Après des mois de campagne électorale, les citoyens sont soulagés de ne plus avoir à subir une campagne, qui semble déjà oubliée.


 Un président normal pour une présidence normale

 

 

 

Nous essaierons, dans la mesure du possible, de ne pas rentrer dans les arguments partisans, mais force est de constater, que notre nouveau président a insisté sur la présidence normale, qu’il entend incarner. Aussi le voit-on, alors que nous nous souvenons tous de l’escapade de N. Sarkozy pour fêter sa victoire, continuer à vivre dans un appartement parisien, qu’il partage avec sa compagne.

Compagne, qui, journaliste de son état, a déjà demandé à ses anciens confrères et conseurs de respecter son intimité. Car, être élu président de la République est tout sauf une expérience normale. Il s’agit au contraire d’une expérience extraordinaire. C’est au tour de François Hollande de régner sur ce palais de l’Elysée, au centre duquel un millier de serviteurs de la République s’activent.  

Ce n’est donc pas une fonction normale que de diriger 80 corps de métiers, et l’attitude de François Hollande reste bien, personne ne l’ignore, une attitude de posture. Le nouveau président de la République est parfaitement conscient de la charge, qu’il attend, mais il ne compte pas tomber dans les travers, que l’on reproche bien souvent aux autres présidents. Rester proche du peuple, tout en se montrant exemplaire.  Ainsi, alors que la passation de pouvoirs n’aura lieu que la semaine prochaine, le futur président entend apporter une réponse à ses détracteurs, qui lui reprochaient de ne pas savoir dit non. Depuis qu’il prépare son arrivée au pouvoir, le candidat socialiste ne cesse de montrer les dents, vis-à-vis de l’Allemagne, avec laquelle il dit vouloir renégocier le pacte de stabilité (alors que nous savons tous qu’il ne s’agit que de proposer quelques aménagements).  On disait François Hollande indécis, et maniaque du compromis, et il démontre dans les bruits de couloir, qu’il fait preuve d’une intransigeance (brutale ??) en ce qui concerne la formation de son futur gouvernement.

On ne l’entend pas, à l’inverse, en ce qui concerne les législatives, s’imposant le retrait, la hauteur de vue, qu’il s’était engagé à appliquer si il était élu. La réduction de son salaire, mais aussi de celui de ses ministres, est désormais actée.

Alors que les « choses sérieuses » n’ont pas réellement commencé, on ne peut que constater, que les actes de François Hollande coïncident en tous points à ceux expliqués pendant la campagne.