Le cas Pierre Salviac.

 Il s’agit bien d’un cas d’école qui va sûrement alimenter des discussions à n’en plus finir. Victime collatérale de l’arrivée de François Hollande à l’Elysée, ce personnage mal embouché est-il défendable ?

Tout le monde s’accorde pour trouver son tweet à l’encontre de Valérie Trieweiler d’une bêtise et d’un machisme rare. Pas pire, entre nous que la plaisanterie tout aussi douteuse de Lionnel Luca qui a comparé la désormais première dame de France à un chien. C’est fou ce qu’elle inspire les apprentis humoristes. 

 En insultant la compagne de Hollande, le journaliste de RTL insulte toutes les femmes puisqu’il suggère que pour réussir il faut « coucher ». Selon certaines rumeurs, Julien Dray, le Gaston Lagaffe du PS, aurait fait courir des bruits peu aimables à l’encontre de la journaliste de Paris-Match.

Il faut dire que l’ami Salviac n’en est pas à sa première provocation et il se distingue à chaque fois par sa bêtise et son intolérance. N’a-t-il pas déclaré à propos du mariage des homosexuels : « 63% de la population favorable au mariage gay. Il y avait déjà beaucoup d’enc… dans ce pays. Cela ne va pas s’arranger. » Voilà qui situe bien le niveau du personnage, il est d’ailleurs réputé dans le petit monde des journalistes sportifs. Ce monsieur a été viré et il aura du mal à trouver quelqu’un pour le défendre.

Pourtant, j’entends d’ici les pourfendeurs des bienpensants qui trouveront qu’on ne peut même plus faire de vannes de mauvais goût, des plaisanteries bien grasses.  Après tout, il s’est excusé. Le renvoi pur et simple est peut-être un peu excessif car ni Valérie Trierweiler ni François Hollande n’ont réclamé son licenciement. Commencer un mandat par un renvoi de journaliste irrespectueux, ce n’est pas du meilleur effet.

On peut donc considérer que ses patrons ont sauté sur l’occasion pour se débarrasser de lui ou ils ont voulu faire plaisir au nouveau couple présidentiel. Un petit geste de mansuétude serait le bienvenu.