La vie sans internet, c’est difficile…

 

 

La vie sans internet, c’est difficile…

L’accès possible à l’internet depuis son poste de travail est parfois difficile à maitriser, et l’on se rend assez vite compte qu’il est difficile, parfois, de SE  maitriser.
Des soucis familiaux (ou pas), de l’ennui à son travail (ou pas…), de l’inintérêt qu’on porte à son travail, du stress et d’un besoin de dérivatif, voilà ce qui pourrait conduire à provoquer le "clic" fatal.
On  va, vers 10 heures… histoire de voir si l’on a des nouvelles d’un ami, dans sa boite mail. Ou alors on grappille 5 minutes pour envoyer un message à sa fille, sa meilleure amie, son soutien moral; on pense légitimement avoir droit à une petite pause. La petite pause pourrait être un aller-retour à la machine à café, une sortie pause cigarette, ou un instant "détente" aux toilettes auquel personne ne trouvera à redire (cette pause pipi ayant encore heureusement le droit d’accès!).
Et puis…. Petit à petit, au détour d’un lien envoyé par un ami, de l’absence du chef, d’un besoin de consulter les horaires de train, les adresses d’hôtels, les promotions de location pour les vacances, …je m’arrête là, car la  liste est infinie, illimitée…. Voici bien "le truc" illimité de nos jours actuels! L’accès illimité à l’internet, à l’information, à la désinformation, au temps passé, au temps perdu, à l’évasion garantie gratuite et indéfinie, les minutes passent de clic en clic… n’est –ce pas merveilleux….? (ou pas).
Dans l’élan des conversations virtuelles, les cinq minutes avant la prise de poste sont meublées par un survol rapide de ces courriels, 10heures: pause internet, 11h55 hop visite rapide avant le déjeuner, 14heures "ai-je des réponses ?" ou une petite vidéo, 16heures pause goûter "qui m’écris" ou "quelle info importante ?", 17h45….pffff la journée s’éternise, quart d’heure détente..
Bref, celui qui n’a pas pêché me jette la première souris ou sa première clé usb !
Que le rédacteur, ou lecteur-commentateur assidu, de C4N me jette son premier euro s’il n’a pas cliqué depuis son lieu de travail pour voir si son article était publié, s’il avait des votes, s’il avait des commentaires, pour répondre à un autre commentateur, pour lire l’article d’un autre, le commenter, le noter…etc, etc
Que le blogueur invétéré me mette un commentaire s’il n’a pas tenté d’ouvrir son blog pour vérifier le succès de son dernier post, si ses amis l’avaient lus, si ces derniers avaient laissé un trace de leur passage (itou pour les facebookiens (ou autres) invétérés.
Nous nous rendons compte –ou pas- que, petit à petit, ces clics furtifs le sont de moins en moins, furtifs, de plus en plus fréquents et… nécessaires (nous le croyons, nous le ressentons), un réel besoin d’évasion de notre milieu professionnel.
J’ai lu récemment que les cadres surfaient sur le net, et de plus en plus fréquemment, pour se déstresser d’un boulot trop prenant.  Les heures grignotées sur le temps de travail s’accumulent, parfois jusqu’à la rupture…
Les patrons en sont bien conscients! Certains sont méfiants sans raison, d’autres plus laxistes ou tolérants; mais en tout état de cause, tout salarié ayant un ordinateur au bout des doigts est potentiellement un internaute pratiquant le travail buissonnier. Plus besoin de parcourir les chemins bordés de mures, les routes s’étirent à coup de www et de http! La récolte est différente et nettement moins bucolique mais parfois assez pittoresque.
Ainsi donc, certaines sociétés bloquent l’accès à une multitude de site afin d’éviter les excès et les surcharges des serveurs (deezer, youtube, dailymotion, …pour ne citer qu’eux); une amie me confiait que sa société avait même bloqué l’accès à Wikipédia !
Personnellement, j’ai quelques fois souhaité, pour me "désintoxiquer" avoir une activité loin d’un ordinateur, sans accès à l’autoroute de l’information et autres distractions. A trop surfer, il arrive que l’on sature, que l’on perde la notion du temps passé/perdu à fuir/s’évader de/ son occupation professionnelle au détriment de sa rentabilité et de son efficacité.
L’addiction à l’internet a déjà été traitée moult fois sur les blogs et sites journalistiques ou apparentés. Les magazines s’y sont collés également. Bon ou mauvais, on ne saurait juger. D’aucuns (et moi-même) vous diront que "ça m’aide à tenir!"….
L’abus en tout n’est jamais bon. Il faut savoir appréhender les limites à ne pas dépasser, la limite où l’on se perd, le point de non retour, le point d’overdose, si j’ose dire (bien que je n’aime pas employer des mots extrèmes,  mal à propos). Il faut savoir faire des coupures et analyser sa façon d’utiliser l’internet, se méfier de soi-même, un peu. Comprendre aussi le pouquoi; pourquoi ai-je tant besoin d’aller m’évader dans la virtualité ? Est-ce juste une façon de "papoter" avec des amis dont on aime la conversation ? (le ferais-t-on autant si ces amis étaient visibles réellement, à proximité ?). Ou….est-ce plus grave ? une vie quotidienne sans intérêt qui ne nous laisse que le recours de l’écran pour se cultiver, se documenter, échanger, comprendre,… vivre ?…
 
J’y ai souvent réfléchi, et suis arrivée à la conclusion, que sans l’accès au net, à un moment donné, je "pêtais un câble"! Oui, cela m’a aidée à tenir! Vraiment!
Parfois je tente une rupture totale, m’interdisant tous clics illicites, attendant d’être rentrée à la maison pour lire mes courriels, visionner une vidéo, lire un lien. Effectivement, ce petit jeûne "inter nautique" est bénéfique; il fait prendre conscience de l’addiction, il nous permet de  reprendre pied dans la réalité, de relativiser nos tentations "cliqueuses".
Et parfois, privée d’internet… j’arrive à la conclusion fatidique: c’est difficile de s’en passer ! les journées sont parfois longues! Les nerfs mis à rude épreuve par le travail se sont habitués à ce refuge de quelques minutes, ne serait-ce que celui qui permet d’ouvrir sa boite mail et d’envoyer à certains amis le cri désespéré du salarié au bord de la crise de nerfs: "j’en ai marre"! "vivement ce soir!" ou d’autres mots, plus doux, histoire de voir, que, de l’autre côté, quelqu’un pense à vous et vous répond, "allez, on boit un verre en sortant, et on se raconte notre journée de m….." ou, parfois, tout simplement "courage!".
Et vous ? pourquoi vous cliquez ?

 

 

10 réflexions sur « La vie sans internet, c’est difficile… »

  1. [b]Bonjour Supertitom,

    Voila un très bon article qui a le mérite de nous faire retourner quelques instants sur soi et de se dire ce que l’on fait réellement avec Internet.
    Je ne suis pourtant pas de toute première jeunesse, mais la communication en général m’a toujours fasciné.
    Internet en est une forme révolutionnaire qui permet à la fois de rapprocher les gens comme les éloigner.
    Encore une fois tout dépend de ce que font les gens des nouvelles technologies. Du soutien de personnes en mal à la révolution de tout un pays en passant par tout un tas de choses occultes ou arnaques en tout genre.
    Il y a un sérieux tri à faire dans ce capharnaüm.

    Au niveau professionnel, il est vrai que les logiciels informatiques de toutes sortes qui plus est liés avec Internet font gagner beaucoup de temps et d’argent.
    Mais en réalité que fait-on de ce temps gagné? on en demande toujours plus aux employés? on les stresse davantage?
    Il y a quelques décennies en arrière c’était le travail à la chaine qu’on décriait. Il y avait des grèves pour dénoncer cet esclavage.
    Aujourd’hui nous sommes toujours esclaves mais de toutes ces nouvelles technologie…
    oui mais cette fois c’est bien une addiction….l’Homme est maso!…il va même jusqu’à emmener qui son Iphone, qui son Ipad, qui sont Netbook en vacances sur la plage….On fabrique même des Ipad étanches!
    et cette fois pas de grève pour le dénoncer cet esclavage!
    Bizarre non?

    [img]http://iphone-apple.fr/wp-content/uploads/2007/07/sand-iphone.jpg[/img]

    Finalement c’est bien d’être son propre patron!

    Amitiés
    Ludo[/b]

  2. [quote]Personnellement, j’ai quelques fois souhaité, pour me « désintoxiquer » avoir une activité loin d’un ordinateur, sans accès à l’autoroute de l’information et autres distractions[b]. A trop surfer, il arrive que l’on sature, que l’on perde la notion du temps passé/perdu à fuir/s’évader de/ son occupation professionnelle au détriment de sa rentabilité et de son efficacité[/b].[/quote]

    [b]Tout à fait juste,Titepom,on clique parce que cela rempli « un manque » un » vide »,et le virtuel c’est plus facile que le réel,cela donne pour moi « l’illusion » d’une communication, »l’illusion » d’un contact qui…s’évanouit lorsqu’on ferme le clavier…[/b]

  3. oui, Mozarine. Et je me demande parfois si la sensation de solitude n’est pas plus forte/terrible après la fermeture du clavier, qu’après avoir quitté un réel ami en lui faisant une bise sur chaque joue…(le rite du départ, la poignée de main, le trajet porte de maison – porte de voiture, retour chez soi, clé dans la serrure… contre un clic sur « déconnecter »)

  4. Oui Titepom,je pense que la sensation de solitude est plus forte avec « un clic »,c’est tellement impersonnel,on se coupe de l’univers virtuel tout de suite!

  5. Internet au travail… quelques instants de détente lorsque nécessaire. De plus, dans les métiers de l’informatique (développement logiciel, par exemple), Internet est une nécessité. On ne peut pas travailler sans.

  6. Catastrophe!
    Mille excuses Titepom, je vous ai confondu avec supertitom!
    Cela n’enlève en rien à ce que j’ai pu indiquer dans mon commentaire.
    Encore mille excuses!
    Ludo

  7. le pire, c’est quand on te coupe le courant pendant minimum 2heures… t’as l’impression d’etre revenu à l’age de pierre!

  8. ;)mais non Ludo, pourquoi donc ? à cette heure, la titepom est en compote! et se dé-internettise
    lol
    et bonne nuit

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