L’albinisme est une maladie génétique à la limite de l’hérédité, qui affecte les yeux, la peau et les poils de certaines personnes. Elle est due à un déficit de mélanine, la substance contenue dans l’organisme qui donne à la peau sa pigmentation.
Cette anomalie génétique en Afrique expose les personnes qui en sont porteuses à des affres insupportables. En plus des maladies chroniques et incurables tels que la myopie et le cancer de la peau dont ils sont victimes, les albinos africains sont traqués et pourchassés sur fonds de superstition et de discrimination. Dans la plupart des croyances du continent, ils sont perçus comme des génies ou des descendants de génies, aux pouvoirs maléfiques ou bénéfiques. Dans les familles, leur naissance n’augure jamais un bon présage et très peu de couples survivent à la venue au monde d’un bébé albinos. Dans la plus part des cas, c’est la mère qui se retrouve à la rue avec son rejeton, car par toutes les preuves obscurantistes, c’est sa faute. Elle n’aurait pas dû faire sortir de ses entrailles « une telle horreur ».
l’héritage impossible
En Tanzanie, au Cameroun, au Burkina Faso, au Mali ou encore en Cote d’Ivoire, vivre dans la peau d’un albinos relève d’un véritable parcours du combattant. Ils sont très souvent victimes d’enlèvements, de rituels sacrificiels, du trafic de leurs organes au nom de stupides croyances selon lesquelles on peut s’enrichir en les sacrifiant. Pour ceux qui ont plus de chance, ce sont les marginalisations et les discriminations tendant à nier leur humanité qui se partagent leur quotidien. Et dans une telle situation, être une femme est doublement préjudiciable. L’Afrique est réputée pour sa réticence à envoyer la femme à l’école à cause de la seconde place dévolue à celle-ci dans la hiérarchie sociale. Et lorsqu’elle est albinos, c’est-à-dire « une femelle paria », alors c’est pas de chance. Elle est livrée à elle-même, exposée à toutes sortes de violences, proie facile des prédateurs sexuels et autres aventuriers pour qui avoir des rapports sexuels avec une albinos est une expérience exquise.
D’après certaines études, plus de 50% des albinos sont victimes du cancer de la peau, 50 % d’entre eux meurent avant l’âge de 50 ans. Tous les trois mois, un albinos meurt en Afrique. 90% sont analphabètes, et parmi ceux qui ont la chance d’aller à l’école, seul 1% franchi le primaire à cause notamment de leur myopie incorrigible. L’obtention d’un diplôme pour un albinos ne garanti pas l’accès à un emploi, car dans l’imagerie populaire sa seule présence au sein de l’effectif peut suffire à la faillite de l’entreprise qui l’emploie. Ils vivent pour la plus part dans des familles très pauvres et sont livrés à la mendicité.
Fort de tout ceci, des associations caritatives se sont organisées un peu partout sur le continent pour faire face aux nombreux problèmes dont sont victimes les albinos. Au Mali, le célèbre artiste chanteur Salif KEITA, qui est lui-même albinos a crée une fondation qui s’occupe des problèmes de santé des personnes vivant avec la maladie. En Cote d’Ivoire, c’est une ONG dénommée Bien-être des Albinos de Cote d’Ivoire(BEDACI) qui a pris à bras le corps le problème de cette frange de la population. Avec son président, l’association qui est aussi une structure de prise en charge a bataillé dur pour faire obtenir aux albinos du pays le statut de handicapés, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années.
Il faut dire que la forte sacralisation de la culture africaine et l’ignorance des populations due à la sous-scolarisation est un véritable frein à l’intégration des personnes albinos au sein de la société. Comme quoi, on conçoit mal qu’ils soient nés « blancs » de parents noirs
bonjour sasimir guélaté – il est en effet difficile de vivre africain avec cette différence sur un continent toujours dirigé par les croyances – la sorcellerie – les peurs de l’inconnue et la non compréhension des différences. j’en ai connu un à Abidjan , considéré comme fou et qui se promenait nu habillé de cordes – l’était-il vraiment? ou l’est-il devenu à force de mauvais traitements? Personne ne le saura jamais. ce qui est sur c’est que la population détournait son regard et le fuyait comme la peste. terrible destin!
En effet jp.visee une triste destinée…
« L’ALBINISME?en afrique est une chance pour ce continent,pour comprendre que le monde pluriels;commence là,met helas les politiques n’ont pas été a la hauteurs,et le deni c’est bien installer… l’afrique est un vaste continent avec ses paradoxes…???