Le besoin d’appartenance selon Maslow

Au troisième niveau de nos besoins : le groupe

L’Homme est un animal grégaire, la pyramide de Maslow nous le prouve en classant à peine au-dessus des besoins de base celui de l’appartenance.

Sans faire une étude exhaustive de la pyramide de Maslow (d’Abraham Maslow, 1908-1970), notons pour commencer que le passage d’un niveau au suivant est impossible si le besoin inférieur, dans la pyramide, est insatisfait.


Rappel des niveaux 1 et 2

Au premier niveau de cette échelonnement de nos besoins, les besoins physiologiques liés à la simple survie : respirer, manger, boire, dormir, se réchauffer. Si ces besoins ne sont pas satisfaits, c’est toute la pyramide qui s’écroule. La privation de l’un d’entre eux déséquilibre totalement l’individu qui ne pourra plus se réaliser en tant que tel.

Au deuxième niveau, le besoin de sécurité. L’homme a besoin d’un abri pour se protéger des agressions extérieures mais il a aussi besoin de savoir ce que l’avenir lui réserve avec un emploi et donc une source de revenus stables, une stabilité familiale (conjoint et enfants en général) ou au minimum affective.

Si ces deux échelons ne sont pas satisfaits, l’être humain n’aura pas la capacité de monter dans la pyramide et donc d’accéder au besoin qui nous intéresse : l’appartenance.

Définition

L’Homme, pour se sentir tel, doit se sentir accepté par un ou plusieurs groupes pour marquer son appartenance à la société dans laquelle il évolue. Il marque sa place dans la famille où il pourra être, ensemble ou séparément, fils, frère, père ou tout autre place "importante", au travail où il essaiera de "copiner" avec ses collègues et/ou en adhérant à des associations dans lesquelles, selon son ambition et ses capacités, il pourra obtenir une place elle aussi "importante". Le tout est d’être reconnu, la marginalité est effrayante.

L’appartenance chez l’enfant et l’adolescent

Il aura des camarades de jeux puis des copains de classe et souffrira terriblement d’être rejeté car il ne le comprendra pas : pourquoi, alors qu’ils ressemble aux autres, est-il exclu par eux ? Il y aura toujours dans une classe le petit souffre-douleur, jamais invité aux anniversaires, seul pendant les récréations, jamais choisi lors des sports collectifs. Cela peut avoir des effets positifs comme plonger l’enfant dans ses études et le faire devenir médecin ou avocat, mais même dans ce cas le traumatisme restera profond.
Souvent, vous ne comprenez pas la coupe de cheveux ou les vêtements de votre ado… Non, vous n’êtes pas devenu un "vieux c…", mais vous ne saisissez pas l’importance de cette reconnaissance ne serait-ce que capillaire ou vestimentaire qui lui ouvrira les portes, enfin, d’un groupe…

Les réseaux sociaux

"Comment, t’es pas sur Facebook ?" : c’est devenu un phénomène social et ce réseau n’est pas le seul. De plus en plus de communautés virtuelles fleurissent sur la toile, parfois on peut s’inscrire parce qu’on est Breton ou noble, parfois il faut carrément être invité par un membre reconnu du groupe. Avant, on devenait Franc Maçon et on le taisait soigneusement, aujourd’hui on est fiers de dire que l’on fait partie de la "Royale Court of Noblety" ou de "Kube", car on a pleinement satisfait le besoin d’appartenance.
Pour en revenir un instant à Facebook, le nombre d’"amis", visible par tous (personne ne pense à cocher la case qui désactive cet affichage), devient une marque de popularité. Ayez 12 amis, personne ne voudra de vous. Au-delà de 1000, on se battra pour vous avoir.

Peut-être doit-on y voir une réminiscence collective de la préhistoire où nos chers hommes des cavernes abandonnaient derrière eux vieux et malades, qui ralentissaient le groupe. Ces derniers ont fini par comprendre qu’en se rendant utiles à la communauté, en s’occupant des enfants ou en entretenant le feu, ils pourraient peut-être réintégrer le groupe qui les avait rejetés et satisfaire, en plus de leurs besoins primaires (manger, dormir, avoir un abri dépend de la horde), leur troisième besoin…

3 réflexions sur « Le besoin d’appartenance selon Maslow »

  1. Et oui, le besoin de s’accomplir fait partie des aspirations humaines…Et qu’est-ce qui motive nos motivations ? Nos insatisfactions… Les insatisfactions de nos besoins, pour être exacte… Quand au besoin d’appartenance, qu’en dire ? Un moyen de s’identifier et de représenter cette identité ?
    Votre article est bon.

  2. bonjour ou soir, votre article est fort intéressant et j’aimerais approfondir ce sujet car je suis entrain de construire un mémoire sur ce sujet. merci d’avance
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  3. Article très intéressant, je dois dire. C’est rafraîchissant, qu’aujourd’hui, alors que la plupart des gens se contentent de subir les stimuli comme s’ils étaient des marionnettes, d’autres se posent la question de savoir ce qu’il peut se dissimuler derrière chacun de nos actes et nos grands discours.

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