Luis Francisco Cuéllar, gouverneur du département du Caquetá, dans le sud-ouest de la Colombie, a été kidnappé dans la nuit du lundi 21 décembre à son domicile qui n’était protégé que par un seul policier.
Selon les témoins, vers 22 heures, un groupe d’une quinzaine d’hommes portant des uniformes de l’armée colombienne s’est présenté au domicile du gouverneur. Ils ont appelé le policier qui montait la garde, l’ont désarmé, l’ont forcé à s’agenouiller et l’ont froidement abattu. Ils ont ensuite fait exploser la porte de la maison, s’y sont introduits, ont arraché le gouverneur de son lit, et l’ont emmené sans même lui laisser le temps de quitter son pyjama. En partant, les hommes armés signèrent leur forfait sur les murs et les vitres de la maison : « FARC-EP » (Forces armées révolutionnaires de Colombie – armée du peuple)
Le groupe et leur otage se sont engouffrés dans un quatre-quatre qui a quitté la ville pour se diriger vers la forêt toute proche. Alertées, les autorités ont immédiatement déclenché un plan d’alerte, bloquant tous les accès à l’agglomération dans un périmètre de quarante kilomètres.
Hélas, quelques heures plus tard un corps était découvert à quelques mètres du véhicule que les ravisseurs avaient incendié avant de poursuivre leur fuite. Il faudra plusieurs heures aux policiers avant d’accéder au cadavre, car celui-ci avait été piégé par plusieurs charges explosives.
Finalement, l’autopsie confirmera qu’il s’agissait bien du corps du gouverneur, qui avait été égorgé par ses ravisseurs une heure et demie seulement après son enlèvement.
Luis Francisco Cuéllar était un éleveur originaire de la région qui aurait dû fêter ses 69 ans ce 22 décembre, il avait été élu gouverneur du département pour l’Alianza Nacional Indigena, un parti situé dans la gauche modérée du paysage politique colombien, avec 35.000 suffrages.
Le gouverneur avait déjà été enlevé quatre fois par les FARC. La première fois, c’était en décembre 1987 alors qu’il n’était pas encore entré en politique ; et la seconde fois en 1995. Cette même année, son fils Óscar Eduardo Cuéllar fut assassiné par des hommes armés que l’on soupçonne également appartenir au groupe terroriste des FARC. C’est également cette année qu’il débuta en politique et devint maire de la ville de Morelia.
Il était donc maire quand il fut enlevé une troisième fois en juin 1997. Quant à son avant-dernier kidnapping, il remonte à mars 1999. il semblerait qu’à chaque fois il ait été délivré après le versement d’une rançon.
Le maire, qui deviendra député en 2003, avant d’être élu gouverneur, n’aura donc jamais cédé aux menaces terroristes et c’est courageusement qu’il avait décidé de poursuivre son travail dans la région. Il avait malgré tout révélé à une de ses filles, il y a quelques jours à peine, que l’enlèvement d’otages était une pratique honteuse et terrible, et qu’il ne se sentait pas capable de vivre une nouvelle fois semblable cauchemar. « Mais ne t’inquiète pas, j’ai un plan pour résister aux FARC s’ils veulent à nouveau m’enlever », lui aurait-il affirmé !
Les premiers éléments de l’autopsie indiquent que le député aurait été frappé violemment au niveau des genoux et des parties intimes, comme si on avait voulu le forcer à s’agenouiller pour l’égorger plus facilement. Il semblerait donc que le plan de Luis Francisco Cuéllar pour résister aux terroristes était de refuser de marcher, ce qui aurait décidé les guérilleros à le saigner comme un animal et à abandonner son corps.
Les FARC n’ont pas oublié, comme à leur habitude, de piéger le cadavre pour massacrer le plus de policiers ou de militaires qui n’allaient sûrement pas tarder à arriver sur les lieux du drame.
L’annonce de la mort du gouverneur a provoqué une vive réaction non seulement de la population locale, mais également de la communauté internationale qui a qualifié cet acte barbare de crime de guerre et qui a rappelé que les FARC sont considérés comme un groupe terroriste !
En cette période de Noël où l’on souhaite la paix aux hommes de bonne volonté, ces événements dramatiques devraient rappeler aux nostalgiques des guérillas d’antan que les FARC n’ont rien à voir avec un quelconque mouvement de libération, que ce groupe n’est animé d’aucune idéologie politique et qu’il n’a d’autre but que de continuer à semer la terreur tout en s’enrichissant grâce aux enlèvements contre rançon et au trafic de drogue !
Sources :
Asesinato del Gobernador: crimen de lesa humanidad, El Pais, Bogota, 2009
México condena asesinato de gobernador colombiano y repudia terrorismo, Univision, México, 2009
Así fue el secuestro del Gobernador de Caquetá, El Tiempo, Bogota, 2009
Crece condena internacional a las Farc por muerte de gobernador de Caquetá, El Tiempo, Bogota, 2009
Colombia: Condenan asesinato de gobernador del Caquetá, RNV, Caracas, 2009
Rechazo y conmocion por crimen de gobernador, Ansa Latina, Rome, 2009
UNE POLITIQUE PLUS INTEGRALE !!!
« Pour Leon Valencia, de la Corporation Nuevo Arcoiris qui analyse
le conflit colombien, les faits, condamnés par l’ONU et Amnesty
International, montrent que les Farc « sont en réactivation ».
Il a demandé de nouvelles stratégies pour les combattre :
« Une politique plus intégrale est nécessaire dans les zones
où il y a des actions militaires. [b]Il faut plus de dépenses sociales[/b],
parce que dans certaines régions, la situation économique permet
à la guérilla de gagner des appuis et de recruter de nouveaux membres » ».
BALANCONS UN PEU DE PAIN AUX PAUVRES POUR QU’ILS SOIENT PLUS DOCILES !!!
POLITIQUE INTEGRALE ! ILS SONT BONS, TOUS CES ELEVEURS !!!!!!!
ILS DEVRAIENT LE SAVOIR : QUI SEME LE VENT RECOLTE LA TEMPETE !
Mais non , toujours plus d’or !