L’automne!
Ce fut une journée d’une douceur infinie. Une invitation au rêve et à la réconciliation avec soi-même.
Pour la première fois depuis longtemps, je me sens belle.
Probablement l’effet "plénitude" de cette saison qui va arriver à son apogée.
Je reste émerveillée, à nouveau, par toutes les richesses qu’elle nous offre!
L’automne est une saison qu’il faut vivre avec passion et frénésie.
En revenant dans ma Drôme, ce matin, j’ai senti comme une ivresse animale en moi.
Celle d’être en totale communion avec cette nature.
L’amplitude thermique commence à prendre des proportions presque anormales. Qu’importe qu’il fasse froid soir et matin puisque dans la journée, il fait chaud!
Chaque année, l’automne en Provence reste prometteur de cette clémence du temps.
Avec les premières basses températures nocturnes, les sumacs commencent leur rapide transformation de couleurs et les gorges s’illuminent de tâches rouges, saumon, jaune d’or, jaune citron, orange, rose.
Une merveille visuelle, quoi!
J’ai déjà fait mes provisions de sanguins, de cèpes et de charbonniers.
Dans mes montagnes, c’est presque un monde de silence dérangé par le seul cri des corneilles qui se bagarrent comme des chipies.
J’ai même entendu, tout à l’heure et pour la première fois de ma vie, le brame du cerf qui semblait si près de moi.
Juste un bémol à ce tableau idyllique : les sangliers.
Ils piétinent tout sur leur passage.
Ils dévastent.
Là où ils passent, les endroits ressemblent à un champ miné.
C’est un paysage de désolation et les champignons ne repoussent plus.
Et dire que c’est l’homme le seul responsable du croisement d’où sont nés ces sangliers qui n’ont peur de rien.
Et les chasseurs les nourrissent régulièrement!
Alors, pourquoi ne mettraient-ils pas des produits "stérilisants" en même temps qu’ils déposent les déchets ?
Les sangliers sont en surnombre. Il va bien falloir qu’à un moment donné, des décisions radicales soient prises.
En attendant, je m’octroie quelques jours de répit bien mérité et je laisse derrière moi le malheureux épisode fraternel, la maison à vendre, et tout ce qui découle de négatif et de fourberie de cet héritage.
A un point précis de l’inclinaison du soleil, la fraîcheur arrive avec une surprenante rapidité.
Je vais rentrer me mettre au chaud en allumant mon feu de cheminée et je vous souhaite, à tous, un bel automne aussi radieux que celui que je vis là!
un texte tendre, c’est bien agréable !