Depuis des années lumières, les flashs, les zooms, et les objectifs ne cessent de bourgeonner. Aujourd’hui, dans cet opus, je vais tenter de définir avec vous, les limites de la sensualité et où se situe sa place dans le monde de la photographie. Pour cela, en reporter que je suis, j’ai rencontré et interviewé un photographe, des temps nouveaux, un jeune artiste du Huitième Art que je vous propose de découvrir au travers de cet article.

 

     La photographie, un art pratiqué par « Monsieur tout le monde », mais qui pourtant permet à de jeunes artistes d’exceller, faisant corps avec l’image, l’union parfaite d’un homme avec son appareil. De plus il me semble bon, de rappeler aujourd’hui que la photographie est bien trop cataloguée par nos amis les « photographes » de stars , qu’elle soit sensuelle, ou pas. La sensualité à travers les temps modernes, nous ouvre les portes sur un monde que peu connu de par, l’image écornée du lien que l’on en fait avec la sexualité. Pour autant, il est sure et confirmé qu’une photographie peut être sensuelle, tout en restant pudique. Et c’est ce que nous tenons à vous démontrer au travers de cet homme et en toute intimité.

     Ce photographe, devenu professionnel, a crée sa marque de fabrication: "Sans Visage". Il nous entraine dans un monde, où la sensualité, l’érotisme discret, la femme cachée de par le respect de l’image et du spectateur de l’art exposé, se mêlent entre eux. Pour au final arrivé, à la chose suivante, la sensualité n’est ni rétro, ni cliché, mais tout simplement, subjective pour les uns, et sublimement mit en valeur pour les autres.

 

 

    Interview Sans Visage:

 

Mademoiselle : Sans Visage Bonjour à vous, merci de m’avoir accordé cette interview et je vous propose de commencer le jeu de la confession pour nos lecteurs.

 

M: Qui est Sans visage et comment définiriez-vous Sans Visage ?

Sans Visage : Bonjour à vous et merci de votre invitation. Hé bien, C’est sans doute la question la plus difficile que l’on puisse me poser..
Je crois qu’en fait, ce n’ est pas quelque chose de fixe; grâce à cet étrange média qu’est internet, SV ( Sans Visage), est à la fois une sorte de petit monde glamour et mystérieux; mais aussi une certaine forme d’état d’esprit pour les modèles, grâce à ce concept d’anonymat.

 

M: Sans visage est donc, une entité a part entière, que voulez-vous faire ressortir dans chacun de vos clichés ?

SV : En fait, j’aime jouer avec les "lecteurs" de mes images. Comme pour "L’ expérience parallèle", où il s’agit de jeux visuels, avec les lignes, les perspectives, les ombres, etc..  ou  avec "Le fauteuil", qui lui, est une réflexion sur l’autorité et la soumission. Je ne fais jamais un cliché qui se contente de montrer une "jolie fille".

 

 

M: Quelle place à la sensualité pour Sans visage dans tous vos travaux ?

SV : Le plus souvent, dans mes clichés, j’utilise la sensualité comme un outil, ou un "paramètre". Rajouter un peu de douceur dans une image dure et provocante, me permet souvent d’obtenir au final quelque chose d’équilibré.
Cette sensualité est certes importante, mais elle ne doit pas être l’ossature d’une photographie; j’ai horreur des scènes ultras mielleuses et sans expression, noyées dans cette "guimauve liquide". D’ailleurs, même sans saisir leurs visages, j’essaie de donner à mes modèles des expressions de filles bien différentes des femmes soumises ou de l’archétype ménagère.

 

 

M: Avez-vous rencontrez des difficultés au cours de vos « shootings », par rapport à vos idées, vos scènes ou même vos modèles ?

SV: Bien sûr!! En fait, 90% de mes images sont des brutes, sans retouches ni post traitement. (Les 10% restant sont des réalisations commerciales)
Aussi, en fonction de la lumière, de l’endroit, et du reste, il m’est déjà arrivé de n’obtenir l’image désirée qu’au bout de 3 ou 4 séances!! Par exemple, pour le premier fruit (avec la pomme), il nous a fallu une journée entière de shoots et de préparation pour cette seule image, et de tous les modèles SV, une seule à mon goût, correspondait à ce cliché, de part la forme de ses lèvres, les angles de sa mâchoire, etc. Pour "Chronologie", je suis passé 5 fois en repérage avant la séance, pour relever le parcours de la lumière aux différentes heures de la journée, pour "Versus", j’ ai attendu 2 ans avant de trouver le modèle qui correspondait trait pour traits à l’image que j’avais en tête.. à chaque séance, le moindre pépin peut tout gâcher.

 

 

M: L’éthique et le politiquement correct, ces expressions selon vous ont-elles leurs places dans la photographie ?

SV : Hum.. Je pense que c’est à l’ auteur de choisir ce qui est correct, et ce qui ne l’ est pas. Je n’ai encore jamais vu un artiste enfoncer ma porte d’ entrée pour me montrer des images traumatisantes.
Dans "politiquement correct", il y a surtout "politiquement", dans un clip de Shakira destiné à un public adolescent, la danseuse peut se trémousser dans tous les sens, ça reste politiquement correct car le business engendré derrière est énorme..


 

M: Parlons rapidement de censure, avez-vous déjà été censurez, et quelles sont vos positions face à la censure photographiques ?

SV: Oui, j’ai déjà été censuré, plusieurs fois.. Aujourd’hui, dans notre monde d’ ultra-communication, rythmé par internet, par la télévision, les magazines, etc, la censure est presque devenue un réflexe; on vit tous dans un monde censuré sans s’en rendre compte. Regardez par exemple la télé: Pas de cigarettes, pas de mots trop grossiers, tout est "sous contrôle". Je trouve ça non seulement stupide, mais aussi injurieux: Même si "Mein kampft" est mis en ventre libre demain,je ne suis pas assez « c** » pour devenir nazi!

 

 

M: Et pour conclure, les projets Sans visage ?

SV: Ah ah!! Au niveau artistique, plusieurs projets sont déjà en cours.. Dont un qui me tient à coeur depuis le début pour le coté glamour, et  une "immersion" réelle pour le coté « Mécaculture ». Maintenant, pour tout ce qui est expositions, parutions, cela dépend surtout du hasard des rencontres, je n’ ai jamais été très doué pour "me vendre".

 

M:Merci en tout cas pour ce temps que vous m’avez accordé.. Et nous suivront, de très près vos projet en cours et à venir..Et comme vous le citiez ci-dessus, vous êtes ouverts à toutes propositions pour des lieux d’expositions .. Donc le message est passé et nous inviterons donc  nos lecteurs et reporters de C4N à vous encourager sur les différents médias et ceux intéressés pour des expositions pourront vous contacter sur vos pages internet.(Liens ci dessous).A très vite Mr Sans visage.

SV : C’est moi qui vous remercie Mademoiselle.


Les liens de « Sans Visage » :

Groupe Facebook :http://www.facebook.com/pages/Sans-Visage-Page/214854841880457

Site Officiel : http://www.sans-visage.net/glamour.ws

 

 

     Voilà pour ce voyage au coeur de la photographie, où comme vous l’avez vu, la sensualité peut rimer avec le côté rétro (et non clichés). Le Huitième Art, malgré toutes les idées reçues sur l’image de la sensualité et de la sexualité, permet donc malgré tout de mettre en beauté sans vulgarité, des corps de la gente féminine comme nous l’avons vu. Nous souhaitons donc le meilleur à « Sans Visage » et toute son équipe qui cliché après clichés nous font vivre un voyage enchanté dans le monde du dénudé et de la sensualité.