Quelque soit sa grandeur, que ce soit des jardinières sur un balcon, un petit carré dans le fond d’un jardin ou un potager digne d’un pro, c’est toujours un bonheur de pouvoir cultiver.

Préparer le terrain à la fin de l’hiver et au début du printemps, puis semer, planter, et enfin cultiver, voici les étapes que je partage dans la joie et la bonne humeur avec mes enfants.

Planter les petites graines, et surveiller la sortie de la petite tige verte, relève de la magie pour nos petites têtes blondes.

Et c’est de la fierté de pouvoir cueillir les premiers radis, la première courgette !

A cette époque de l’été, la récolte commence, et chaque soir, sans exception, c’est le moment exceptionnel de contemplation du potager. On observe, on arrose, on désherbe, et on récolte.

L’effet est immédiat, l’envie de se mettre à table et d’y gouter est décuplée… je crois avoir trouvé le meilleur moyen de faire manger des légumes aux enfants…

Cette tradition du potager, je la dois à mes parents, à mes grands parents, c’est familial ! Et marié à un pur citadin (pensant que les pommes de terre poussent dans un arbre !!), il m’est d’autant plus important de transmettre ce savoir, cette passion, cet amour de la terre.

Mes enfants sauront comment pousse tel légume, comment il se récolte, à quelle période, et comment il se cuisine…

Il n’est pas toujours nécessaire de mettre la main au porte monnaie pour avoir, pour manger… il suffit de planter un graine, un plant, et d’attendre que magie se fasse.

Voilà peut-être une valeur

désuète pour certains, mais importante pour moi…

Pour finir, l’envie de partager un joli texte inspiré par la culture des tomates, et écrit par ma cousine Isabelle: pour prouver que tout ceci est bien plus qu’un hobbies…

« Tomates
Vous allez rire mais je suis fascinée par nos tomates. D’habitude, c’est Vincent qui s’en occupe ; je me contente de jeter un coup d’œil rapide et ravi et je récolte leurs fruits. Mais cette année, je les arrose, j’ôte leurs gourmands, je les désherbe… J’ai le nez, les yeux collés à leurs feuilles, leurs tiges, leurs fruits. …Je respire leur entêtante odeur.
J’ai l’impression d’être en compagnie de grandes dames apprêtées pour un bal infiniment raffiné. Je regarde leur robe verte parée de milles fils argentés, brillants dans le soleil de l’aube ou du couchant. Je contemple les fleurs jaunes, si parfaites qui parsèment ça et là leur toilette. J’admire leurs fruits si lisses, en comparaison des tiges hérissées, d’un vert si tendre qu’il semble impossible de les voir rougir un jour.
Pourtant, j’imagine que le jour du grand bal elles se farderont d’un rouge éclatant et c’est moi qui, en toute humilité, consciente du cadeau qui m’est offert, en récolterait toute la saveur. »