Les Belges commencent vraiment à s’impatienter. 249 jours sans gouvernement, le 17 février, c’est un record dont ils ne sont pas fiers.

Devant l’incapacité des hommes politiques à se mettre d’accord, les citoyens multiplient les initiatives pour faire évoluer la situation. Après une manifestation à Bruxelles le 26 janvier qui a vu des dizaines de milliers de Flamands et de Wallons défilant ensemble, Benoit Poelvoorde a encouragé ses compatriotes à ne plus se raser jusqu’à la formation d’un gouvernement.

Les femmes n’ayant pas la possibilité de se faire pousser la barbe suggèrent de faire la grève du sexe. On voit que nos voisins ne manquent pas d’humour.

« Les négociations pourraient bien aboutir plus vite. Il va de soi que les femmes des négociateurs sont invitées à participer… » Demain, ce sont les étudiants des deux communautés linguistiques qui proposent « la révolution de la frite » s’inspirant de leurs camarades tunisiens. Ils défileront dans plusieurs villes belges pour marquer leur exaspération lors de ce record du monde de jours sans gouvernement, record que détenait l’Irak jusqu’ici. Entrer la Guinness Book n’était pas dans leur intention.  La frite est un peu l’emblème de la Belgique et on peut supposer que cette manifestation saura rester bon enfant. "Contrairement à la manifestation Shame du 23 janvier, nous prônons l’unité du pays. Nous exigeons donc un arrondissement électoral fédéral et une sécurité nationale fédérale.» Les jeunes vont-ils donner une leçon d’unité à leurs aînés et sauver leur pays ? Ce serait un beau symbole.