L’amnistie sociale, la liberté de casser,

le traquenard de la gauche de la gauche.


Décidément, une majorité sociale démocrate à base socialiste, conduit à des surenchères incompatibles avec la situation économique et le climat du pays. Elle active la démagogie de la gauche de la gauche, vers une radicalisation des grèves, des comportements syndicaux révolutionnaires, comme si les grandes voix de la CGT pouvaient donner du travail. Alors, par dépit on casse du bien social pour se venger d’un plan social, des irresponsables. De plus, il n’y a que ceux qui ont un levier pour montrer leur égoïsme, pensent-ils aux autres tout aussi affectés ? Tous ceux qui sont licenciés dont on ne parle pas, les obscurs, constituent la grande majorité des chômeurs, et ils ne cassent rien ! Un syndicalisme de classe dans cette misère sociale. Mais ce n’est pas seulement de leur faute, la presse, les médias sont aussi responsables de cette injustice ne parlant que d’eux. Avides de scoops, animés d’une vengeance, ils donnent de la publicité à ce syndicalisme qui devient de plus en plus sectaire.

J’ai connu cela, la misère du monde ouvrier qui fait monter l’égoïsme, le chacun pour soi devient la règle, dès lors qu’un petit pouvoir permet de s’exprimer. La considération pour son compagnon de travail qui, comme lui, souffre ne compte pas.

Comme cette majorité socialiste n’a pu être obtenue qu’avec l’apport des voix de gauche de la gauche, cette force politique réclame la récompense de son soutien. Rien de plus logique quand le gouvernement applique une politique d’équilibre entre droite et gauche différente de celle qui est souhaitée par cette composante politique. C’est la manifestation du Front de gauche du 5 mai ou l’on voit Mélenchon déverser sa haine contre François Hollande sans le nommer.

C’est oublier ce qui fut déjà fait, la retraite à 60 ans pour les carrières longues, l’augmentation de la prime de 25 % de rentrée scolaire, les emplois jeunes, les emplois de génération, mais aussi la flexibilité avec la sécurisation de l’emploi pour lutter contre le chômage, une banque d’investissement pour les PME, PMI, mais aussi une orientation politique qui consiste à ménager le pouvoir patronal. N’est-ce pas lui qui donne du travail, pas ceux qui gueulent et cassent, même s’ils peuvent invoquer qu’ils agissent en représailles à l’égard de leur employeur qui fait un plan social. Casser pour se venger n’a jamais été une solution à sa perte d’emploi.

Amnistier ces grévistes casseurs, reviendrait à ouvrir une porte dont on ne sait les conséquences qui en découleraient.

Le rejet de cette amnistie ne s’appliquerait pas qu’aux casseurs mais aussi aux faucheurs volontaires soutenus pas les écologistes. Mais aussi, ne convient-il pas de considérer le climat en général, les manifestations de rue des manifestants les plus ultras, prêts à tout, n’auraient-ils pas une bonne occasion de casser du flic et du bien mobilier ? Les dernières manifestations contre le mariage pour tous le démontrent. Ces casseurs se prévaudraient de cette loi d’amnistie pour tout casser en exigeant d’être amnistiés.

C’est la porte ouverte à une dérive révolutionnaire intolérable. On casse tout puisque que d’autres ont eu le droit. Invraisemblable qu’une telle demande soit faite par des politiques élus.

Cette gauche de la gauche ne veut voir la perte de confiance que le patronat a envers François Hollande, et l’accuser d’une politique libérale est un mensonge honteux. La ligne dure des grands banquiers et assureurs qui boycottèrent une réunion du Trésor hostiles au projet gouvernemental de les faire entrer au nouveau tour de table d’Euronext le démontre.

La puissance industrielle est entre leurs mains, pas dans celle des casseurs, et si l’on veut réduire le chômage, dont ils sont responsables par ailleurs, on ne peut faire autrement, dans un régime libéral que de jouer avec eux, et ils le savent. L’État n’a aucun pouvoir pour contraindre ces industriels à embaucher, seulement à les inciter en les écoutants.

L’accumulation des taxes nouvelles et impôts imposés leur reste en travers de la gorge, et ça le Front de gauche l’oublie. Le découragement aurait gagné de nombreux patrons de grandes entreprises, et il se manifeste par une bouderie de plus en plus ostensible à l’égard de l’exécutif. Faire sans eux comment réduire le chômage ? Et pourtant ces grands patrons qui ne voient que leur super profit ne sont jamais satisfaits, c’est tout le paradoxe de cette politique. Faire le dos rond quand on a un taux de chômage élevé ! Ils ne cessent de se plaindre depuis des décennies et cela même avec des gouvernements de droite, ce qui montre qu’ils ont le pouvoir dans une économie libérale.

La précédente majorité leur était favorable et malgré cela des milliers de salariés se retrouvèrent à pôle emploi. Pour eux c’est la crise financière de 2008 et des charges trop sociales lourdes. Une vaste fausse tromperie. S’ils n’ont pas su s’adapter pendant la dernière décennie à la mondialisation des marchés comme l’ont fait les Allemands, c’est tout de même de leur responsabilité.

Alors, ils font la moue ils fuient les propositions de rendez-vous. «Ça ne sert plus à rien d’y aller», commente un conseiller de plusieurs grands patrons du CAC 40. De juin à octobre dernier, certains sont allés au dialogue, mais, depuis, c’est la douche froide, ils en ont assez que l’on prenne des décisions contraires à ce qu’ils préconisent. En fait, il faudrait qu’un gouvernement socialiste les écoute alors qu’ils ont tout fait pour le combattre, invraisemblable une telle demande.

Ils se trouvent dans la même situation que la gauche de la gauche mais dans une demande de plus de libéralisme, alors que dans l’autre cas c’est le combat pour l’amnistie des casseurs !

François Hollande ne pouvait pas accorder cette amnistie, il est responsable aux yeux des Français.

Alors, on entend Mélenchon crier dans tous les médias sa colère à cette décision du gouvernement de s’opposer à cette amnistie sociale, rejetée par la commission des lois de l’Assemblée nationale, alors qu’elle avait été adoptée de justesse en février au Sénat.

Au même moment, Alain Vidalies, ministre des relations avec le Parlement, expliquait sur France Info que, «la position du gouvernement dans ce débat sera non, nous ne sommes pas favorables à cette amnistie, ni à aucune autre». «Ça a été la position du président de la République depuis l’origine et ce qui se passe en ce moment montre qu’il faut avoir une seule réponse, le respect de la loi républicaine pour tous».

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"Non" à l’amnistie sociale (Alain Vidalies) par FranceInfo

«Le droit à manifester, le droit à faire grève sont des grands principes constitutionnels. Mais, a-t-il enchaîné, justement, pour respecter la force de ces principes, il ne faut pas permettre en quelque moment que ce soit des débordements qui entrent dans le champ de la loi pénale».

«Je suis très clair, la réponse que donnera le gouvernement quand ce texte viendra à l’Assemblée, le 16 mai, sera une réponse défavorable, a insisté le ministre. Le gouvernement manifestera son opposition claire et ferme à toute forme d’amnistie».

Des propos qui signifiaient l’arrêt de cette demande, mais qui devrait cependant être débattue le 16 mai à l’Assemblée nationale. En fait c’est son arrêt de mort, on ne voit pas l’Assemblée nationale voter ce texte même si des socialistes y sont favorables. Pour Mélenchon c’est un coup de poignard, on voit de suite l’importance du terme. Alors, il menace de pourchasser dans les villages les partenaires de gauche qui ne voteraient pas la proposition de loi, on peut lui souhaiter bonne chance. Toute la droite votera contre.

Les communistes improvisèrent une conférence de presse pour dire tout le bien qu’ils pensaient de ce rejet. Ils pensaient que le texte serait amendé pour en affaiblir la portée. Il est certain que cette position n’hésite pas à heurter les sénateurs de gauche qui l’ont adoptée d’autant plus qu’elle fut soutenue par la ministre de la justice Christine Taubira. Un désaveu imposé par le respect du bien d’autrui.

Pierre Laurent, sénateur de Paris et secrétaire national du PCF, jugea que cette décision est «totalement incompréhensible», dénonçant la «volte-face du gouvernement». C’est un désaveu à la majorité sénatoriale, a-t-il jugé. Nous n’avons pas l’intention de laisser faire et nous continuons à appeler l’ensemble des parlementaires de gauche à voter cette proposition de loi. «Cela confirme une rupture de ce gouvernement avec le monde du travail et une renonciation à prendre des mesures qui étaient attendues par la majorité de ce pays», a renchéri M. Chassaigne.

En fait François Hollande fait ce qui est logique, n’hésitant pas à contrer ses propres ministres dès lors que la conjoncture l’exige. Il fonctionne dans sa ligne politique, devant faire face aussi aux attaques irresponsables, avec un objectif, manager le patronat pour réduire le chômage.

Mais il sait qu’il conserve la main, malgré les attaques de sa propre majorité, sachant que s’il venait à perdre son soutien, il pourrait dissoudre l’Assemblée nationale ce qui renvoyeraient ses députés dans leur foyers.

Mais en fait ce tintamarre n’est que pour montrer que l’on existe à son électorat. Aux élections municipales, PC, PS feront cause commune pour sauvegarder leurs privilèges. Nous sommes dans la majorité parlementaire pas dans l’opposition souligne Eliane Assassi du groupe Communiste Républicain et Citoyen du sénat, ainsi que Vincent Placé du groupe EELV au sénat qui critique à tout va mais dit être dans la majorité, des guignols !