent aujourd’hui ! C’est-à-dire dans les pays émergents et l’emploi en souffre directement en France avec la course à la réduction des couts pour rester compétitif face au reste du monde. Cela n’est pas la cause directe de la crise de la dette.
Par contre pour les Banques, les hauts salaires sont gelés et les bonus annulés. Cela concerne les banques d’investissement et de financement français et étrangers et non pas les banques de détails Français. En 2012, tout le monde s’attend à un contre cout de la crise avec de mauvaises perspectives et une conjoncture en berne (1% de croissance prévu par le gouvernement ; 0,6% par la Commission Européenne). Donc les banques fuient les activités risquées. Ensuite, il y a une défiance des banques entre elles : c’est une crise de liquidité entre les banques. Les établissements ne se font plus confiances pour se prêter des liquidités et il est de plus en plus difficile d’emprunter des dollars aux Etats Unis qui, vu le contexte économique en Europe, rechigne à prêter sous conditions. Or les banques doivent trouver des liquidités pour alimenter leurs fonds propres : pour ce faire ; elles réduisent leurs bilans et l’emploi ! Le problème est l’octroi de crédits aux entreprises va se ressentir ! Ce dégraissage bancaire touche toutes les banques du monde entier !
suite:
La TVA sociale gagne du terrain en Europe et elle apparait comme l’une des réponses à la création d’emplois. C’est le Danemark qui l’a inauguré le 1er en 1987, puis l’Allemagne en 2007, c’est enfin l’Italie qui va l’appliquer avec le nouveau plan de rigueur présenté par le 1er ministre Italien. Mario Bonti part d’un postulat simple : pour redynamiser l’économie de l’Italie, il faut baisser les charges qui pèsent sur les entreprises pour les rendre plus compétitives ! Car la TVA sociale n’est ni plus ni moins qu’une hausse de la taxe sur la valeur ajoutée : Un impôt payé par tous dont les consommateurs en sont les 1er. Elle est destinée à financer la protection sociale à la place des traditionnelles charges payées par les entreprises. En transférant le fardeau des charges du patronat vers une TVA alourdie, les entreprises deviennent plus compétitives à l’exportation car les produits exportés ne sont pas touchés de cette taxe contrairement aux produits importés. La TVA sociale devient une arme offensive à l’exportation. Par contre, le prix des produits intérieurs deviennent plus chères et cela touchent les consommateurs en particulier les plus modestes ! On touche donc au pouvoir d’achat ! En France, pour adopter la TVA sociale, il faudra que cela n’ampute pas le pouvoir d’achat des Français !
_ Soit les entreprises baissent le cout de leurs produits en l’échange d’une baisse des charges.
_ Soit il s’agit de relever les minimas sociaux en créant une nouvelle aide aux ménages.
L’Allemagne l’a adopté est c’est aujourd’hui une grande puissance économique exportatrice ! Si tout le monde joue le jeu (c’est loin d’être le cas en France, le dernier exemple en date la TVA des restaurateurs passant de 19,6 à 5,5%) il y aurait plus d’emplois et il est fort à parier pour 2012(après les élections) qu’une adoption de ce type de TVA soit envisageable !
BONNE JOURNEE
Les « technocrates de Bruxelles » comme on les appellent travaillent sur un projet Européen de relance de l’emploi : 6 secteurs nationaux sont privilégiés pour une action commune concernant les PME et PMI. Cela consiste à harmoniser en 3 étapes prévu pour une période d’un an puis action commune : Problème! les gouvernements nationaux sont d’accords mais cela traîne!
Dans le premier commentaire de Rui, la phrase clé me paraît être : « la question la plus fondamentale est comment recréer la croissance. »
Or tout le problème, en Europe notamment, est là. Mais ce n’est, comme le souhaite l’Allemagne et le reste de l’Europe dans son sillage, en plombant les déficits publics et le taux de la dette par rapport au PIB qu’elle parviendra à créer cette croissance. Madame Merkel ne comprend pas que le modèle qu’elle préconise pour l’Allemagne n’est pas valable pour le monde entier. En d’autres termes, cette dame raisonne au niveau microéconomique au lieu de raisonner au niveau macroéconomique. En clair, elle considère l’Allemagne comme une seule entreprise qui fait la majorité de son chiffre d’affaires en exportant ses produits à l’étranger. Et parce qu’il en est ainsi, elle considère qu’une baisse des coûts de ladite entreprise (notamment à travers la baisse de la masse salariale) doit permettre de conserver des parts de marché, voire même de les élever.
Or si toutes les entreprises du monde font la même chose, la demande globale effective va baisser, et donc aussi la consommation et l’investissement, et finalement le niveau des emplois. Et si la consommation baisse, c’est autant de voitures qui ne sont pas vendues, en Allemagne même, en raison de revenus qui ne suivent pas. Et si l’Allemagne peut compenser une partie de ses non ventes, sur le marché intérieur, par des ventes sur les marchés extérieurs, une telle politique économique, qui est propre à l’Allemagne, ne s’applique pas forcément à un pays comme la France, puisque là la consommation intérieure représente une part beaucoup plus importante, dans le PIB, qu’en Allemagne. Quant aux exportations, elles y représentent une part très inférieure, une fois rapportés au PIB, que ce n’est le cas en Allemagne.
Et c’est ce hiatus, entre les deux plus grosses puissances économiques européennes, qui fait problème actuellement. Puisque l’intérêt de la France est de pratiquer une politque keynésienne, alors que l’intérêt de l’Allemagne est de pratiquer, vu l’importance de ses exportations, une politique monétariste.
ET comme l’Allemagne est no 1, et la France no 2, c’est l’Allemagne qui dicte actuellement sa valse à tout le monde. Avec ce résultat que les taux de croisssance des PIB des pays membres de l’Union européenne se traînent à des niveaux proches de zéro. Et parce que l’Allemagne a misé sur la déflation des couts, le chômage est en train de s’élever dans tous les pays d’Europe, y compris d’ailleurs en Allemagne même si l’on tient compte du chômage partiel et de tous les précaires qui, s’ils vivaient en France, seraient des chômeurs à temps complet.
(Suite)
Concernant la substitution des charges des entreprises par la TVA, c’est là encore, une mesure qui profite plus à l’Allemagne qu’à un pays comme la France, puisque les biens exportés par l’Allemagne bénéficient, au niveau de leurs prix, de la réduction des charges susmentionnés. Quant à la demande intérieure, elle va diminuer en raison de la hausse des prix (en raison de la TVA), toutes choses qui va réduire, toutes choses égales par ailleurs, les salaires réels de la population active, ainsi que le pouvoir d’achat de ceux qui vivent, d’une manière ou d’une autre, sur la sécurité sociale.
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Quant à l’Italie, en voulant copier l’Allemagne, elle fait, à mon avis, une erreur , pour la simple raison que la structure économique de l’Italie ressemble plus à celle de la France qu’à celle de l’Allemagne.
Et si les mesures préconisées par le gouvernement Monti seront adoptées, ce pays vivra comme l’Angleterre actuelle, ou comme l’Allemagne actuelle, à savoir avec un marché du travail quasi entièrement dérégulé.
Mais là est le problème : l’Italie n’a pas le même niveau d’exportations que l’Allemagne, et elle n’a pas non plus un système boursier de réputation mondiale qui soit capable, comme c’est le cas de la City de Londres, de faire reposer une partie non négligeable du PIB anglais sur un secteur bancaire et spéculatif de toute première importance.
Ce qui ne veut pas dire que l’Italie ne doit pas se réformer. Mais la cure d’austérité va créer une baisse du niveau de vie et ainsi que le précarisation de bon nombre de travailleurs italiens.
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A part cela, plus le marché du travail est dérégulé, plus l’économie du pays concerné épouse les fluctuations de la conjoncture mondiale. Inversement, plus ce marché est régulé, plus la régulation sert de frein ou de stabilisateur automatique à ces mêmes fluctuations.
Quant aux innovations technologiques (car elles seules déterminent les cycles à long termes de l’économie de marché capitalistes), elles reposent sur la politique industrielle des Etats et des entreprises privées travaillant sur leur territoire, plutôt que sur la qualité du marché du travail.