Les rebelles et les forces gouvernementales syriennes ont commencé aujourd’hui le plus grand échange de prisonniers depuis le début de la guerre civile il y a 22 mois. Un accord a été conclu autour de la libération de 48 iraniens capturés par des combattants de l’opposition quand ils sont arrivés pour un pèlerinage il y a cinq mois.
L’agence de presse Étatique en Turquie a affirmé que cela a été suivi par le début de la libération par le gouvernement du président Bachar al-Assad de 2.130 civils dont certains sont décrits comme étant des insurgés par le gouvernement. Basée à Téhéran, la chaine Press TV a confirmé que les 48 iraniens ne sont plus entre les mains des rebelles.
L’affaire a été fortement médiatisée par la Turquie et le Qatar. Au moins quatre turcs étaient parmi les personnes libérées.
« C’est le plus grand échange de prisonniers en Syrie jusqu’à présent », a dit un haut fonctionnaire du groupe İnsani Yardım Vakfı qui a aidé à négocier l’accord. « Les civils seront libérés en groupes aujourd’hui et demain après que tous les Iraniens ont été remis en liberté ».
Un groupe rebelle syrien a libéré deux des 11 chiites libanais qui ont été enlevés l’année dernière tout en exigeant que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s’excuse pour son soutien au régime d’Assad.
İnsani Yardım Vakfı a identifié quelques prisonniers dont un journaliste palestinien qui travaillait pour la télévision irakienne Al-Hurra, financée par les États-Unis. Le journaliste a été porté disparu peu de temps après son passage en Syrie depuis la Turquie le 20 août pour couvrir la guerre dans le nord d’Alep. Cependant, la situation du journaliste et son lieu ne sont pas encore clairs.
Le pays de la Turquie, qui est un ancien allié d’Assad, est désormais en faveur des groupes rebelles majoritairement musulmans sunnites. Selon les Nations Unies, le conflit qui a commencé en Mars 2011 a laissé environ 60.000 morts. Contrairement à la Turquie, le pays chiite de l’Iran est le plus proche allié d’Assad.