Des fortunes diverses

Pour le moment, les équipes africaines ont connu des fortunes diverses. Le point sur  leurs performances après la première journée.

 Forcément, pour ce premier mondial organisé sur le continent Africain, les performances des équipes africaines seront encore plus observées. Et autant dire qu’elles n’ont pas toutes été brillantes. 

 

L’Afrique du Sud avait bien lancé

 

Les habitants de l’Afrique du Sud attendaient beaucoup de leurs joueurs. D’autant plus que leur pays est l’organisateur de cet événement planétaire. Les matches de préparation laissaient entrevoir une équipe sud-africaine plutôt faible, notamment dans l’animation offensive. Pourtant, pour le match d’ouverture contre le Mexique, les joueurs emmenés par leur star européennes Steven Pienaar ont surpris. D’abord malmenés par la vivacité mexicaine, ils ont peu à peu pris le dessus. Très bons dans la conservation du ballon et dans le pressing, ils ont aussi montré de réelles qualités dans les enchaînements balle au pied. Il faut dire qu’avec 12 matches de préparation dans les jambes, les automatismes étaient présents. L’ouverture du score de Tshabalala, somptueuse, était presque logique mais l’égalisation de Marquez gâcha un peu la fête et montrait surtout là où cette équipe connaît une faiblesse : le mental.

 

Bye bye l’Algérie ?

 

Dure entrée en matière pour l’Algérie. Déjà pas chanceuse pour le tirage en se coltinant l’Angleterre et les Etats-Unis, l’Algérie n’a pas réussi son entrée en matière contre la Slovénue, une équipe à leur portée. Handicapée par plusieurs blessures, l’Algérie n’a jamais pu inquiéter une équipe très bien organisée et réputée pour sa solidité défensive. Pire, les Algériens ont connu de grosses défaillances individuelles. L’expulsion de son attaquant, entré en jeu 15 minutes plus tôt est digne de la faute professionnelle, presque autant que l’erreur monumentale de leur gardien à dix minutes de la fin. Une erreur qui coûte cher car le rêve de qualification s’est quasiment définitivement envolé.

 

Le Ghana toujours solide

 

Voila sûrement LA grande chance africaines de ce Mondial. Même privés de leur star Mickaël Essien, les Ghanéens ont montré de réelles qualités face à la Serbie, des qualités que n’avaient pas su montré les Français contre cette même équipe en phase de qualification. Le but sur penalty du Rennais Gyan n’était que logique, à la suite d’un match parfaitement maîtrisé et solide dans tous les compartiments du jeu. Très douée techniquement, cette équipe pourrait faire des ravages. N’oublions pas qu’en 2006, elle n’avait été éliminée que par le Brésil, et dans la difficulté, en huitième de finale.

 

Le Cameroun, trop de gâchis

 

Pour leur premier match, les Camerounais n’ont jamais été en mesure d’inquiéter des Japonais disciplinés et accrocheurs dans les duels. Pire, ils se sont inclinés. Forcément, c’est l’équipe mise en place qui a été critiquée, et donc celui qui avait tout organisé, en l’occurence, Paul Le Guen le sélectionneur. Comment oser se priver de Emana au milieu de terrain ? Comment oser titulariser M’Bia, milieu défensif de formation, brillant au poste de défenseur central avec Marsielle, au poste de latéral droit ? Pourquoi se gâcher du talent de buteur d’Eto’o en le mettant à droite ? A l’Inter, ce dernier est bien à droite, mais en pointe, il y a Milito. Le Cameroun ne possède Milito. Une sérieuse remise en question est nécessaire pour tous car cette équipe possède un talent indiscutable. Un vrai gâchis.

 

Des ivoiriens séduisants

 

Dans le groupe de la mort, les Ivoiriens ont évité le pire contre le Portugal. Une défaite aurait été rédhibitoire. Privés de Drogba, sur le banc, les Ivoiriens, emmenés par un Gervinho très percutant, ont montré un beau visage, surtout en première période. Ils ont en effet été beaucoup plus impliqués dans les duels et beaucoup plus incisifs sur leurs vélléités offensives. Le Lillois Gervinho avait du jeu dans les jambes. L’entrée de Drogba n’a pas changé grand chose. A suivre de très près…