La terrasse de Zina (suite2)

Parlons des mariages, heureux événements, et du déroulement somptueux des fêtes. Somptueux, même pour les moins aisés, les familles mettent toute leur fortune au service des mariés.


Quand deux jeunes se connaissent, se fréquentent, et décident de se marier, les parents s’investissent totalement dans l’organisation du mariage. Il faut d’abord faire la demande officielle de la jeune fille, auprès de ses parents ; il y a un premier contact symbolique, qui rassemble les proches des deux futurs mariés, dans le domicile de la jeune fille. Puis un deuxième rendez-vous pour sceller le pacte, à travers des dons en nature tels que un cadeau en or, ou de valeur, des pâtisseries, des fleurs, des parfums si possible ; cela dépend des moyens du garçon, et de sa famille. Cela se passe en communauté réduite, en attendant le grand jour.

L’espace temps entre la demande et le mariage officiel  varie selon les circonstances ; cela va de six mois à deus ou trois années pour diverses raisons. L’important c’est que la demande soit faite ; les coutumes sont strictes, il faut éviter autant que possible le qu’en dira-t-on, et puis la jeune fille est assurée d’une union pratiquement certaine avec son heureux élu..

Pendant ce temps, si la date du mariage est fixée, les deux mamans ont beaucoup à faire, chacune de son côté. Même les papas, et généralement, les proches (sœurs, belles-sœurs, cousines, tantes, frères etc.). il faut déjà penser à contacter l’Imam pour la Fatiha (cérémonie religieuse obligatoire et profession de foi).sans cela, le mariage n’est pas valide religieusement. Cela se passe en principe au domicile de la mariée ; les hommes de la famille entourent l’Imam pour la Fatiha (verset d’ouverture du Coran) pendant que les femmes sirotent leur café dans un salon à part. Les époux sont unis du  point de vue religieux. L’état civil a été auparavant consigné dans l’acte administratif de circonstance. Depuis quelques années, nulle Fatiha n’est consacrée si le mariage n’est pas déclaré à la mairie ; un nouveau règlement pour protéger la femme d’un éventuel remariage religieux de l’époux, à son insu.

  Un repas, généralement du couscous assorti de généreux morceaux de viande, et une salade. Sans oublier les accompagnements sucrés…..

Ce n’est pas fini, il y a le rituel du henné …. (à suivre)