Parlons de l’Occident, et sa supériorité technologique ;

 s’il a judicieusement profité de l’apport scientifique musulman et des richesses des pays du Sud qu’il a colonisés et exploités, il n’en reste pas moins que dans tous les domaines de la technologie, les Occidentaux ont fait preuve d’une ingéniosité remarquable ;

ce qui peut l’être encore plus, c’est leur ténacité dans la recherche scientifique, le sens de la finition et des détails, et, dans certaines régions, l’amour du travail bien fait.

Ce savoir-faire profite, d’une manière ou d’une autre, aux pays du Sud, quand ces pays s’approprient, non pas seulement la manipulation, mais aussi la connaissance ; or, ce n’est pas toujours le cas, les procédés de fabrication étant jalousement préservés. Cette protection est légitime quand elle doit se prémunir contre les falsifications, la concurrence déloyale, ou tout autre acte malfaisant. Mais quand il s’agit d’assurer les pays acquéreurs d’une bonne maîtrise de l’utilisation des équipements, de leur maintenance, la non communication des outils ‘’intellectuels’’ nécessaires à une application rigoureuse des règles cause un lourd préjudice aux Etats consommateurs, dont la réaction peut entraîner une diversification de l’importation, c’est-à-dire  le recours à d’autres producteurs de biens. Cette démarche s’avèrera nuisible aussi bien pour le pays exportateur que pour celui consommateur – perte de clientèle pour le premier, source de gaspillage pour l’autre. C’est alors qu’intervient la réflexion sur un mode d’échange plus intègre ; si chaque acte de la vie économique était dominé par un souci de transparence et d’égalité, l’ordre mondial tant argué dans les milieux politiques et les médias servirait alors la croissance, non seulement des pays dits ‘’émergeants’, mais également ceux prétendus développés. Si les pays riches voulaient réellement aider les pays pauvres à se relever, c’est déjà par là qu’ils devraient commencer, par cette pierre à l’édifice mondial  d’une économie basée sur des principes équitables. Il reviendrait aux pays défavorisés par les tumultes de l’histoire de se donner les moyens d’une conjoncture sociale et politique favorable, de nature à assumer correctement le défi ; l’économique suivra.    Quelques remarques en conclusion :

– cette supériorité technologique n’autorise pas l’Occident à utiliser sa force militaire pour brimer les autres

– cette avancée technologique ne l’autorise pas à vouloir continuer de s’approprier les ressources naturelles des autres nations plus faibles

-les pays économiquement faibles doivent tout mettre en œuvre pour maîtriser les techniques de développement et d’exploitation durables.