Le vosgien Michel Tisserand restaure a l’identique de vieilles voitures promises à la casse. Un travail de fourmi mené grâce aux plans et documents techniques laissés par le constructeur alsacien de la Belle Epoque.

 

Elle est garée à l’ombre sous un arbre. La tôle de couleur noir-bordeaux est soulignée par une charpente en frêne, avec deux gros yeux ronds à l’avant, de longs marchepieds sur le coté. La calandre est rutilante, comme neuve, il s’agit d’une MY 4 de 1933 dans le plus pur style Mathis.
Depuis une vingtaine d’années , cet ancien professeur en chaudronnerie, domicilié à  Anould, se passionne pour ces voitures fabriquées par le constructeur strasbourgeois Emile Mathis entre 1910 et 1940.

Le virus pour ces automobiles n’a jamais quitté Michel Tisserand. Adhérent au club Mathis international, dont il est devenu le secrétaire général, il collecte tout ce qui concerne cette emblématique voiture alsacienne : des photos, des documents techniques, des tampons…mais surtout, il passe des heures à retaper de vieille guimbardes promises à la casse.

Actuellement, deux voitures du genre, dont un cabriolet, sont en pièces détachées dans son atelier. Elles devraient en sortir comme neuves l’année prochaine ou celle d’après. 

Restaurer une voiture peut prendre plusieurs centaines d’heure, voir des milliers. Il faut dire que Michel tisserand est méticuleux. Il aime le travail bien fait. Soigneusement, il découpe, forme, soude et sable la tôle, martèle les ailes, sous traite le travail sur les boiseries et la sellerie, refait le châssis et le moteur à neuf avec la complicité de son ami Robert Viry, un ancien mécanicien.

 Il travaille avec des  plans d’époque, des documents d’usine pour tenter de restaurer au plus près de la réalité.
Avec sa première voiture Michel Tisserand a déjà parcouru  près de 20000 kilomètre, pour sa première sortie il a roulé 890 km en roulant a 80km/h en vitesse de pointe.