Personne ne va s’en plaindre et surtout pas les usagers qui galèrent quotidiennement dans les trains qu’ils empruntent pour leurs déplacements professionnels ou personnels, le Président de la République envisage de passer une convention d’Etat avec la SNCF, comprenant un système de bonus-malus basé sur des objectifs de qualité de service.
Après le bonus–malus appliqué aux contrats d’assurance, à la vente de véhicules à moteur et même dernièrement à l’immobilier, voilà que ce système va faire son entrée à la SNCF.
Comment en est-on arrivé là ? La SNCF, se plaint depuis bien longtemps du budget déficitaire des trains interrégionaux, appelés trains d’équilibre qui permettent de relier plus facilement les régions entre elles, mais qui ne sont pas réellement rentables, dans la mesure où la perte annuelle d’exploitation se chiffre à plus de 200 millions d’euros. Pour éviter de fermer ces lignes et de rendre un peu plus difficile la vie de certains usagers, l’Etat s’engage en accord avec la SNCF à pérenniser et à moderniser les quarante lignes de trains parcourus par les Corail, Téoz, Intercités et Lunea. L’investissement de l’Etat se chiffrera à environ 300 millions d’euros, sans compter la subvention supplémentaire de 210 millions d’euros pour éviter qu’une de ces quarante lignes interrégionale soit fermée. Mais cette convention prévoit un deuxième volet qui est un peu le revers de la médaille pour la SNCF, c’est la mise en place d’un système de « bonus-malus » basé sur la qualité du service offert à ces usagers, à savoir le confort à bord des trains et surtout le respect des horaires. Et là je crois que la SNCF, va avoir de gros efforts à faire si elle veut satisfaire sa clientèle, qui ne compte plus ces derniers temps, les trains toujours en retard au départ ou à l’arrivée, les trains annulés, ou arrêtés en pleine campagne pour problèmes techniques ou alertes extérieures. La ponctualité de la SNCF qui a fait sa force pendant de nombreuses décennies est maintenant une légende…. Si le contrat est rempli en matière de qualité de service, la SNCF, pourra obtenir une subvention qui pourra aller jusqu’à 2 millions d’euros par an, à défaut elle sera diminuée proportionnellement. L’essentiel est maintenant de connaître les critères sur lequel sera basé ce système de bonus-malus et là pour l’instant c’est encore très flou.
Il ne faudrait surtout pas que cette initiative se solde par une hausse supplémentaire des tarifs, car je pense que les usagers ne seraient pas gagnants et surtout très mécontents !