À Kismayo, un important port situé dans le sud-ouest de la Somalie, une bombe actionnée à distance a explosé au passage d'un véhicule de l'organisation Médecins Sans Frontières (MSF) . Le bilan est lourd, le chauffeur somalien, un médecin kényan, un logisticien français ont été sur le coup à bord du véhicule, tandis qu'un journaliste somalien, correspondant de l'agence de presse gouvernementale Somali National News Agency (Sonna), qui se trouvait le long de la route était tué par les éclats.

L'explosion a aussi blessé de nombreux passants qui se trouvaient dans les environs, dont un autre médecin kényan travaillant pour MSF, ils ont tous été transportés à l'hôpital central de Kismayo.

Les autorités locales affirment que c'est la première fois qu'un attentat vise cette ONG en Somalie, elles se disent choquées et horrifiées.

Suite à cet évènement, tous les employés étrangers de Médecins Sans Frontières ont quitté le port de Kismayo, ne laissant dans les locaux de MSF qu'une équipe médicale somalienne et des employés locaux.


Ce genre d'attentats meurtriers qui visent en priorité les ONG, les journalistes et les milieux intellectuels, permet aux anarchistes qui veulent reprendre le pouvoir d'empêcher le gouvernement de transition de véritablement s'installer.

Ces quatre morts, parmi les centaines d'autres victimes dont la presse internationale se fait rarement l'écho, nous rappellent que la Somalie est en guerre depuis 1991.

Dix-sept années de meurtres, d'explosion, de misère ; dix-sept années sanglantes que l'ONU n'a pu mettre à profit pour apporter une solution durable à ce pays exsangue.

On se demande parfois si le fameux « Droit d'ingérence » ne concerne pas uniquement les pays dont le sous-sol est riche.