Il voulait débarquer à l’Elysée, il s’est lamentablement échoué sur les plages de Normandie et, plutôt que d’admettre son erreur, il a creusé, creusé, et s’est enfoncé encore bien davantage, vers des profondeurs insondables ….

Hervé MORIN a peut-être le don de vivre des événements qui se sont produits bien avant sa naissance, mais en tous cas il n’a pas la faculté de prédire l’avenir. S’il continue sur sa voie, il va encore innover en devenant le premier candidat à avoir des intentions de vote négatives !  Quand on regarde un peu vers la passé, à l’époque où il a quitté son ami François BAYROU pour créer son courant, puis son parti, le Nouveau Centre, il avait des arguments qui n’étaient pas idiots. Le problème, aujourd’hui, c’est que ce qu’il reprochait à la personnalité de François BAYROU, il devrait, en toute honnêteté, se le reprocher à lui-même !  Compagnon de route du Béarnais, il l’a quitté pour créer sa propre écurie. Arrivé à l’un des objectifs qu’il s’était fixé, à savoir ministre, il a, à peine quelques heures après avoir quitté le Gouvernement, émis à son encontre les pires critiques.  

En despote invétéré, il a décidé, sans même en référer à ses adhérents du Nouveau Centre, de se lancer dans la campagne présidentielle en mettant en avant son appartenance  à ce parti dont les cadres n’avaient pas même été prévenus…. Au risque de mener ce parti dans le mur, ce qui soit dit en passant, est en train de se produire, car si quelques adhérents suivent leur mentor, d’autres se tournent vers François BAYROU et certains se raccrochent à Nicolas SARKOZY ; le Nouveau centre ne sera plus, dans quelques mois, qu’une secte comptant des illuminés en train d’explorer le passé, de discuter avec Jeanne D’Arc, de boire la potion magique avec Astérix, etc…  Comme quoi, pour faire de la politique, il faut tout de même un soupçon d’intelligence et un brin de réalisme.