La simplicité volontaire : une solution?
Présentement, nous consommons et produisons comme si nous avions une planète et demie. Cependant, nous n’en avons qu’une. Nous exploitons les ressources naturelles plus vite qu’elles ne se renouvellent et jetons des déchets en quantité plus grande que la planète est capable de les absorber. Ces gestes provoquent les gaz à effet de serre qui engendrent les changements climatiques qui ravagent actuellement notre planète. Nous en somme arrivé à un temps où l’on se doit de réagir et de changer notre mode de vie avant que la situation critique de la planète n’atteigne son point de non retour. Les conséquences de notre surconsommation vont nous retomber sur le nez dans un futur plus proche que nous le pensons.
En effet, les conséquences des changements climatiques peuvent nous paraître bien loin. Par contre, selon l’Agence internationale de l’énergie, il ne nous reste que cinq ou six ans pour empêcher l’avènement de changements effroyables. Notre consommation actuelle ferait en sorte que la planète se verrait réchauffé de 2ºC en 2017.[1] Ces deux degrés peuvent sembler bien minimes au premier abord, cependant ils sont bien suffisant pour que la planète atteigne sa limite. Une limite au-delà de laquelle les conséquences pourraient être catastrophiques et irréversibles, selon les scientifiques.
D’une part, nous vivons dans une société individualiste où chacun cours à un rythme effréné du matin au soir en croyant que le bonheur se rattache à la possession de biens matériels. Serge Mongeau, un adepte de la simplicité volontaire, a mentionné dans une entrevue à LCN que ce style de vie ne nous laisse pas le temps de réfléchir, de se réorienter et de s’interroger sur les questions qu’on devrait se poser.[2] Nous ne nous rendons pas compte que c’est maintenant ou jamais qu’il faut prendre des décisions et penser aux conséquences que peuvent avoir nos actes sur la vie des générations futures.
Tout d’abord, d’après Emmanuel Kant, un philosophe allemand, les conséquences climatiques et économiques qui frappent la population mondiale seraient les résultats engendrés par les gestes des hommes en grande partie. Cet auteur nous ferait comprendre que nos gestes envers l’environnement ne sont pas universalisable. Les conséquences des changements climatiques mettent maintenant la vie de l’Homme et de milliers d’espèces animales en danger. Nous pouvons donner comme exemple les fréquentes catastrophes naturelles et l’acidification des océans qui sont des conséquences saisissantes.
Pour continuer, selon un philosophe et économiste britannique, Jonh Stuart Mill, la conduite de l’homme ne serait pas morale. Cela s’expliquerait par le fait que le plaisir procuré par la surconsommation et les gestes qui vont de pair provoquent maintenant bien des conséquences qui ne procureront pas un minimum de douleur aux générations futures. Le principe d’un « maximum de plaisir pour un minimum de douleur » ne s’applique donc pas.
Du reste, il y a une tonne de possibilités qui s’offrent à nous pour renverser la vapeur. Toutefois, il y en a une parmi tant d’autres qui s’avère plus prometteuse à mes yeux. Cette solution serait à la porté de n’importe quel citoyen. Il s’agit de la simplicité volontaire. Bien des gens pourraient décrire les personnes qui s’adonnent à la simplicité volontaire comme étant « bizarres » ou « granos ». Il est vrai que cette pratique qui consiste à travailler moins pour moins dépenser par la suite n’est pas très rependue dans notre population.
D’autre part, notre système capitaliste nous poussent à consommer le plus de biens possible afin de faire rouler l’économie. Cela fait en sorte que nous devenons, par conséquent, de plus en plus dépendant de biens matériels et de services. Le principe de la simplicité volontaire réside, dans un premier temps, à choisir d’avoir moins besoin d’argent et, par conséquent, de moins en dépenser et de moins travailler. Il faut alors s’adapter et changer de mode de vie en fonction du revenu. En outre, la simplicité volontaire est un choix de style de vie pour avoir une meilleure qualité de vie et être plus heureux car il reste plus de temps à consacrer à sa famille, ses amis et ses loisirs. En fait, le secret de la simplicité volontaire réside dans une simple question qu’on se contente de poser avant d’acheter quoi que se soit : Est-ce que j’en ai vraiment besoin? Il suffit de commencer à choisir d’acheter ce qui est vraiment nécessaire et utile dans tous les objets qui nous sont offerts.
Par ailleurs, selon les capitalistes, il faut consommer pour faire rouler l’économie. Donc, il ne serait pas souhaitable de se consacrer à la simplicité volontaire puisque cela créerait une récession économique. Qui plus est, cette dé-consommation diminuerait le PNB et le PIB du Canada. Je crois que c’est une mauvaise manière de voir l’économie et qu’il faudrait impérativement changer nos méthodes de mesures.
De surcroît, il est vrai que nous vivons dans une société où la consommation de masse et l’individualisme règnent en maître et que ce serait un changement radical de valeurs. Malgré tout, nos valeurs et nos priorités ont déjà changées mainte fois par le passé et elles le peuvent encore. Plusieurs pays d’Europe ont déjà fait un bon bout de chemin en devenant plus verts et le Canada n’est même pas capable d’atteindre ses objectifs de réductions de gaz à effet de serre. Il est maintenant temps que le gouvernement et les citoyens se prennent en main.
Autrement dit, si nous concevions la société de manière à ce qu’il y ait* plus de services collectifs cela feraient en sorte que chaque personne aurait moins besoin de consommer. Certes, il s’agirait d’un bon investissement. Par contre, ce placement s’avèrerait plus que payant à long terme et il serait plus que temps de l’effectuer si nous souhaitons changer les choses.
D’ailleurs, il est important de mentionner que si notre économie capitaliste nous rend plus riche d’une part, c’est bien au détriment des populations plus pauvres de la planète. Il y aurait un milliard trois cent millions de personnes qui vivent avec un dollars ou moins par jour! Il est aisé de constater ici que la richesse sur la planète est très mal répartie. Si nous produisions une économie locale, comme la permaculture, cela nous permettrais de vivre sans le commerce avec les étrangers et permettrait, par la même occasion, d’éviter des inégalités aussi poignantes.
Qui plus est, une personne qui est simpliste volontaire gagne environ entre 15 000$ et 20 000$ par année. Avec un tel salaire, il est hors de doute qu’il reste moins d’argent à placer dans les REER et que les fonds de pensions seront moindres lorsque vient le temps de prendre sa retraite. Cependant, Serge Mongeau déclare qu’il y a tout de même moyen de se mettre de l’argent de côté durant nos années de travail. À ceci s’ajoute que si des problèmes financiers subviennent la solidarité entre famille et amis peuvent toujours dépanner en cas de besoin. Il faut aussi tenir compte que dans ce cas là nous avons déjà un mode de vie qui n’est pas dépensier. Par conséquent, cela ne risque pas de changer lorsque viendra le temps de quitter le marché du travail.
De plus, notre rythme de vie nous rend malade, tout simplement. L’augmentation de l’obésité, des maladies cardiovasculaires et des cancers sont souvent attribuer au stress. Il serait bénéfique de prendre plus de temps pour bien se faire à manger et se mettre en forme au lieu d’ingurgiter des plats congelés et de s’étendre, épuisé, sur notre divan le soir. Cela réduirait considérablement les problèmes de santé dans notre population.
En conclusion, je souhaiterais voir des changements révolutionnaires se produire dans notre société. L’avènement d’un nouveau monde où les gens remettraient en question leurs valeurs capitalistes. Engendrer un nouveau mode de vie qui assurerait un avenir plus prometteur à notre planète.
Merci pour cette contribution à notre réflexion
Bonne continuation