Si la vérité est un mensonge, le contraire est valable tout autant. Mentir permet parfois de démasquer la vérité et de tomber les masques.

Donc, sur le thème indémodable de la vérité, Florian Zeller a écrit une pièce de théâtre au vitriol sur fond d’amitié et de mensonge.

Une belle histoire que j’ai été voir dernièrement sur les planches de la Mals à Sochaux. Avec, au programme : Patrick Chesnais, Fanny Cottençon et deux autres acteurs que je connaissais moins.

 

Ici, les comédiens sont tous excellents et la pièce se déroule entre force et subtilité. Le tout est joué dans une belle veine comique, ce qui ne gâte rien. Les dialogues sont savoureux et il n’y a pas de temps mort. Tout va vite et s’enchaîne comme un puzzle.

Seul bémol, la pièce était un peu trop courte à mon avis : 1 h 40, ni plus, ni moins !

 

 

 

 Donc, la vérité, c’est quoi ?

C’est en tout cas à l’image de Voltaire qui écrivait alors :

"Le mensonge n’est un vice que quand il fait mal. C’est une très grande vertu quand il fait du bien. Soyez donc plus vertueux que jamais (…)"

 

C’est effectivement une histoire qui ressemble à une fable déguisée sous une morale libérale et joyeuse. Ici, le menteur patenté s’appelle Michel, alias Patrick Chesnais. Il incarne un homme de mauvaise foi évidente, vil séducteur et un brin prédateur égoïste. Derrière tous ses défauts se cache aussi une naïveté inconcevable.

 

Patrick trompe sa femme avec celle de Paul qui est son meilleur ami. C’est ainsi en tout cas que démarre l’histoire qui, au fil des évènements, va se retourner contre lui. Il faut dire que l’on trouve souvent plus menteur que soi, n’est-ce pas ?

Le piège va donc tout naturellement se refermer sur ses mensonges et sa trahison. Il va s’enfoncer lentement mais sûrement dans un scénario improbable.

 

Et, sans même s’en rendre compte, il va découvrir la vérité : ceux qu’il a trompés sont encore plus menteurs que lui. C’est dire !

Finalement, il n’est qu’un cocu magnifique. Mais il ne le saura jamais !