C’est la 22ème édition de la semaine du goût du 17 au 23 octobre. On ne dira jamais assez l’importance de cette initiative qui a commencé en 1990 par une seule journée. Former les jeunes à la nourriture saine et savoureuse pas aussi chère qu’on veut bien croire, c’est une véritable croisade. Cette année, des chefs étoilés ont investi les cuisines des restaurants universitaires pour montrer aux étudiants qu’on peut bien manger pour un prix raisonnable. Cette opération s’appelle « chef sur le campus ».

Dans toute la France des restaurants proposent des menus 25% moins chers aux moins de 25 ans. Après tout, n’est-ce pas la solution pour attirer leur future clientèle ? La meilleure défense, c’est l’attaque ! Autre initiative que je ne peux m’empêcher d’applaudir, 50 restaurants proposeront des tests et dégustations œnologiques à leurs clients. Vous en trouverez la liste ici. La cible sera les 20-30 ans qui ne connaissent pas la diversité des vins de nos terroirs. Rien n’est plus énervant que d’entendre dire : « Moi, le vin, je n’y connais rien. » Dans les écoles primaires, les pommes et les poires sont à l’honneur. Excellente occasion pour nos têtes blondes d’apprendre à faire des beignets et des chaussons aux pommes ou les fameuses rabotes que l’on dégustera avec un jus de pommes fraichement pressé.  

Apprendre le goût, c’est apprendre le plaisir et la meilleure façon de lutter contre l’obésité. Plutôt que de taxer les sodas pour combattre le surpoids en espérant que les gens continueront à en acheter pour faire entrer de l’argent dans les caisses, apprenons-leur à apprécier le vrai goût des aliments. C’est tout à fait possible, il suffit d’en avoir la volonté. C’est aussi une façon de militer contre les marchands de poison de l’industrie agroalimentaire.