Mais qu’est ce que c’est ?
"Binge drinking" signifie hyper-alcoolisation. Ce qui vous laisse présager des conséquences de ce nouveau "jeu" à la mode chez les jeunes.
Originaire du Royaume-Uni et d’Irlande, ce phénomène débarque en France à partir de 2003, et se développe réellement depuis peu.
En France, cette pratique est plus connue sous le nom de "chaos éthylique".
Le principe est simple, consommer un maximum d’alcool (par là, j’entends minimum 5 verres d’affilés, d’alcool pur ou de mélanges divers), le plus rapidement possible, ou dans un temps imparti. Le but recherché étant l’ivresse, évidemment, mais le plus vite possible. Et la nouvelle génération trouve cela "sympa", "marrant", "fun", et j’en passe des meilleures.
Une curieuse idée, qui peut vous entraîner jusqu’à la mort, ou au moins jusqu’au coma éthylique.
Les risques encourus sont énormes, la possible dépendance à l’alcool, dans un premier temps.
Les dérives sous l’effet de l’alcool ne sont pas à négliger non plus, que la boisson soit ingurgitée rapidement ou non.
Une étude montrerait même des lésions au niveau du cerveau, suite à des tests effetués sur des adeptes du Binge Drinking.
Les commentaires fusent alors : certains y voient une certaine détresse, un appel au secours de la part des jeunes qui pratiquent cette "activité", pour d’autres la consommation d’alcool par les 15/25 ans est simplement un outil de communication, la génération internet et sms n’ayant plus le sens du contact humain, aurait besoin d’un coup de pouce pour vaincre sa timidité.
Après avoir discuté avec plusieurs jeunes de 17, 19 et 22 ans, le constat est le même. Ils boivent de l’alcool pour s’amuser, pour faire la fête, pour se sentir bien. A aucun moment ces trois "jeunes adultes" n’évoquent un quelconque mal-être, ou une détresse, non, seulement la rigolade. Il reste une conscience du danger, quand on parle d’accident, de malaise, de coma, de viol, de bagarre, mais tout de suite évincée par le traditionnel "ça ne m’arrivera pas à moi ce genre de truc, je gère".
Bien sûr …
Perso, à 28 ans, et avec une certaine habitude de la fête, (on est pas des anges tout de même !), je ne m’imagine même pas gérer la réponse à un appel sur mon portable après trois verres de vodka d’affilés !
Ces jeunes font comme les autres, ni plus ni moins. Pas d’addiction particulière à l’alcool, pas de cas de détresse extrème non plus, ou peu, simplement, on suit, on suit les autres, dans le bien et surtout dans le mal.
Je reste persuadée qu’une meilleure gestion parentale peut éviter beaucoup de ce type de dérives, on ne peut certes pas contrôler les moindres faits et gestes de nos enfants, mais un dialogue bien établit peut tout changer, et même sauver des vies.
[b]Je vois que rien n’a été entrepris depuis Aout 2008, dat à laquelle j’écrivais déjà :
[url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=21313[/url]
[/b]
Je viens de prendre connaissance de votre article Sophy, non rien ne s’arrange au contraire, ce « jeu » devient un véritable phénomène chez les jeunes.
[b][u]Juste quelques idées en passant, que j’ai déjà installées sous cet article de SOPHY, dont le lien se trouve en commentaires[/u] :[/b]
[b]1°) – [/b][i]Cette interdiction de fumer dans les lieux publics, particulièrement dans ces lieux dits « de plaisir » et « de convivialité » que sont les restaurants, les brasseries, les bars, les boîtes de nuit, les casinos…, n’est pas faite pour arranger les choses, puisqu’elle provoque l’attrait de braver coûte que coûte l’interdit…[/i]
[b]2°) -[/b] [i]Si les jeunes, mais pas tous, étaient écoutés par leur entourage proche, peut-être ne seraient-ils pas tentés par l’alcool (?)…[/i]
[b]3°) -[/b] [i]Si, dans les publicités, il était clairement stipulé que l’abus d’alcool nuit à la santé, peut-être que nous n’en serions pas là (?)…[/i]
[b]4°) – [/b][i]En cette période de crise, où rien n’est fait pour les gens, dont la majorité d’entre eux se trouvent au chômage, voire même dans la spirale du RMI, on peut se demander comment les jeunes, confrontés à ces drames subis, pour certains d’entre eux, par leurs parents (?)…[/i]
[b][u]Je pense, et les adultes aussi ne sont pas à l’abri, qu’il y a un effet de groupe[/u] :[/b] [i]chacun veut s’affirmer en montrant qu’il est plus capable que d’autres… Alors, si on lui tend de l’alcool, cela fera « viril » de boire plus que tout le monde…Il peut en aller de même pour la consommation des drogues douces ou dures ![/i]
[b][u]Avant d’interdire un jeune de sortie, il convient de se demander[/u] :[/b]
[i]- Si tout a été fait pour lui expliquer clairement les dangers liés à l’abus d’alcool, à l’addiction liée à cette consommation d’alcool, à la dangerosité des drogues douces et dures ?
– Si tout est fait pour se pencher sur un problème psychologique ou autre qu’un jeune pourrait avoir dans son existence ?
– Si l’État prend à bras le corps ce phénomène, qui ne semble pas nouveau ?
– Si les enseignants sont à l’écoute de ces jeunes qu’ils sont chargés d’instruire ?
– Si les parents sont à l’écoute de leurs enfants ?
– Si l’interdit est expliqué clairement, ce, de manière à ce qu’il y ait un dialogue basé sur l’échange entre la personne qui interdit et le jeune ou l’adulte qui se retrouve face à cet interdit ?
– Si le Ministère de l’Éducation Nationale, le Secrétariat d’État aux Universités, le Ministère de la Formation Professionnelle, mettent tout en œuvre pour interdire formellement le bizutage ou Binge Drinking ?[/i]
[b][u]Au fait, je n’aime pas ce terme de Binge Drinking, attaché que je suis au respect de la Langue française[/u] :[/b] [i]qui pourrait traduire ce terme en bon Français ?[/i]
[b]Dominique[/b],
Le terme [b][i] »binge drinking »[/i][/b] peut se traduire par [b]hyperalcoolisation[/b] ou [b]intoxication alcoolique aiguë[/b] [i](selon Wikipédia)[/i]
😉
[b]Cordialement,
Benjamin[/b]
On parle régulièrement d’effet de groupe, mais les gens, jeunes ou non, n’ont ils pas de personnalité ? Le fait de dire que l’on s’est fait entraîner dans telle ou telle bétise n’est finalement qu’une manière de se disculper et de rejeter la « faute » sur un tiers.
Je ne vois pas l’intérêt du [i][b] »binge drinking »[/b][/i], je préfère passer une soirée entre amis à boire sans trop en abuser et où la santé n’est pas mise en danger…
Bref, merci pour ton article [b]Eva[/b] 😉
[b]
Amitiés,
Benjamin[/b]
Merci de ton passage Benjamin, c’est toujours plaisant de te lire.
Absolument bizarre comme pratique, j’imagine que l’on doit se sentir très rapidement assez mal en plus.
A bientôt.
Eva
Bonjour Eva.
Pour une fois, ne pourrait t-on pas appliquer la prohibition de l’alcool en tous genres dans ce pays comme l’avait appliquer les Ricains dans les années trente ???
Ah,oui ce ne serait pas démocratique,et oui cela n’empêchera pas le trafic par la suite !!!
Et puis,chez nous entre ceux qui fond le commerce du pinard jusqu’au Cognac,bonjour le casse gueule de ces producteurs.Vrai il y a suffisamment de problèmes a régler,notamment celui du chômage,de la misère,de cette jeunesse en manque de reconnaissance et inconsciente !!!
Bref,la solution,fermer les yeux comme d’hab !!!
Bye et bonne journée.
Bonjour Réaction-pascal,
en effet, il est bien plus compliqué de trouver et surtout mettre en place des solutions, que de débattre du sujet, je suis bien d’accord !
Aucune interdiction n’est évidemment envisageable, l’Etat prend trop d’argent sur le commerce de l’alcool et n’est certainement pas prêt à laisser toute ces rentes partir au marché noir !
Merci pour votre commentaire en tout cas et à bientôt.
Eva
Bonjour,
je suis actuellement un jeune de 17 ans 1/2 qui pratique (trop) régulièrement cette mode de se « déchirer » en un temps record. Il a déjà eu 3 hospitalisations avec des résultats allant jusque 3g/l d’alcool, parfois en 1 heure !!!!…. Pour ce qui est de ce jeune, il fait ça pour parer à son mal-être et à une situation familiale complexe.
Je ne connais pas d’autre exemples de cette pratique, mais je suis sure que parfois c’est juste un effet de groupe comme vous le dites.
Bonne journée.
Fata
Bonjour Fata,
merci de votre passage sur cet article.
Il ne faut certainement pas généraliser c’est sûr, certains jeunes sont parfois dans des situations familiales compliquées ou autres, et parmis tout ce bazar, on trouve des appels au secours, sans nul doute.
Vous travaillez avec ces jeunes ou vous faites du bénévolat ?
Merci,
Eva
je suis travailleuse sociale avec les jeunes scolarisés.
bonne journée
Emotionnellement, ça ne doit pas être évident tous les jours. J’ai fait un stage une fois dans un établissement spécialisé pour jeunes en difficulté, j’avais du mal à rester à l’écart, je m’impliquais trop, ce qui à coupé court à la formation.
Bravo pour ce que vous faites, et bon courage !
Eva
Merci beaucoup.
le travail social n’est pas donné à tout le monde, il faut en effet savoir garder ses distances, et ce n’est pas facile.
Bonne journée
Fata