Cuicuiui….
Parfois, vous l’entendez dans les campagnes, vertes et resplendissantes, vous sentez le parfum de son vol aussi gracieux qu’une libellule mais vous ne le voyez pas car il se fait aussi discret qu’élégant. Son chant mélodieux persifle à vos oreilles, tout doucement comme un murmure dans le lointain, et parfois vous vous endormez paisiblement dans votre lit et il vous berce comme un enfant dans son berceau….et vous vous endormez, lentement, paisiblement, enchanté d’être à ses cotés sans même le voir par une belle soirée d’été.
HISTORIQUE
Le Chardonneret, un très joli nom pour un oiseau n’est-ce pas ? Il porte le nom vernaculaire de plusieurs espèces de passereaux du genre Carduelis qui comprend aussi des linottes, les tarins, les sizerins et des verdiers.
Ils sont réputés pour leur plumage jaune et noir et la beauté de leurs chants fluides.
Le nom de chardonneret dérive du mot chardon, une jolie petite plante hérissée de piquants qui pousse le long des chemins des campagnes. Généreuse en graines, on la trouve presque partout dans la nature. Les connaisseurs prétendent que ce nom lui a été donné parce qu’il se nourrit des graines aussi minuscules que juteuses contenues dans la plante. Parfois, les moutons se frottent contre les chardons et s’ accrochent à des flocons de laine. Alors, le chardonneret s’empare habilement du flocon, l’effiloche pour le démêler et en capitonne le nid de ses petits. Une bien belle histoire pour cet oiseau si élégant mais tellement craintif.
Le Chardonneret
A sa naissance, il n’est pas du tout aussi coloré, que sur les photos, le petit dispose d’une couleur fauve-grisâtre pas trop vive, et ne possède pas le rouge-blanc-noir de l’adulte sur la tête. Il est rayé sur le ventre et sur le dos avec une large bande jaune et une petite queue noire. Bien nourri, il grandit vite, car il adore les graines de chardon qui lui permet d’avoir un bon équilibre.
Une fois adulte, la face rouge écarlate se développe, entouré de blanc et de noir, le dos et les flancs bruns, la queue noire avec des taches blanches et le croupion blanc. Le plumage de ses ailes est noir rayé d’une large bande d’un jaune vif. La femelle est un petit peu moins bariolée que le mâle, et le plumage rouge de sa face ne passe pas derrière les yeux contrairement au mâle. L’adulte peut atteindre 20 cm d’envergure, 12 de cm de longueur et pèse plus ou moins 15 grammes. Comme il a peur de tout, c’est un oiseau très difficile à approcher, qui est très exclusivement granivore et outre les chardons, il aime dévorer les graines de bouleaux.
Où les trouve-on ?
Le chardonneret vit dans les campagnes, les parcs, les jardins et autres lieux cultivés, mais à partir de l’automne, il recherche les chardons, et on le voit batifoler comme un papillon butinant de fleurs en fleurs.
En été, il se regroupe en bandes de congénères de la même espèce, dans les espaces à découvert et les cultures, recherchant la proximité des mares et des cours d’eaux. Mais il se regroupe aussi avec des individus d’autres espèces tels que des tarins, dont l’alimentation très semblable les fait souvent se côtoyer.
C’est aussi pour ceux qui l’ignore un oiseau protégé en France, car dans le Nord de nos campagnes, il a été souvent la victime de filets mal intentionnés et un arrêté ministériel le protège désormais depuis le 17 avril 1981.
Ses besoins ?
Ne lui donnez pas de pain, mais si un jour, dans votre jardin, vous avez la chance de l’accueillir, tentez de siffler et peut-être vous répondra-t-il d’un gazouillis si typique de son chant magnifique et achetez lui quelques graines qui le rendront heureux d’être en bon voisinage.
Son habitat ?
Il est présent dans toute l’Europe et même au cap Vert, tous les pays qui bordent la Méditerranée, le Moyen-Orient sauf le Yémen, et dans toute l’Asie sauf l’Asie du Sud-Est et les deux Corées. Il a été introduit au Brésil, en Uruguay, en Nouvelle-Zélande, en Australie et aux Açores.
Conclusion
Nous avons des merveilles de la nature dans nos jardins parfois même à nos pieds que nous ignorons souvent car nous avons souvent oublié d’observer la beauté de notre environnement et celles de nos champs comme si le chant des oiseaux nous laissait insensibles à la beauté gracieuse d’un flocon dans le vent ou celui d’une abeille butinant une fleur au gré d’un pré.
Si vous rêvez du chardonneret, il vous fera sa danse gracieuse, fier de sa cabriole comme celui d’une luciole attirée par la lumière, batifolant dans votre jardin alors que vous serez en train de manger de petites grappes de raisins, vous amusant de son gazouillis si petit.
Seulement voilà, ne lui coupez jamais les arbres de sa survie, car il en a besoin pour se reproduire….et vous séduire.
merci pour ce texte, voici longtemps que je n’en ai vu…