Dans une récente tribune sur Slate (.fr), Rachael Levy, journaliste américaine de culture israélite, non pratiquante, a estimé que la laïcité, notamment « à la française », « favorise l’homogénéité » tandis que la reconnaissance ostensible des différences religieuses promeut « la tolérance ». Cela se discute, ce fut discuté sur Slate, et on pourrait en discuter sempiternellement. En revanche, où en est-on, dans le monde dit occidental et en France, avec les religions ? Selon les enquêtes de l’International Social Survey Programme, plutôt du côté d’une incroyance prévalante. Favorisant l’homogénéité ? Pas sûr…
Récemment, à la suite d’une publication du National Opinion Research Center de Chicago, la presse anglophone a repris les enquêtes de l’International Social Survey Programme (ISSP) de 1991 à 2008 sur la pratique et le fait religieux, les croyances en un ou des dieux.
Mondialement (en Occident), il en ressort que les agnostiques ou athées sont plus nombreux dans les 30 pays sur lesquels a porté l’enquête, avec des fluctuations dues notamment à l’âge.
Les 68 ans et davantage seraient 43 % à croire en l’existence d’un (de) dieu(x), mais seulement 23 % des jeunes adultes de moins de 27 ans.
D’autres variances sont dues, sans doute, à l’environnement : on note une recrudescence des croyances (ou de la foi, comme on voudra) en Russie, en Slovénie, mais aussi en Israël.
Les ex-athées russes retrouvant la foi sont devenus plus nombreux que les croyants ex-soviétiques l’ayant perdue. Les bastions de la foi restent les États-Unis (81 % de croyants), les pays catholiques des pays émergents (comme les Philippines, avec 94 %) ou traditionnellement très religieux (Pologne, par ex.) tandis que le fait religieux recule en Europe occidentale (notoirement en ex-RDA, avec seulement 13 % de croyants).
Ces résultats sont très partiels puisque, de l’Australie à la Suisse, hormis Israël, tous les pays étudiés sont de cultures chrétiennes diverses dominantes.
Une France plus musulmane ?
Il ne m’a pas été possible d’accéder aux données brutes (réservées à un usage scientifique, et non journalistique) mondiales mais celles pour la France sont en accès libre sur le site de l’université de Grenoble qui publie les volets français de ce Programme international d’enquêtes sociales (voir issp-France.upmf-grenoble.fr).
Les chiffres globaux sont biaisés car si 49 % des enquêtés (Français ou résidant en France) déclarent ne pas appartenir à une religion (contre 48 % mais avec 2 % de sans réponse), et 50 % de personnes se disant sans religion ou NSP (ne sait pas), les musulmans ne sont qu’un pour cent à répondre alors que les enquêteurs avancent une estimation aux alentours de 6 % (leur sous-représentation découlerait du fait qu’il s’agit d’une enquête par voie postale, d’autres enquêtes avancent que les musulmans, immigrés ou non, ou de cultures musulmanes seraient 10 %).
Hors cérémonies cultuelles liés à des sacrements fondamentaux (baptême, mariage, enterrement), la religion reste en France une affaire intime (56 % n’assistant jamais à une cérémonie usuelle, contre 48 % en 1998).
De plus, pour résumer, en général, l’opinion des croyants ou non-croyants est plutôt neutre vis-à-vis des religions (des autres : plus de 45 % ayant une opinion « ni positive, ni négative »), avec une exception pour la musulmane, estimée plutôt ou tout à fait négative (pour 22 %) mais elle est considérée moins négativement « chez les jeunes, ceux qui ont fait des études et appartiennent à des catégories favorisées, les personnes de gauche et les catholiques pratiquants. ».
On note aussi qu’à l’école, l’opinion aurait évolué vers un renforcement de la laïcité ou son maintien et elle estimerait majoritairement (à 57 %, +2) que les autorités religieuses ne devraient pas essayer d’influencer les décisions gouvernementales. 79 % des répondants considèrent qu’on doit respecter toutes les religions et 75 % sont assurément ou plutôt favorables à des mariages « mixtes » (entre athées et croyants, croyants de religions différentes) y compris dans leur parentèle.
Une France moins religieuse
Pour résumer aussi, on compterait 39 % d’athées et agnostiques (+4 en dix ans), avec autant de fluctuants mais 16 % seulement de véritables croyants (-5) n’ayant aucun doute quant à l’existence de dieu.
Ajoutons que 45 % (+4) ne prient jamais et que seuls 39 % possèdent un objet religieux dans leur foyer (hors souvenirs, legs, objets artistiques considérés tels, mais l’enquête ne le précise pas de la sorte). Conclusion rapide, la France va « dans le sens d’une décroissance des attitudes et comportements religieux. ».
L’enquête portait sur 2 454 réponses valides (sur 10 000 envois) et je me risque à cette extrapolation toute personnelle : les croyants (hors musulmans, voir supra) prosélytes et les « laïcards » militants sont sans doute surreprésentés, surtout s’ils proviennent d’un milieu éduqué, car ils auraient tenu plus que d’autres à répondre.
Mais ce qui ressort aussi, c’est que près des trois-quarts des répondant·e·s considèrent que les relations sexuelles avant le mariage sont tout à fait normales (dont 81 % de jeunes adultes de moins de 35 ans), l’adultère étant toléré par 28 %, l’homosexualité par 50 %, l’avortement par 67 %. Ce qui semble établir que la religion est considérée avec une certaine distanciation.
Une autre source
Pour sa tribune, Rachael Levy a préféré se fonder sur une étude plus récente de l’Ifop pour le JDD en 2011. Nous aurions 56 % de croyants (+1 par rapport à 2004). Cela pourrait peut-être traduire un vieillissement de la population (de 18 à 35 ans, on croit moins). On est plutôt moins croyant à gauche qu’à droite… mais aussi au Front national (égalité à 50-50) ou lorsqu’on a voté Jean-Marie Le Pen en 2007 (58 % de non-croyants). Ce qui semble laisser supputer que la laïcité à la française permet une certaine hétérogénéité.
Nous aurions aussi 2 % de « catholiques pratiquants » ne croyant pas en dieu mais 100 % des musulmans auraient la foi (mais il n’étaient que 7 % à se déclarer musulmans sur un échantillon d’un millier, et seulement 25 % se déclaraient sans religion, contrairement à ce qu’indique l’enquête de l’ISSP, car en fait, on peut fort bien en France se déclarer catholique et ne pas croire en dieu : au total, selon l’Ifop, les non-croyants résolus, vraiment convaincus, ne seraient que 44 %).
J’y vois surtout une quasi-confirmation de ce que j’évoque chaque fois que j’aborde les thèmes de la laïcité et du fait religieux. Il faut distinguer la croyance, le fait communautaire, le fait culturel (combien de musulmans n’observent le ramadan qu’une année ou deux sur x, sans pour autant se rendre jamais ou presque dans une mosquée ?), les convictions morales, éthiques, &c., et même l’aspiration à une spiritualité qui peut fort bien être areligieuse (pour donner des exemples commodes, mentionnons les naturistes, les pratiquants du yoga, les cercles de poètes, ce que l’on voudra imaginer).
Pourquoi donc une identité religieuse publique ?
J’ai employé « résumer » ci-dessus, soit bien sûr dans le sens d’opérer une déformation qui ne soit pas trop éloignée de l’analyse. Car certains faits résistent à la synthèse. Je ne vais donc pas résumer la longue démonstration de Rachael Levy, mais citer hors-contexte (donc…) une phrase-clef : « en cachant ces différences, on cultive la peur de l’autre, de ce dont l’on n’est pas familier. ».
C’est une conviction recevable. Je regrette – comme elle ne le fait pas – que les dates des examens et concours ne soient pas tirées au sort, et tant pis si cela tombe sur Noël, Pessah ou je ne sais quoi. Ma conviction est que plus le fait religieux est ostensible, et se veut ostentatoire, plus il est prosélyte, pour sa paroisse, puis contre celle des autres… à terme incertain.
Il se trouvera toujours un prêtre, un rabbin, un imam, un pasteur quelconque pour se mêler de la vie publique, parfois à raison (la vie dans la Pologne communiste n’était pas si rose, je ne suis pas sûr qu’elle le soit tant pour toutes et tous dans la très catholique nation d’à présent), parfois à tort (en ostracisant la ou le fautif, et Jean-Luc Mélenchon rappelait que sa mère, catholique, se vit interdire d’église à la suite d’un divorce).
Je veux bien admettre avec elle que les minorités religieuses françaises « sont discriminées par la laïcité telle qu’elle est. ». Son exposé est recevable. De même, j’admets fort bien qu’une majorité qui me convient ne puisse pas s’accommoder de pratiques multiples minoritaires car, de fait, on n’en sortira pas : un seul magasin ouvert pendant shabbat, un seul réverbère allumé, c’est déjà trop pour certains. Black-out sur la France comme en certains quartiers de villes israéliennes ? Mais aussi plus un seul bovin abattu : il n’y a pas de raison qu’une minorité religieuse soit moins bien traitée qu’une autre. En raison de la multiplicité des religions et des cultes, on n’en sortira jamais.
Nous, de même…
Je peux fort bien comprendre que Rachael Levy, de culture juive, sans doute à fort ancrage israélite familial ou amical, bien que non pratiquante, soit attachée à la défense des pratiques de certains représentants de cette culture. Je le conçois d’autant mieux que j’ai de fortes affinités avec des communautés « slavophones » (hmm… comment inclure les roumanophones orthodoxes, dans un terme simple ?) qui n’ont d’autres lieux que les églises et basiliques pour se retrouver et converger ensemble en France.
C’est donc très volontiers que, voici peu, j’ai participé à la chasse au « pain de Pâques » (orthodoxes) dans diverses boutiques de spécialités d’Europe centrale ou orientale. Tout ou presque, pour ces communautés, pas forcément pratiquantes dans leurs pays respectifs, s’organise autour des églises, les centres culturels restant assez peu fréquentés, les rares librairies ou restaurants sont trop épars, moins « symboliques ».
Mais, désolé, plutôt que de voir se multiplier les lieux de culte, je préférerais que d’autres lieux festifs ou communautaires permettent aux personnes de cultures différentes, actuellement minoritaires, de se rassembler, de cultiver la mémoire collective. Il se trouve aussi que les « autres », les allogènes ou différents, vont plus facilement à la rencontre de tiers dans des lieux non religieux.
Rachael Levy développe un point de vue fort mesuré, souvent pertinent. Mais il se trouvera toujours quelqu’un de plus radical pour pousser le raisonnement plus loin et finalement dire que son contradicteur, Éric Leser, ne serait plus juif que de nom parce qu’il soutient la conception actuelle, certes bancale, de la laïcité telle que la plupart des Françaises et Français (de toutes origines, voire croyances) tentent d’en maintenir le fragile équilibre, le statut quo.
Je ne peux honnêtement retirer des diverses enquêtes le sentiment que nous, laïcards ou croyants non-pratiquants, soyons vraiment majoritaires désormais, et durablement. De plus, l’histoire nous l’enseigne, les majorités peuvent fortement se fourvoyer.
Je peux fort bien admettre que Rachael Levy préfère se tromper avec celles et ceux partageant son appréciation, tout comme, inversement, moi-même, issu de lignées rebelles ou non aux religions, mais qui ont aussi eu leurs martyrs : il ne faisait certes pas vraiment bon d’être juif israélite en France, mais incroyant, mécréant, ce n’était pas recommandé non plus.
Ce n’est pas un « détail ». Aux millions de morts de l’Holocauste et des pogroms antérieurs ne s’opposent pas les millions de mécréants torturés, brûlés, liquidés, bannis, ostracisés. Mais nous ne sommes pas non plus des « détails » de l’Histoire antique, médiévale ou des Temps modernes.
Comprenez donc, Chère Rachael, que oui, non pas les Français, mais beaucoup de Françaises et Français « tiennent à la liberté loin de la religion », comme vous le résumez assez bien. Vous venez d’un pays, les États-Unis, où, selon diverses enquêtes, 80 % de la population se dit croyante.
Celui, aussi, de Salem, actuelle Danvers, où, bien au-delà de la ville, et jusqu’à Boston, des centaines de personnes furent persécutées en Nouvelle-Angleterre (en sus du quasi-génocide des Amérindiens « païens » de la région).
Désolé, mais nous respirons mieux ainsi. À d’autres fables, de la Bible ou du Coran, nous avons fini par préférer celles de Jean de La Fontaine… moins sujettes à des interprétations radicales.
Satisfaire tout le monde ?
Vous pesons-nous autant que vous l’estimez ? Dans ce cas, recevez nos excuses, mais n’attendez pas un acte de contrition hypocrite. Je me couvre la tête, comme des amis juifs non-pratiquants, si j’assiste à un mariage dans une synagogue, je me déchausse dans une mosquée si l’on m’y convie. Je n’irai pas plus loin.
Serions-nous, libres penseurs, si gourmands de rites ? Fondamentalement, nous ne vous imposons vraiment qu’un seul jour férié, le 1er mai, fête du Travail.
Et quelques événements moins marqués, comme la Journée de la Femme, le 8 mars. Nos signes ostentatoires sont plutôt rares et fort rarement arborés en permanence car, tant que nous ne nous sentirons pas cernés, submergés, nous nous en dispenserons.
Quant à notre ouverture aux différences, ne vous inquiétez pas : il y a et il y aura bientôt assez de fêtes asiatiques publiques à connotations religieuses ou non, pour élargir nos horizons…
Rassurez-vous aussi quant à la préservation de votre personnalité juive. De moins en moins catholique, la Bretagne reste très vivante et incarnée dans ses musiques, ses fêtes, ses langues (gallo et breton), de multiples occasions d’affirmer une identité, une appartenance. De multiples personnes ayant abandonné leurs croyances religieuses n’ont pas été foudroyées sur le champ. Elles se sont trouvé(es, aussi) ou ont retrouvé d’autres traditions.
Soyez au moins reconnaissante à la laïcité à la française qu’elle ne tolérerait pas qu’on rase une synagogue parce qu’elle serait à l’emplacement idéal d’une aire d’atterrissage pour extra-terrestres raéliens comme pourrait l’envisager le culte d’un Élohim ou d’un autre. Reconnaissez aussi qu’avant la bible, il préexistait d’autres croyances : que ne leur avez-vous pas laissé toute leur place, y compris au détriment de celle de vos coreligionnaires ?
Il se trouve peut-être qu’en France, en matière de tolérance et de respect des différences, nous ayons des souvenirs plus lointains ne plaidant pas trop en faveur du fait religieux. Israël n’a-t-il jamais connu ses équivalents d’une Saint-Barthélemy ? J’en doute fort, sur la durée. Et pour les éviter à l’avenir, le droit laïc israélien me semble plus propice que la bible. Pourriez-vous en convenir ? Dans ce cas, souffrez que nous ne fassions pas évoluer le nôtre dans le sens que vous suggérez.
P.-S. – la tribune de R. Levy est aussi intéressante de par son approche de l’affaire Merah et de certaines déclarations de N. Sarkozy sur la laïcité.
Autre réf. : résultats Ifop pour le JDD d’avril 2011
Quant à répondre à la question du titre « où en est-on ? », c’est une gageure : toute interprétation des votes se portant sur Marine Le Pen à ce propos serait sans doute fallacieuse, et les enquêtes ne renseignent guère sur notre réelle conception majoritaire de la laïcité.
Selon diverses enquêtes, il y aurait environ 1 % de la population française à se considérer israélite (pratiquant ou non). Il y a sans doute davantage de personnes à se considérer juives (de culture partielle ou totale, en raison d’ascendences).
C’est assez fluctuant, du fait de l’alyah durable ou écourtée en Israël.
Par ailleurs, environ 2 % des Françaises et Français se déclarent d’une autre religion que celles dite du Livre (Bible, Évangiles, Coran). Répartis entre combien de religions au juste, là, on ne sait plus trop.
S’il y a bien discrimination en matière de lieux de culte, c’est sans doute la population musulmane qui est la plus touchée. Mais on remarque quand même que la plupart des musulmans n’affichent aucun signe distinctif très caractérisé. Il faut aussi cesser de considérer que toutes les personnes d’origines, parfois lointaines, de pays majoritairement musulmans, sont des musulmans.
De plus, ni le judaïsme ni le mahométanisme ne sont monolithiques, pas plus que le christianisme (voir notamment les innombrables églises ou sectes évangélistes ou autres).
Il faut aussi compter sur les doubles appartenances (vaudou et christianisme, par ex.).
Aucun pays, même pas les États-Unis, ne peut satisfaire toute la mosaïque mais, effectivement, les Américains y parviennent un peu mieux que d’autres, notamment en favorisant l’exemption fiscale pour les ministres du culte et les dons.
C’est comme cela qu’un défunt ami plutôt dans la mouise s’était créé un culte ad hoc.
Quand il ne tenait pas sa librairie d’ancien, il était vaguement prêcheur itinérant (de l’amitié entre les peuples et les gens) et son rite consistait surtout à jouer de la… planche à laver striée (avec des dés à coudre).
Bref, pas plus que les Baha’is ou des soufis et d’autres, il n’importunait personne, ne recrutait pas pour sa chapelle, &c.
Alors pourquoi un système américain ? Ben, quand on connaît la propension des Français à l’évasion fiscale, j’ai comme un doute.
[b]LA LAÏCITÉ à Outrance devient un DOGME comme n’importe quelle religion…
Ne pas en abuser, le contraire est à la limite du sectarisme. comme toutes les religions d’ailleurs.
[/b]
Bel article , bien documenté , Jef!
effectivement il y a des églises mais aussi des sectes évangéliques,
surtout dans les milieux africains (objectiveement et sans racisme,
de ma part). ainsi est le coeur de l’homme.
l’homme a souvent l’instinc grégaire !
ce problème , l’Apôtre Paul l’avait déjà relevé au 1er siècle :
1ere épitre aux corinthiens ch 3
4 Quand l’un dit: Moi, je suis de Paul! et un autre:
Moi, d’Apollos! n’êtes-vous pas des hommes?
5 Qu’est-ce donc qu’Apollos, et qu’est-ce que Paul?
Des serviteurs, par le moyen desquels vous avez cru,
selon que le Seigneur l’a donné à chacun.
6 J’ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître,
7 en sorte que ce n’est pas celui qui plante qui est
quelque chose, ni celui qui arrose, mais Dieu qui fait
croître.
8 Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux, et
chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail.
9 Car nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le
champ de Dieu, l’édifice de Dieu.
10 Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, j’ai posé
le fondement comme un sage architecte, et un autre bâtit
dessus. Mais que chacun prenne garde à la manière dont
il bâtit dessus. »
le problème , c’est l’orgueil !
[url]http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/04/18/evangeliques-la-difficile-quete-de-lieux-de-culte_1687086_3224.html[/url]
« On connaissait les marchands de sommeil, il y a aussi
les marchands de culte, qui louent une salle, même pas
aux normes, 300 euros les deux heures », se désole le
pasteur Marianne Guéroult, qui noue pour la Fédération
protestante de France (FPF) des liens avec les Eglises
issues de l’immigration.
Tout à fait.
Toute race, tout art a son hypocrisie, explique R.Rolland. Le monde se nourrit d’un peu de vérité et de beaucoup de mensonge. L’esprit humain est débile; il s’accommode mal de la vérité toute pure; il faut que sa religion, sa morale, ses États, ses poètes, ses artistes, la lui présentent enveloppée de mensonges. Ces mensonges s’accommodent à l’esprit de chaque race; ils varient de l’une à l’autre : ce sont eux qui rendent si difficile aux peuples de se comprendre, et qui leur rendent si facile de se mépriser mutuellement.
Liberté EGALITE(sans oublier femmes et homosexuel(le)s)Fraternité Egalité !
la CULTURE est universelle et n’a pas à se recommander d’une religion….!
je ne suis PAS « de culture chrétienne »…..(et pourquoi pas « aryenne » comme sous Hitler?)
ATTENTION:le multiculturalisme (« mélange » métissage) et le communautarisme ne sont pas la même chose!
« La LAICITE nest pas une opinion, c’est la LIBERTE d’en avoir une »… (pour tou(te)s les Humain(e)s!)
Tout dépend ce qu’on nomme la laïcité « à outrance », Sophy.
L’outrance, pour les uns, au Royaume-Uni, a peut-être été depuis si longtemps de permettre des prêches haineux, pour les autres, c’est de vouloir limiter la liberté d’expression, y compris celles des expressions les plus extrêmes au nom de la liberté de conscience et d’expression. Chez les athées et laïcs britanniques, on a les deux positions (puisque interdire aux uns empêcherait d’autres de proclamer que dieu est une foutaise, une pure invention humaine).
Pour Fanny Perrin : ben si, nous sommes toutes et tous influencés par des sociétés dont l’histoire a été fortement marquée par le fait religieux. Lisez ou relisez [i]Burmese Days[/i], d’Orwell. Le plus criminel et corrompu est persuadé qu’à son vieil âge, il lui suffira de faire construire des temples, sanctuaires et pagodes pour s’épargner une mauvaise réincarnation. Selon la religion dominante (et surtout l’époque, ses ministres des cultes), une société diffère du tout au tout ou presque.
Quand le mérite dans l’au-delà consiste à exterminer les païens, les hérétiques ou les tenants d’autres religions, cela oriente les valeurs d’une société, non ?
[b]OUI Jef, j’y suis allée un peu fort, mais les gens que je fréquente brandissent la Laïcité comme un étendard, et parfois, je me dis que tout comptes faits, çà ressemble très fort à un dogme, où l’on demande à tout le monde de croire…
Néanmoins, et là je vais en choquer plus d’un : pour que l’Islam ne devienne pas en Europe la première religion des 27 pays la composant, je suis pour une loi Européenne sur la Laïcité.
La séparation totale (même et surtout financière) de « l’église et de l’État »
Ce qui n’exclue pas le respect des croyances en un Dieu quelconque
SOPHY[/b]