C’est ce qu’a dit le ministre de l’emploi, Laurent Wauquiez en ouvrant les " Assises de la Relation Client". Il voit dans les centres d’appel un formidable potentiel d’emploi. On a du mal à se réjouir avec lui car on n’imagine mal que travailler dans un « call-center » soit vécu par les salariés comme une réussite professionnelle. Quand on voit le nombre de suicides et de démissions, on se doute que ce n’est pas une partie de plaisir. Les stress, la pression et les petits salaires sont l’apanage de ces professions.Ce témoignage de Fanny, employée chez Armatis est éloquent : « Quelle que soit la raison de l’appel, chaque téléconseiller possède une liste de produits commerciaux qu’il doit coûte que coûte proposer à son interlocuteur au cours de la conversation … / … Chaque jour, je devais gérer environ une centaine d’appels. Il fallait enchaîner à toute vitesse. Le TMP c’est-à-dire le temps moyen par appel ne devait pas dépasser les huit minutes, quel que soit le problème !”(…)”Nous étions pour la plupart payés au smic, c’est-à-dire autour de 1 000 € net. Pour nous, vendre ces produits nous permettait de toucher des primes pouvant aller jusqu’à 200 € supplémentaires par mois … / … Les appels étaient enregistrés et, régulièrement, on nous débriefait en les écoutant et en nous donnant des notes » (Source Marianne2.fr)Le romancier Thierry Beinstingel situe l’intrigue de son dernier roman « Retour aux mots sauvages » dans un call-center. Il décrit scrupuleusement l’enfer de ces centres d’appel et la pression que subissent les téléopérateurs. « La pression sur les salariés ne se relâche jamais avec des objectifs toujours plus difficiles à atteindre, des « opérations spéciales » conduites par un service marketing le plus souvent en décalage avec le réel »Si son héros décide un jour de désobéir et de rappeler un client pour l’aider, il est fort peu probable que cette histoire arrive réellement un jour.Alors, si comme moi, vous êtes exaspéré par un appel inopiné, au moment du repas, et que vous avez envie de répondre de façon agressive, pensez que la personne au bout du fil essaie tout simplement de gagner sa vie. Si le produit qu’on vous propose ne vous intéresse pas, restez courtois. {dailymotion}xcvq9a_call-centers-les-nouveaux-proletair_news{/dailymotion}
[quote]Alors, si comme moi, vous êtes exaspéré par un appel inopiné, au moment du repas, et que vous avez envie de répondre de façon agressive, pensez que la personne au bout du fil essaie tout simplement de gagner sa vie. Si le produit qu’on vous propose ne vous intéresse pas, restez courtois.[/quote]
Le problème est que personnellement je suis en colère de voir ce démarchage perturbé ma vie privée. Nous sommes déjà agressés par cette prospection tous azimuts qui nous pousse à la consommation (boite aux lettres, télévision, station de radio) alors chez moi, je ne le supporte pas. Quand à 20h00 comme la semaine dernière on me dérange en plein repas, je suis tout sauf aimable.
LE CONSOMMATEUR DOIT ETRE PROTEGER DANS CHAQUE OPERATION COMMERCIELE