La Syrie se prépare à aborder un virage décisif de son histoire. En effet, des élections sont envisagées dans ce pays et déjà l’on s’interroge sur la nécessité d’y envoyer des observateurs qui se chargeront de certifier le déroulement des élections. La ligue arabe s’est déjà exprimée sur la question, elle tente d’obtenir l’envoi d’observateurs en Syrie. Cependant, connaissant les ruses qui peuvent être menées pour gérer les apparences, cela inquiète les pays arabes et aussi l’Algérie mettent déjà en alerte la communauté internationale.   L’on sait bien que dans le monde arabe et particulièrement en Syrie, le régime au pouvoir à développer des stratégies lui permettant de gérer les apparences. Il a une facilité pour maquiller la vérité. Des témoins pourront être fabriqués et des preuves pourront être crées. Comme on le dit souvent, il est très facile en Syrie créer un mort ou un vivant. Les aveux truqués peuvent être obtenus facilement. Des témoins peuvent être créés avec de nouvelles identités et documents justificatifs à l’appui.  L’offre dépourvue de sens de la Ligue  Le peuple syrien se souvient de l’épisode de 1990 en Algérie. Pour eux, il sera très facile pour les autorités syrienne de manipuler ces observateurs en créant de fausses preuves auxquelles ils ne pourront pas douter de leur véracité. Ainsi, ces observateurs sont désormais perçus comme des personnes qui valideront la fraude. Les observateurs ne servent pas à grand chose puisqu’ils ne verront que ce qu’on veut leur montrer. Ils serviront plutôt à crédibiliser la fraude savamment menée.

 L’observateur dans un pays sans démocratie

 Cette inquiétude a toujours été d’actualité. Le peuple syrien ne se sent pas rassurer par leur venue. En effet, les dictateurs partout dans le monde ont longuement appris à se débarrasser de cette gêne qu’est l’observateur. Ils ont appris à fabriquer de toutes pièces ce qu’ils recherchent. Les mensonges sont faciles à créer quand on n’est pas sur les lieux certes, mais quand l’on a affaire à des preuves préfabriquées, il faudrait penser à adopter une autre stratégie pour contrer ces dictateurs qui ne laissent aucune chance au peuple de donner son avis sur son avenir.