«Je pense qu’il serait juste que le congrès (de Russie unie) soutienne la candidature du président du parti, Vladimir Poutine, pour qu’il se présente à la présidentielle » a annoncé l’actuel président Russe Dmitri Medvedev, lors d’un meeting de leur parti. 

Une déclaration qui finalement rend officiel l’accord officieux qui aurait été conclu entre l’ancien président Russe Vladimir Poutine et son successeur, en 2008. Arrivé au pouvoir en 1999, au terme de deux mandats, ne pouvant plus être candidat à sa propre succession d’après la constitution Russe, Vladimir Poutine décide alors de soutenir la candidature de Dmitri Medvedev. Ce dernier est alors élu .Seulement,  son ex- mentor, ne laisse pas tomber les choses. Il récupère la primature. Aussi, dans les faits, Poutine reste le seul vrai dirigeant de la Russie. La nouvelle est finalement tombé à la fin de cette semaine ; et d’une voix suffisamment autorisée.

Il est vrai que cette annonce a suscité de la part des russes une pléthore de contestations. Cependant, bien que ce projet puisse  être vu par certains comme non démocratique, l’ambition de Poutine reste tout même légale, légitime, et surtout constitutionnelle. Car rien à l’heure actuelle dans la loi Russe n’interdit à un ancien président de se représenter à la magistrature suprême. Aussi, l’homme fort de Russie a pu se trouver un dauphin fidèle et sérieux. Ceci dit, les présidents qui sont régulièrement tenté de s’éterniser au pouvoir devraient prendre fidèlement cette leçon, et  en lieu sûr ! Il est efficace ce jeu de « passe-passe » à la russe !

S’il y a une chose que de nombreux présidents africains ont tous en commun, c’est la longévité au pouvoir. Ici, une fois qu’on a « conquis »  le pouvoir, on le garde d’une main de fer ; et surtout, on tente de le conserver jusqu’à la mort, tout en préparant l’un des ses nombreux enfants pour  la relève. Car le pouvoir reste un héritage familial !  

Seulement, depuis quelques temps, la communauté internationale s’est résolument engagée dans un combat de restitution de la démocratie par tous les moyens. Kadhafi et Gbagbo en sont de parfaites illustrations. Toute chose qui a créé au sein du « syndicat des dictateurs d’Afrique » une scène de panique généralisée. Tous ou presque se tournent actuellement vers la Chine, pour qui la démocratie est une épreuve facultative pour ses partenaires. La Chine est soutenue auprès des instances internationales dans sa logique par la Russie. Seulement, cette Russie vient d’inventer un nouveau jeu de « passe-passe » qui pourrait bien réussir à de nombreux leaders africains qui voudraient conserver le pouvoir. Celui d’abandonner la « déjà connue » loi sur la levée du verrou sur la limitation du nombre de mandats présidentiels pour cette fois céder  momentanément son fauteuil à un « chien de l’Etat » qui nous le remettra juste après un mandat. Cette fois, on parlera bien d’alternance ! Cependant, il devient important pour un chef de l’Etat qui voudrait courir ce risque de se trouver un « dauphin » sérieux, fidèle,  sincère, dévoué et attaché ! Car Poutine doit réussir parce que Medvedev a su conservé toutes ces qualités.