Non je ne vais pas vous parler du célèbre livre de Karl Marx dont la lecture est réservée aux économistes patentés dont je ne fais pas partie, mais bien du dernier « opus » de Costa Gavras, célèbre réalisateur de Z, de l’Aveu, de Missing (entre autres  films cultes).

 

Costa Gavras, ce grec réfugié, expatrié et devenu français, est un réalisateur de talent, qui défend la Liberté sous toutes ses formes.

 

Cette fois, en pleine CRISE économique, il s’attaque au Monde de la finance.

Ces « mafieux » qui nous saignent à blanc.

Ceux par qui le scandale planétaire s’est abattu sur nos économies respectives depuis 4 ans déjà.

 

Le film qui sortira en salle le 14 Novembre est une fiction , mais avec une telle quantité de coïncidences le réalisateur me fait dire qu’il n’a pas dû forcer le trait pour nous décrire ce que sont les détenteurs de notre « Avenir » :

 

C’est Gad Elmaleh, excellent dans ce rôle  à contre-emploi, qui en est la vedette.

 

Il incarne à merveille Marc Tourneuil, un homme intelligent et séduisant qui jongle avec la bourse et rêve de « pouvoir  » pour être « respecté  ».

 

L’Histoire raconte la phénoménale ascension de ce jeune polytechnicien, dans le monde amoral de la finance et de la spéculation, lancé dans une course folle aux profits, laissant les pays et les individus exsangues.

 

 

Au début du film, le jeune homme est « bombardé » président de la Phoenix, banque fictive française dont le précédent président vient de subir une attaque cardiaque.

Les membres du conseil d’administration de la banque, qui l’imaginent manipulable parce que sans expérience, se servent de lui en attendant que l’ancien directeur recouvre la santé.

 

Mais Tourneuil se révèle redoutable…

 

« Produits toxiques », « paradis fiscaux », « hedges funds » (Fonds d’investissements collectifs), sont les valeurs dans lesquelles il se reconnaît parce que ce sont les seules à lui procurer ce qu’il aime le plus au monde : l’argent.

 

« Mais pourquoi as-tu besoin de tout cet argent?, » lui demande sa femme (Natacha Régnier, qui finira par ne plus aimer l’homme nouveau et sans morale qu’il est devenu.)

 

Avec l’argent lui viendra le goût du luxe – il oblige son épouse, qui trouve cela « indécent », à porter lors d’une soirée une robe à 22.000 euros .

Sans illusions, il sait aussi que tout cela est « un jeu ».

 

Costa Gavras n’a pas son pareil pour  décortiquer un milieu « vaniteux, futile et clanique ». 

 

L’idée de son film lui est venue après avoir lu le livre de l’économiste Jean Peyrelevade, « Capitalisme total ».

Ce qui lui fait dire :

 

« Aujourd’hui, tout le monde parle des marchés et personne ne sait qui ils sont. Ils sont devenus la nouvelle idéologie, » affirme-t-il.

« Du temps des communistes, il y avait la soumission au parti.

Maintenant, c’est la soumission aux marchés, » déplore-t-il.

 

Mais ce qui, avant tout, a intéressé le cinéaste, c’est de « comprendre comment un homme intelligent comme Tourneuil peut à ce point désirer le pouvoir. »

 

Cet homme, qui le fascine, est « lucide », et « sait que le plus dur de la crise est encore à venir », dit-il.

A ce personnage cynique, Costa Gavras fait dire à la fin du film, devant ses subordonnées qui éclatent de rire : « nous serons des Robins des Bois, nous prendrons aux pauvres pour donner aux riches ».

 

Quand on sait que c’est "demain" que se jouera le sort des américains.

Quand on sait qu’ils sont à l’origine de tous nos maux avec leurs financiers pourris jusqu’à la moelle, on comprend que, Costa Gavras dans la dernière phrase de son film , a fait dire à Marc Tourneuil, ce que Barak Obama  a dit en ironisant, à son adversaire Mitt Romney dans un de ses meetings.

 

Pour rappel : le film sort le 14 Novembre en salle, ne le manquez pas, sauf si vous voulez  mettre des œillères, tout en continuant de vous plaindre.

 

Vidéo : la bande annonce : « Le Capital »

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Une autre vidéo, vous permettra de faire plus ample connaissance avec ce Monde impitoyable que sont ces financiers sans scrupules.

Ne la manquez pas, elle vous donnera peut être l’envie de "vomir" ces bandits de Grands chemins que sont les banquiers, mais elle reflète ce Monde bien réel, qui brasse sans scrupule nos "avoirs", et détruisent nos emplois !!!

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