L’attentat de Karachi, saura-t-on un jour la vérité ?

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Edouard Balladur a été entendu par une mission d’information parlementaire sur l’attentat de Karachi en 2002. Certaines mauvaises langues (en particulier le journal Libération) prétendent qu’il aurait bénéficié de commissions liées au contrat d’armement signé avec le Pakistan en 1994. Cet argent lui aurait permis de financer sa campagne électorale de 1995.

Il semble que la mission parlementaire ait toutes les difficultés du monde à se procurer certains documents : « l’exécutif » traîne des pieds.

Le rapporteur de cette mission, le député PS Bernard Cazeneuve, se plaint parce que le gouvernement ne livre pas des documents « qui auraient pu être très utiles pour faire avancer la vérité»

Est-il vraiment étonnant que le gouvernement essaie de contrarier les travaux de cette mission quand on connaît les liens qui unissent Edouard Balladur et Nicolas Sarkozy ? A l’époque, Nicolas Sarkozy était à la fois le porte-parole de l’ex-Premier ministre et ministre du Budget.

Libération affirme que le compte de campagne de Balladur a enregistré un dépôt en espèces suspect de 10 millions de francs.

L’ancien premier ministre a été entendu pendant plus d’une heure, mais rien n’a filtré de cette audition. On est étonné aussi de la faible couverture médiatique (c’est un euphémisme) de cette affaire à la télévision. C’est pourtant un fait très grave dans lequel le chef de l’état lui-même pourrait être concerné.

Mais on préfère s’occuper d’un mari polygame histoire de noyer le poisson.

Qu’en pensent les familles des 11 Français travaillant pour la Direction de la construction navale et qui ont trouvé la mort dans cet attentat ?

Je ne sais pas si Monsieur Balladur a quelque chose à se reprocher mais cet acharnement à freiner la recherche de la vérité est suspect. 

5 réflexions sur « L’attentat de Karachi, saura-t-on un jour la vérité ? »

  1. Hé hé comme toujours dans les affaires politiques délicates, on amplifie une polémique oou on en créé une pour faire un écran de fumée et hop ca passe inaperçu

  2. Pour rappels, c’est [b]Édouard Balladur[/b] qui avait [i][b]lui-même[/b][/i] demandé d’être auditionné devant cette [b]mission parlementaire d’information sur l’attentat de Karachi en 2002[/b]…
    Puis, jusqu’à plus ample informé, rien ne permet encore d’établir si, dans cette affaire, il y a eu des magouilles !

    Donc, il conviendrait, pour l’instant, que les médias restent prudents, sachant surtout qu’il y en a qui ne manquent pas de vouloir déstabiliser une Majorité parlementaire : en effet, comment comprendre qu’il faille attendre 8 ans après les faits pour dévoiler une telle affaire ?…

  3. Certes, mais pourquoi donc « l’exécutif » met-il autant de mauvaise volonté à fournir des documents ?

  4. LES 2 NICOLAS:
    « Journaliste au Nouvel Economiste, Ghislaine Ottenheimer a voulu comprendre le ressort de l’homme à travers ses plus proches conseillers. La peinture féroce qu’elle livre de son ministre du Budget, Nicolas Sarkozy, et de son directeur de cabinet, Nicolas Bazire, révèle en creux un Premier ministre singulièrement calculateur, sachant s’entourer d’hommes aptes à le servir mais trop jeunes pour le menacer.

    Dans cette course au pouvoir, Sarkozy a pris le rôle du propagandiste et Bazire celui du machiniste. C’est une conjuration, écrit l’auteur, plus qu’une bataille politique. Les deux gamins les plus puissants de France, qui à 39 et 37 ans contrôlent les principaux leviers de commande (Matignon, Budget, Communication, nominations), ont ainsi imaginé un gouvernement qui ne gouvernerait pas . La politique les intéresse moins que le jeu et la simulation. Amoureux d’un pouvoir sans projet, les deux Nicolas rêvaient au fond d’une compétition de gestionnaires . Bien qu’il décrive en détail les tractations entre Edouard Balladur et Jacques Chirac après les élections législatives de mars 1993 et la stratégie utilisée ensuite pour neutraliser le maire de Paris, le livre est plus ambitieux qu’un nouveau récit de l’affrontement entre les deux hommes. C’est un essai sur une génération politique qui préfère les plateaux de télé aux préaux d’école et les sondages aux bureaux de vote, mais qui contribue à élargir l’écart entre la classe politique et la société civile. Réjouissant de méchanceté, mais toujours bien informé, il plaide pour la réhabilitation du débat d’idées, contre la religion des sondages qui tue l’analyse politique. Il décrit les deux Nicolas comme de véritables experts en réseaux et en manipulation, capables de verrouiller le paysage médiatique (jusqu’au journal Le Monde, prétend l’auteur un peu rapidement). »
    [url]http://www.lexpansion.com/economie/les-deux-nicolas-la-machine-balladur_2705.html[/url]

  5. [quote][i][b]…
    Certes, mais pourquoi donc « l’exécutif » met-il autant de mauvaise volonté à fournir des documents ?[/b][/i][/quote]
    [b]Vieilleforge, il me semble que, dans cette affaire, il pourrait y avoir des dossiers classés « Secret Défense »… Je ne pense pas que Balladur soit concerné par ces blocages…[/b]

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