Fan de cinéma devant l’éternel, je dois reconnaître que s’il est un genre que je n’affectionne que très peu, il s’agit bien de la comédie. En effet, je pense que faire rire est sans conteste la chose la plus difficile à provoquer au cinéma et c’est ce qui explique que le genre compte sans doute plus de navets qu’aucun autre. Les comédies qui m’ont réellement diverti se comptent sur les doigts de la main. Parmi elles je peux notamment citer Mary à tout prix, la saga des Y-a-t-il un flic ou encore le diner de cons. Hormis ces quelques objets filmiques rares, la plupart de mes tentatives de visionnage en la matière se soldent souvent par une consternation débordante, mention spéciale aux comédies françaises actuelles (Turf, Rien à déclarer et autres Boule & Bill) et aux comédies américaines à l’humour dit potache (la saga Scary movie entre autre).
La saga Very Bad trip mérite que l’on s’y penche avec attention. En effet, je dois reconnaître que le premier volet m’a procuré un agréable moment de détente. Sorti en 2009, Very bad trip (encore une subtile traduction française d’un film dont le titre original est The Hangover, autrement dit, lendemain de biture) raconte comment, au réveil d’un enterrement de vie de garçon, trois amis du fiancé se réveillent en constatant la disparition de ce dernier et sont incapables de se souvenir de ce qu’ils ont fait durant les dernières heures. Ils vont ainsi essayer de comprendre pourquoi un tigre et un bébé se retrouvent dans leur chambre à leur réveil.
En voyant Very bad trip, j’ai enfin compris à quoi tient la plupart du temps une bonne comédie : Un bon concept. Dans le cas de Very bad trip, l’intrigue consistant à découvrir et à comprendre ce qui s’est réellement passé au cours des heures de beuverie constitue un ressort dramatique tout à fait réussi selon moi puisque rarement vu au cinéma.
Very bad trip premier du nom constitue donc pour moi une réussite dans le genre même si je dois admettre qu’il ne me viendrait pas à l’esprit de le revoir une seconde fois. Comme quoi, l’originalité, quelque soit le genre cinématographique, finit toujours par payer et donne souvent sujet à de bons films.
Forcément, au vu du succès commercial et critique du film, il ne fallait pas s’attendre à ce que les producteurs s’arrêtent à un épisode unique. De manière très rapide (ce qui est généralement très mauvais signe), un second volet déboule dans les salles. Le troisième est sorti il y a quelques semaines et semble conclure (enfin !) la saga. Pour avoir vu les numéros 2 et 3, je peux affirmer que la saga Very bad trip tombe hélas dans le travail de la plupart des grands succès. Le numéro 2 n’est qu’un vulgaire copié-collé du premier, reprenant une trame identique, sensiblement les mêmes gags et ne diffère du premier qu’en prenant pour environnement de l’histoire non plus Las Vegas mais Bangkok cette fois-ci. Ennuyeux à mourir !
Le numéro 3 pousse le bouchon encore plus loin et l’on sent, à chaque image, la volonté des auteurs d’épuiser le filon jusqu’à sa dernière goutte. Voilà de quoi gâcher largement l’enthousiasme suscité par le premier volet.