C’est une étape presque incontournable dans la vie d’un étudiant, et longtemps il a représenté une sorte d’excellence. Mais est-ce encore le cas ? Le bac’ a t-il encore de la "valeur" ?

Depuis quelques années, cette question se pose à chaque fois que les épreuves se rapprochent. Quant est-il réellement?

Sur l’ensemble des lycéens francais passant le test chaque printemps, environ 80 % obtiennent le sésame. Mais le baccalauréat, et des études le prouvent (des adultes repassent chaque année l’examen pour en jauger le niveau), reste pour beaucoup synonyme de longues révisions, indispensables à la réussite. 

Le bac’, c’est aussi un stress particulier, quelques jours avant déjà et culminant le jour J, qui rapproche les élèves, tous dans le même bateau.

A l’heure des résultats, début juillet, il y aura comme toujours les heureux et les déçus, ou encore ceux qui rempilent pour quelques jours en vue des rattrapages.

 

 

Toujours est-il qu’après ces quelques considérations, le taux de réussite discrédite aux yeux de l’opinion la valeur du diplôme. Faut-il alors le supprimer et le remplacer, le rénover, ou tout simplement relever le niveau de l’enseignement ? Ne serait-ce qu’un exemple, toujours cité : le niveau en langues étrangères des petits français, très médiocre en général par rapport à leurs voisins allemands ou autrichiens… L’école de la République est de plus en plus critiquée, et ébranlée par de nombreuses réformes, touchant au plus profond son organisation, qui semblent casser son niveau.

En outre, un certain nombre d’élèves attrapent à la volée leur examen, en donnant un bon coup de collier pendant la période de révisions, mais qui cependant n’ont pas fait beaucoup durant l’année. Alors, la solution ne serait-elle peut-être pas de maintenir l’examen terminal tout en instituant en parallèle un contrôle continu ?

Ce sont des questions qui font débat. Faut-il toucher à ce monument de la République ? Il est sûrement nécessaire de l’adapter à la société dans laquelle nous vivons, qui aujourd’hui impose la concurrence entre pays et donc étudiants, et nécessite une polyvalence et des compétences sûres.

Il ne faut pourtant pas dramatiser, car aujourd’hui le bac n’est qu’une porte pour rentrer dans les écoles ou les universités, mais tout de même, il convient essayer de faire sortir de la tête de l’opinion, l’idée que c’est, justement, un monument, et se dire que le bac ne vaut sûrement pas autant qu’il est prétendu.