Ce matin, tôt, au sortir de la nuit a été voté le budget rectificatif de 2012 à l’Assemblée nationale. Après une session houleuse et disputée, ce grand plan de finance, tableau de bord de l’économie nationale à venir, a été entériné.
On peut comprendre aisément que les députés UMP n’aient pas vraiment apprécié ce plan de finances où la plupart des grandes mesures du quinquennat précédent, sous l’ère Sarkozy, ont été supprimées ou modifiées en profondeur. Les deux grandes mesures marquantes de l’ère Sarkozy comme celles sur la TVA sociale ou l’exonération (de charges) des heures supplémentaires ont été défaites. Encore une fois, les députés UMP pourtant minoritaires ont manifesté vigoureusement leur mécontentement face à la suppression de ces mesures.
Mais ce budget rectificatif amène dans son paquetage de nouvelles mesures et lois de finances comme une contribution exceptionnelle sur la fortune, le durcissement des droits de succession ou encore le doublement de la taxe sur les banques.
En proposant ce budget rectificatif le gouvernement Ayrault montre un véritable changement de cap mais essayons de voir plus en détails ces nouvelles orientations budgétaires et ce qu’elles impliquent en termes d’économie pour l’état.
En supprimant les mesures phares de l’ère Sarkozy, Hollande veut aussi monter sa rupture avec son prédécesseur. Une de ces mesures était l’exonération de charges sur les heures supplémentaires. Ainsi, à partir du 1er Août ce sera la fin des exonérations de ces heures supplémentaires de l’impôt sur le revenu et dès le 1er septembre la fin des exonérations de cotisations sociales sur les heures supplémentaires.
Si il y a cette volonté de rupture avec l’ancien président, l’autre aspect de ce budget rectificatif c’est la course aux économies avec une nouvelle taxe; une contribution "exceptionnelle" sur la fortune, le durcissement des droits de succession et le doublement des taxes sur les banques. Entre autres mesures fiscales, ce projet de loi de finances (qui sera entériné définitivement le 31 juillet) représente une hausse d’impôts estimée à plus de 7 milliards d’euros.
Ces nouvelles mesures gouvernementales veulent respecter une idée de justice sociale (en s’attaquant par exemple à l’ISF avec cette contribution demandée) mais finalement ressort une hausse considérable d’impôts et l’UMP ne se privera sûrement pas de bientôt le faire remarquer.
On peut aussi se poser la question suivante; est-ce que le gouvernement veut procéder par petits ajustements (fiscaux notamment) ou mettre en place une vraie politique de développement économique, de lutte contre le chômage massif, de gains de compétitivité des entreprises ?
On aimerait laisser le temps au nouveau gouvernement pour mettre en place sa politique économique mais pour de nombreux français le temps c’est celui de l’urgence alors il va falloir faire vite !