L’arbitrage à la loupe

Focus sur le comportement et le match de l’arbitre anglais qui a officié lors de la finale de la coupe du monde entre l’Espagne et les Pays-Bas.

 

Pour tous, la coupe du monde avait parfaitement commencé. Aucune erreur flagrante d’arbitrage, des juges de touches qui avaient l’oeil et aucune contestation. On avait été surpris car l’arbitrage est souvent au milieu de polémiques. Mais rapidement, tout s’est écroulé. Notamment à cause de l’excès de zèle de certains, atteints de cartonite aigüe, déguénant à la moindre petite faute pour essayer de se faire respecter. A vouloir trop bien faire, ils ont énervé. Le match entre le Brésil et les Pays-Bas en est l’exemple même. En ayant du mal à donner le ton, en étant trompé par le cinéma des Neerlandais, l’arbitre a vite été débordé par la situation, ce qui a conduit à un énervement général. L’arbitre de Allemagne-Serbie qui en expulsant Klöse pour deux fautes anodines a décidé du sort du match et fait parti de de ces arbitres qui n’ont pas le niveau.

 

Derrière cela, il y a ceux qui ont commis des erreurs inhabituelles comme l’arbitre Français lors du match opposant la Côte d’Ivoire au Brésil. En ne décelant pas la double main de Fabiano sur le deuxième but, et en se faisant berner par la simulation honteuse de Keïta qui a entraîné l’expulsion de Kaka, Monsieur Lannoy a tout perdu et a du rentrer chez lui. Puis, il y a ceux qui sans les moyens technologiques ne peuvent pas grand chose. Le ballon qui franchit la ligne de 50 centimètres aurait du permettre à Franck Lampard d’égaliser dans son huitième de finale. Enfin, Monsieur Rosetti n’a pu montrer que son désarroi en validant un but hors-jeu de Tevez qu’il savait non-valable en ayant vu le ralenti sur le grand écran du stade. 

 

Monsieur Webb, lui, a eu la lourde charge d’arbitrer cette finale de coupe du monde qui ne restera pas dans les annales sur un plan footballistique mais qui le restera par son caractère violent. Dès le début du match, les Néerlandais ont infligé une correction physique à des Espagnols, non pas surpris, mais dépassés par ces gestes qui sortent du cadre du football. Tous y sont passés et ont eu le droit à leur carton jaune mais plusieurs auraient du avoir un rouge direct comme Van Bommel pour son tacle les deux pieds décollés du sol par derrière ou encore De Jong pour son coup de karatéka, la semelle sur le torse. En voulant calmer tout le monde et ne pas gâcher le spectacle, l’arbitre anglais a semblé parfois dépassé par les événements. En même temps, s’il avait sorti le rouge au bout de 20 minutes, on lui aurait peut-être reproché de ne pas avoir laissé de deuxième chance à des Néerlandais déjà très timides dans le jeu à onze contre onze. 

 

Puyol aurait pu également être expulsé pour avoir retenu le maillot de Robben qui partait seul au but. Nul doute que s’il était tombé, cela aurait été une sanction logique. En deuxième prolongation, il a finalement sorti un deuxième jaune pour Heitinga coupable d’une obstruction sur Iniesta à l’entrée de la surface. 

 

Si les Pays-Bas avaient remporté cette finale, l’arbitrage aurait au centre des discussions. Ce n’est pas le cas. Et tant mieux !