Le régime syrien a reconnu pour la première fois qu’il possédait des stocks d’armes chimiques et biologiques et a dit qu’il ne les utilisera que dans le cas d’une attaque étrangère mais jamais en interne contre ses propres citoyens.
Le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères a dit que les stocks sont en sécurité, prêts pour une éventuelle réponse à des attaques internationales.
« Aucune arme chimique ou biologique ne sera utilisée, et je le répète, ne sera jamais utilisée lors de la crise en Syrie, peu importe les développements à l’intérieur de la Syrie », a-t-il dit dans une conférence diffusée sur la télévision d’État. « Tous ces types d’armes sont en entreposage et en vertu de la sécurité et la supervision directe des forces armées syriennes, et ne seront jamais utilisés, sauf si la Syrie est exposée à une agression extérieure ».
La Syrie est soupçonnée d’avoir des agents neurotoxiques, des gaz moutarde, des missiles « Scud » capables de délivrer ces produits chimiques mortels, ainsi qu’une variété d’armes classiques, y compris des roquettes antichar et les derniers modèles portables des missiles anti-aériens.
Israël a dit qu’elle craint que le chaos règne après la chute d’Assad. Une telle catastrophe pourrait permettre aux ennemis de l’État juif d’accéder aux armes chimiques de la Syrie.
Un haut responsable du renseignement américain a dit que les Syriens ont déplacé des armes chimiques vers l’extrême nord du pays où les combats font rage. Une augmentation de l’activité a donc eu lieu au niveau des installations, notamment une cartographie par satellite, de sorte que la communauté du renseignement américaine intensifie ses efforts de surveillance pour suivre les armes et essayer de comprendre si les Syriens essaient de les utiliser, a-t-il dit.
Le responsable a parlé sous couvert d’anonymat pour discuter de l’enquête qui n’a pas encore pris fin.