L’amour est dans la prison

Comment trouver l’âme sœur lorsque l’on est derrière les barreaux ? 

Et d’ailleurs, est-ce vraiment possible ? 

En tout cas, si vous aimez être surpris, c’est le moment de lire cet article. 


Les Suédois sont souvent novateurs dans de nombreux domaines, la preuve avec un service un peu spécial. Bien connu avec leur modèle de prison, ils ont lancé un site fonctionnant sur le principe d’une agence matrimoniale… Ou presque ! Vous y avez pensé, ils l’ont fait !
Rien n’est impossible en amour, la preuve avec des prisonniers qui peuvent trouver l’amour au lieu de se morfondre au fond de leur cellule.


Les romantiques ne diront pas le contraire, eux qui pensent que rien n’est impossible quand il s’agit d’aimer. Le problème a peut-être trouvé sa solution avec un nouveau concept atypique. L’amour n’est pas toujours dans le pré, mais aussi dans la prison…


Alors voilà, il s’agit d’un site de rencontres pour détenus. Non, vous ne rêvez pas, ça existe ! Pas dans un livre ou dans un film, mais dans la vraie vie. Alors vous, je ne sais pas, mais pour ma part, je trouve cette idée un peu surprenante. Je pense que c
e site risque de faire pas mal de  polémique, même si sa fondatrice dit que tout le monde a le droit de trouver l’amour.  Nous cherchons tous désespérément l’amour, que nous soyons en liberté ou en prison. Une belle phrase pour casser les préjugés autour du milieu carcéral.

Une idée forcément bizarre, mais qui donne à penser et à réfléchir à la question de la réinsertion sociale. Après-tout, l’amour ne pourrait-il pas être une bonne initiative dans la prévention de la récidive. La question reste posée ?

 

Voyons ce qu’il en est réellement de cette histoire plutôt spéciale :
Le site de rencontres suédois PrisonMatch propose donc de mettre en relation des personnes incarcérées avec des célibataires de l’extérieur, d’après le Göteborgs-Posten. 

 Les prisons suédoises renferment environ 5 000 personnes. Ces prisonniers n’ont pas accès à Internet, alors PrisonMatch leur propose tout simplement de les aider à correspondre avec l’extérieur. Objectif de cette prestation pas comme les autres : trouver l’âme sœur, ni plus, ni moins ! PrisonMatch propose donc le service suivant : transmettre par lettre les messages rédigés sur le compte de la personne incarcérée, et poster les réponses à sa place.


L’inscription au site est gratuite pour les célibataires qui ne sont pas en prison. Par contre, elle coûte 200 euros par an à ceux qui sont incarcérés. Tout le monde peut s’y inscrire, même les meurtriers peuvent profiter de cette prestation. Il n’y a que les condamnés pour viol ou pour pédophilie qui n’ont pas le droit d’en bénéficier. Valbona Demiri, la fondatrice de PrisonMatch précise : « Nos membres ont tous plus de 18 ans et, si l’on choisit de contacter un meurtrier, c’est son propre choix ».


Cette prestation vraiment surprenante, peut véritablement s’avérer dangereuse. Le criminologue suédois, Leif G.W. Persson reste sceptique face à ce concept qui ne fait pas l’unanimité en Suède : « Ce ne sont pas exactement des Justin Bieber qui sont incarcérés », constate-t-il. De son côté, Valbona Demiri préfère ne pas porter de jugement sur ces personnes en quête d’amour en prison : « Nous cherchons tous désespérément l’amour, que nous soyons en liberté ou en prison », affirme-t-elle.


Sur Twitter, le compte PrisonMatch ne compte actuellement que 9 abonnés et seulement 10 personnes sont amies avec la page dédiée au site sur Facebook. Quant au site lui-même, il n’a attiré que 16 membres. C’est vraiment peu et on peut se demander si ce genre de site à un avenir sur la toile ? 

A ce jour, le concept à du mal à démarrer. L’avenir nous dira si cette idée était pertinente… ou non.

6 réflexions sur « L’amour est dans la prison »

  1. [b]L’amour ? quel amour ? l’amour échappatoire et si peu rédempteur ? l’amour pour trouver gîte et couvert à la sortie puis s’enfuir … y compris n’importe lequel pourvu qu’on puisse faire semblant (LGBT) ?[/b]

  2. Pas révolutionnaire du tout… Dans les années 70, les pages rencontres de Libé accueillaient des annonces très nombreuses de détenus.
    Je ne suis pas défavorable à toutes initiatives qui favorisent le retour dans la société des détenus. L’amour en fait évidemment partie. Il ne faut pas oublier que tous les détenus ne sont pas d’affreux psychopathes.

  3. Si les prisonniers n’ont pas accès à internet, comment font-ils pour « voir » les « candidates »? Je pense avoir louper un truc…:-)
    Quant à la « rédemption » et à la réinsertion….Je suis aussi sceptique que Zelectron…

  4. Mais l’amour est aussi une prison ! Prison dorée, mais prison quand même ! Voilà pourquoi je n’ai jamais sans doute aimé…

  5. Quand on travaille ou intervient en prison (comme je l’ai déjà fait), on apprend que justement il faut se méfier de cet amour factice et malsain. L’autre sera attiré par le détenu car justement il est détenu. C’est l’image du bad boy qui est excitante, mais ce n’est pas de l’amour, c’est un phantasme ! En plus, cela pose des problèmes de sécurité. Une fois de plus, le secteur privé profite de l’univers carcéral pour tenter de gagner de l’argent sur le dos de la misère humaine.

  6. [quote] il faut se méfier de cet amour factice et malsain. L’autre sera attiré par le détenu car justement il est détenu. C’est l’image du bad boy qui est excitante, mais ce n’est pas de l’amour, c’est un phantasme ! [/quote]
    Oui, ça peut effectivement comme du reste en dehors de l’univers carcéral.

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