Le cheval est un animal grégaire : il vit naturellement en groupe organisé. Le fait de vivre en troupeau présente de nombreux avantages et les chevaux, même domestiqués sont souvent perturbés lorsqu’ils se retrouvent forcés de vivre à l’écart de leurs congénères.
La nature fait bien les choses
On parle souvent de l’étalon qui chasse de son troupeau les jeunes males devenus trop entreprenants et qui menacent de prendre sa place. Cela évite qu’ils saillissent leurs mère et leurs sœurs et limite la consanguinité au sein du troupeau. A la puberté, les pouliches s’éloignent elles aussi du troupeau, de leur propre chef, lorsqu’elles atteignent l’âge de trois ou quatre ans.
Ces jeunes « exilés » forment souvent des groupent de célibataires avant de rejoindre un nouveau troupeau.
Exploiter son instinct grégaire
Si l’instinct grégaire du cheval pose souvent quelques problèmes en équitation, il peut aussi être utilisé à l’avantage du cavalier. C’Est-ce qu’on appelle le principe du « maitre d’école » : dans un passage difficile ou lors des premières sorties d’un jeune cheval, on place devant lui un sujet plus vieux et plus expérimenté qui n’a peur de rien. Rassuré, le plus jeune ou le plus peureux prends exemple sur son ainé et n’hésite plus à passer. Plus tard, il se rappellera les expériences qu’il à vécues en suivant son maître d’école et ne s’affolera pas si on lui demande de traverser un gué ou de croiser un tracteur. Côté inconvénients, l’instinct grégaire du cheval rend difficile le travail individuel puisqu’il est pour lui contre nature de s’éloigner de ses congénères. c’est avec patience et persévérance que le cavalier parviendra à gagner la confiance de sa monture et à lui faire comprendre que la solitude n’a rien de dangereux et qu’elle est toujours temporaire.
Plus fort que tout
L’instinct grégaire du cheval est l’un des plus fort. Les chevaux domestiques ne font pas exception et recherchent activement la compagnie de leurs semblables. Laissés seuls, ils s’appellent à l’aide de hennissement stridents qui s’entendent à des kilomètres et sont rarement ignorés par leurs congénères. S’il reçoit une réponse à son cri de détresse, un cheval seul continuera à appeler en tentant de suivre les hennissement qu’il entends pour rejoindre ses semblables. Il n’est alors pas rare que le pauvre solitaire traverse clôtures, prés et routes au péril de sa vie pour retrouver un groupe qui voudra bien lui apporter compagnie et réconfort.
Lorsqu’on souhaite habituer son cheval à rester seul, il faut savoir être patient et compréhensif. L’idéal est d’éloigner ses compagnons de pré progressivement de plus en plus loin et de plus en plus longtemps. Renforcer son lien avec l’homme, afin qu’il se sente en sécurité avec son cavalier même si ses congénères sont loin, lui permet de prendre confiance en lui et de ne plus paniquer lorsqu’on l’éloigne du groupe.