Les nouvelles ayant trait à l’amélioration des relations entre Téhéran et l’Occident se multiplient ces derniers temps sous l’impulsion de la politique de Hassan Rohani : la réouverture des ambassades entre l’Iran et le Royaume-Uni est imminente. En effet depuis novembre 2011, suite à une manifestation du ras le bol iranien face à la montée en puissance de la politique répressive britannique contre le programme nucléaire, les tensions entre les deux pays étaient montées d’un cran supplémentaire. Les relations diplomatiques s’étaient maintenues couci-couça par pays interposés : Oman représentait les intérêts iraniens en Grande Bretagne alors que la Suède représentait les intérêts britanniques en Iran.  

Une décrispation de bonne augure qu’avait déjà amorcée avant tout le monde le président Hollande au cours de sa rencontre avec le chef iranien lors de l’assemblée générale de l‘ONU, le 24 septembre ; Barak Obama avait suivi rendant  inoubliable l’appel téléphonique qui l’avait, le temps de quelques minutes, uni à son homologue iranien. Des gestes amicaux qui viennent mettre fin à de vieilles bouderies entre Téhéran et l‘Occident. 

Alors que tout le monde ou presque s’accorde à penser qu’entre l’Iran et l’Occident le temps de l’autisme forcené, de ses tragiques conséquences, a assez duré, certains fulminent à l‘idée d‘une probable ère de réconciliaton, au premier rang desquels Israël : à ses yeux récalcitrants,  les diatribes enflammées de Ahmadinejad, la politique de la main tendue de Hassan Rohani sont logées toutes deux à même enseigne, aussi redoutables l’une que l’autre. Décidément, quand on est frappé du sceau de l’infamie, on ne sait plus à quels saints se vouer : et si ce n’est toi, c’est donc ton frère !  

D’ailleurs à l’issue des pourparlers sur le nucléaire qui se sont tenus à Genève ces trois derniers jours entre la France, l’Allemagne, la Russie, la Chine, les Etats-Unis,  le Royaume-Uni et l’Iran,les choses auraient pu continuer leur belle ascension si le ministre, vassal d’Israël, Laurent Fabius, ne s‘était cru obligé de semer la zizanie. Faisant fi du manque à gagner par ce déficit de coopération, le fidèle successeur de Bernard Kouchner s‘est voulu plus préoccupé que ses homologue sur  le fond de ce dossier ! 

Opposé à « tout accord au rabais », il s’est dit soucieux  « de la centrale d‘Arak, du devenir du stock d‘uranium enrichi à 20%, de la question de l‘enrichissement ; ni isolés ni suivistes, nous sommes fermes, nous ne sommes pas fermés, nous voulons la paix, nous voulons aller jusqu‘au bout » ! a-t-il assené l’assemblée .. 

Si l‘on en croit les observateurs, l‘épineux dossier nucléaire iranien aurait pu aboutir à « un accord intermédiaire avec un allègement limité et proportionné des sanctions,  préalable à un règlement global ». Si et seulement si Fabius ne s‘était évertué à le torpiller. 

Lynché par la presse iranienne qui  le juge responsable de l’échec des négociations de Genève, les internautes se sont mis au diapason ; ils ne se sont pas privés pour exprimer leur amertume. En témoignent ces flots de posts sur la page facebook du socialiste : « Laurent Fabius, laissez nous respirer » !« Soumettez votre candidature pour le prix Nobel de la guerre, Mr le ministre des Affaires étrangères ! Aujourd’hui, vous êtes la personne la plus détestée de beaucoup d’Iraniens » ! « En ce qui me concerne, je vais boycotter les produits français. Les entreprises françaises ont fait beaucoup d’argent en traitant avec l’Iran. Votre pays a fourni des armes chimiques à l’Irak pour les utiliser contre notre pays. Vous n’êtes qu’un hypocrite opposé à la paix, à l’humanité ». « Bientôt Chevrolet remplacera Peugeot, » etc, etc .

 Etrange ministre que celui qui semble faire cavalier seul adoptant l’inverse de la politique prônée par son propre président. Pour le bien de la France ? Quand on voit les résultats de l’éducation prodiguée avec soins et amour à son fils Thomas, on est en droit de s’inquiéter pour la France.