Vous n’aurez pas l’Alsace… ou la Lorraine.

      La journée finit et je n’avais trouvé aucune nouvelle méritant de tapoter mon clavier. Je n’avais pas l’intention de fêter notre Président. En exil, en Inde, il n’aurait pas entendu les citoyens de son peuple zélé lui offrant bonbons et pain d’épices comme il se doit là où le Père Noël n’a pas droit d’asile.

      D’autant que Saint-Nicolas est le patron des écoliers… rappelons-nous l’instituteur et le curé, la Princesse de Clèves… ç’aurait été se moquer par prétérition de son attitude ambiguë avec la gente éducative.

      Mais soudain, on apprend qu’entre l’Alsace, seul fief UMP, et la Lorraine voisine sourd un conf(l)it à nul autre pareil. Il y va de notre pain d’épice, s’il est lorrain, point d’épice alsacien et réciproquement.

      La maladie chronique du dépôt des marques auprès de l’INPI a fait monter la fièvre dans chaque province. Et quel est l’heureux élu ? Saint-Nicolas, pardi. Le brave homme, s’il avait su, il n’aurait jamais donné de jouets, aux Belges non plus.

      Nous avions déjà suivi la bataille pour Saint-Camembert qu’il fallait dévorer au lait cru. Saint-nectaire et d’autres fromagers de nos abbayes.

      En viendra-t-on aux mains ? Peut-être pas mais jusqu’en justice, pourquoi pas ? On pensait avoir eu beaucoup de mal à récupérer ces belles provinces et nous ne pouvions imaginer alors avoir à régler un tel conflit. Mirabelle contre kugelhof ? Quiche contre choucroute ? Le drame couvait ! Il vient, impromptu, d’arriver alors que le chef des Nicolas du monde est en visite d’Etat loin de ses régions séditieuses.

      Heureusement, resté en stand-by, because Côte d’Ivoire, A. Juppé, notre ministre de la défense va se précipiter dans les capitales régionales pour mettre de l’ordre dans les recettes antagonistes. Comme premier fait d’armes, ce sera une opération remarquable qu’on évoquera sur tous les marchés de Noël.